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Au KOSOVO, l’OTAN a créé l’enfer au lieu de la Paix

Publie le mercredi 7 novembre 2007 par Open-Publishing
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Réseau Voltaire

Venu au Kosovo : afin d’y apporter la paix, l’Otan y a créé l’enfer

par S. B. Mgr. Artemije Radosavljevic*

Non seulement le départment d’État des États-Unis pousse actuellement à la dislocation de la Serbie et à la création du Kosovo indépendant, mais il espère que Belgrade rejoindra l’OTAN qui, il y a peu encore, y déversait ses bombes. Pour Mgr Artemije Radosavljevic, c’est une nouvelle catastrophe qui s’abat sur cette terre déjà si éprouvée.

Comme vous le savez, nous sommes originaire de Serbie, du Kosovo et de la Metohija, cette Jérusalem serbe, le berceau de la spiritualité serbe, de la culture serbe et de la nation serbe. C’est là-bas que se trouvent nos racines, c’est là-bas que l’identité spirituelle de notre peuple s’est construite, où de nombreux sites sacrés sont situés (quelque mille trois cents églises et monastères), érigés durant près d’un millénaire, et aujourd’hui, essentiellement à cause d’opérations militaires à l’initiative de l’Otan, nous sommes confrontés au grave danger que les derniers vestiges de notre existence ne soient détruits.

Que s’est-il passé ? Une telle chose est donc possible, en ce début de vingt-et-unième siècle ?

Oui, c’est possible. C’est possible, précisément « grâce » aux opérations de l’Otan sous la houlette de Washington et de Bruxelles. L’Otan – Organisation du Traité de l’Atlantique Nord –, cette agrafe qui associe l’Europe et l’Amérique du Nord, a été créé en 1949, avec la mission de garantir la liberté et la sécurité de tous ses États membres par des moyens politiques et militaires. Noble propos, s’il en fut ; mission digne de la plus haute estime. Malheureusement, cette mission a été abandonnée, très précisément depuis la fin de la Guerre froide, dans les années 1990 (chute du Mur de Berlin et dissolution de l’Union soviétique). Depuis lors, l’Otan, afin de justifier son existence, est en quête d’une nouvelle raison d’être, et il instaure des priorités d’un autre ordre.

Bien loin de veiller sur la liberté et la sécurité de ses pays membres, l’Otan est désormais l’agresseur qui menace la liberté d’autrui, qui viole la sécurité d’un pays qui ne représente pas le moindre danger pour lui. Vous avez sans doute d’ores et déjà deviné que je suis en train de parler de la guerre déclenchée par l’Otan contre la République socialiste de Yougoslavie (c’est-à-dire la Serbie et le Montenegro), en 1999. Ce fut une guerre aérienne, dans laquelle les « factions en conflit » ne se sont à aucun moment trouvées l’une face à l’autre. Il s’est agi là d’une guerre inhabituelle, la première du genre dans l’histoire des conflits armés. Durant 78 jours, sans discontinuer, l’Otan détruisait illégalement, de manière injustifiable, violemment et impitoyablement ma patrie en déversant des bombes et des missiles de tous types, réduisant en ruines bien plous de cibles civiles (hôpitaux, maternités, quartiers résidentiels, lignes électriques, ponts, usines) que militaires, visant délibérément des trains et des autobus bondés de passagers, et tuant ainsi plus de deux mille cinq cents civils.

Tout ceci fait terriblement mal à mon peuple. Mais ce qui le blesse encore plus, et de manière incomparable, c’est l’explication cynique, la soi-disant « justification » de leur rage bestiale, consistant à dire que cela n’était pas dirigé contre le peuple serbe, mais contre le gouvernement en place à Belgrade à l’époque, alors que les victimes civiles innocentes étaient classées sous les deux mots monstrueux de « dommages collatéraux » — une expression tellement hideuse que même les médias internationaux l’ont proclamée les « pires des mots » pour l’année 1999.

Ce fut avec une délectation extrême que les assassins de l’Otan entreprirent d’assombrir le ciel au-dessus du Kosovo et de la Metohija, apportant leur soutien aérien à l’organisation terroriste connue sous le nom d’ « Armée de Libération du Kosovo », lançant sur la terre sacrée du Kosovo et de la Metohija toutes les projectiles possibles et imaginables, dont les bombes à fragmentation (en théorie interdites) et des missiles « améliorés » à l’uranium appauvri, dont les effets dévastateurs sont ressentis encore aujourd’hui dans ces deux régions, sans aucune considération de nationalité — y compris des membres de l’Otan et des soldats de la KFOR sont atteints de séquelles des radiations.

Ils ont menti, affirmant que la campagne de bombardements, appelée « Ange de la Miséricorde », avait été organisée afin de prévenir une catastrophe humanitaire qui n’existait nullement à l’époque, mais qui fut artificiellement créée par leur agression contre notre pays (et dirigée avec maestria par les dirigeants albanais de l’ALK / UÇK).

Mais ce n’est pas tout. Les crimes commis par l’Otan contre notre peuple ont atteint leur pleine expression seulement après la fin de la « guerre », c’est-à-dire au moment où les forces de la KFOR sont entrées au Kosovo et dans la Metohija, sur la base de la résolution du Conseil de sécurité et du Traité (militaro-technique) de Kumanovo, signé le 10 juin 1999. La KFOR avait mandat, selon ce traité, de contrer l’animosité entre les factions en conflit, d’établir un environnement sécurisé et de démilitariser l’UÇK. D’après la résolution 1244 du Conseil de Sécurité, la KFOR était venue au Kosovo et dans la Metohija afin d’y établir une existence pacifique et sure pour tous les citoyens du Kosovo, et d’y faciliter le retour inconditionnel et sécurisé des réfugiés et des personnes déplacées.

