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Azawad : Violation du cessez-le-feu et légitime défense

par MNLA

Publie le jeudi 6 juin 2013 par MNLA - Open-Publishing
3 commentaires

Violation du cessez-le-feu et légitime défense

Mercredi, 05 Juin 2013 18:02

Mouvement National de Libération de l’Azawad

MNLA

Unité – Liberté - Justice

COMMUNIQUÉ

LE MOUVEMENT NATIONAL DE LIBÉRATION DE L’AZAWAD (MNLA) & LE HAUT CONSEIL POUR L’UNITÉ DE L’AZAWAD (HCUA)

DÉCLARENT :

Le MNLA et le HCUA prennent à témoin la médiation, la France et l’ensemble de la communauté internationale face à l’agression délibérément perpétrée par l’armée malienne et ses milices contre leurs positions militaires, ce jour 05 juin 2013, au moment précis où la médiation met la dernière main au démarrage des négociations prévu pour le 07 juin 2013.

Cet acte d’agression délibéré confirme une nouvelle fois que l’État malien de transition n’est ni pour la paix, ni pour des élections légitimes. Il confirme également que la junte militaire de Bamako n’accorde aucune importance aux efforts de la communauté internationale en faveur d’un règlement négocié à un conflit qui dure depuis plus de 50 ans.

Le MNLA et le HCUA, ont pour leur part apporté toutes les preuves de leur volonté à mettre fin au conflit qui oppose l’Azawad au Mali et rappellent les deux plus importantes concessions faites jusque-là :

1) Conformément aux exigences de la communauté internationale, nous avons accepté de sursoir à notre objectif d’indépendance et nous avons reconnu l’intégrité territoriale du Mali, au risque de diviser gravement le peuple azawadien au vu des sacrifices consenti et de la nécessité vitale pour le peuple azawadien à être libéré d’un État génocidaire qui pratique l’épuration ethnique depuis plus de 50 ans.

2) Conformément aux souhaits de la