Pas une seule des taches énoncées n’a été menée à bien depuis lors. C’est exactement après l’arrivée de la KFOR et des autorités civiles de l’Onu et de l’UNMIK que non seulement les catastrophes humanitaires se sont produites, mais qu’elles ont culminé dans une épuration ethnique sans précédent de cette province. Le génocide unique en son genre de la population serbe, en temps de paix, inouï dans l’histoire de l’humanité, se déroule sous les auspices de la KFOR et de l’UNMIK, dont les membres se mettent au service des extrémistes albanais et de l’organisation terroriste UÇK, leur permettant ainsi de persécuter et d’exécuter les deux-tiers de la population serbe chrétienne (250 000 personnes), ainsi que d’autres communautés non-albanaises : des Romes, des Tziganes, des Ashkali et des Goranci.

L’article II de la Convention sur les Génocides de l’Onu indique : Dans la présente Convention, le terme ‘génocide’ signifie l’un quelconque des actes commis dans l’intention de détruire, entièrement ou partiellement, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, tels que :

(a) L’assassinat de membres du groupe concerné ; (b) L’infliction de dommages corporels ou mentaux graves aux membres de ce groupe ; (c) L’imposition délibérée audit groupe de conditions de vie telles qu’elles entraînent sa destruction physique, totale ou partielle ; (d) L’imposition de mesures visant à empêcher les naissances au sein dudit groupe ; (e) Le transfert par la force d’enfants dudit groupe vers une autre population.

Tous ces points mentionnés dans la Convention de l’Onu définissant le génocide ont été infligés au peuple serbe du Kosovo et de la Metohija durant les huit années écoulées, en présence et sous la « protection » des troupes de l’Otan.

Permettez-moi de vous rappeler que l’histoire du Kosovo et de la Metohija est une histoire triste et sanglante. Elle s’étend sur plus de six siècles. Cela a commencé avec la célèbre bataille de Kosovo Poljé, en 1389, et cela n’est pas encore terminé. Durant toute cette période, il n’y a eu que quelques jours pacifiques et ensoleillés, qui représentent à la grande rigueur une vingtaine d’années. Toutes les autres années, tous les autres siècles, se sont écoulés dans l’obscurité du joug turc, sur la croix des souffrances endurées. Les historiens seraient intarissables à ce sujet, et de nombreux livres ont été écrits par des auteurs tant locaux qu’étrangers. Il y a une pléthore de témoignages qui attestent du fait que toute nouvelle période fut plus dure, plus ardue et plus sanglante que la précédente. Les Lamentations de la vieille Serbie, de Nikola Popovic, décrit les cent dernières années de la domination turque. Bien qu’il y eût encore le joug ottoman, les principaux responsables des crimes et des violences furent des Albanais du Kosovo convertis à l’Islam. En relisant ce livre, et en même temps, en réfléchissant aux derniers événements, depuis juin 1999, on ne peut qu’avoir l’impression que notre histoire se répète. Il y a peut-être quelques différences minimes d’intensité, mais l’histoire, néanmoins, ce répète, c’est vrai, et aujourd’hui encore plus que jamais jusqu’ici.

Depuis juin 1999, le Kosovo et la Metohija sont, une fois de plus, crucifiés. Même avant cette date, depuis 1941, ces deux régions ont énormément souffert : elles ont été traversées par l’incendie et l’inondation des souffrances : violences, pillages, meurtres, viols et persécutions. Et, en dépit de ces injustices, durant ces huit dernières années, et ce, sous la « protection » de l’Otan et l’administration de l’UNMIK, toute la cruauté éprouvée et enregistrée par les livres d’histoire a été surpassée. Le Kosovo et la Metohija sont crucifiés ! Pouvons-nous imaginer quelque chose, sous nos yeux, de plus désolant ? On ne peut parler, face à la crucifixion. Là-bas, on ne peut que rester silencieux, ou pleurer des larmes amères. Et en particulier Celui qui est sur la croix ne peut parler. Il supporte, et il souffre. Et Il prie pour ceux qui L’ont torturé : « Pardonne-leur, mon Père, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Tels sont les paroles du Seigneur crucifié. Mais nous, qui sommes crucifiés avec le Kosovo et la Meohija, nous n’osons pas répéter ces paroles sacrées. Car ceux qui nous torturent savent parfaitement bien ce qu’ils sont en train de faire, et pourquoi ils le font.

Et ce qu’ils font — ils : les terroristes et les criminels d’aujourd’hui, les Albanais du Kosovo —, ce qu’ils sont en train de faire au Kosovo et dans la Metohija est bien connu, du monde entier. Voilà déjà huit ans qu’ils s’adonnent à leurs méfaits hideux sous les yeux du monde entier, en présence de la communauté internationale au grand complet, représentée par les membres de l’UNMIK et de la KFOR au Kosovo et dans la Metohija..

Continue : http://internationalnews.over-blog....
(tradution : Marcel Charbonnier)

Messages

  • Il faut arrêter avec ces notions racistes de peuples russe, corse, juif, arabe, serbe etc...

    Défendez une culture oui, mais pas un fantasme de peuple.

    Ces nationalismes renvoient au 19ème siècle. Il serait temps de passer à autre chose.

    Les nations modernes doivent s’accepter multiethniques et multiculturelles.

    Emma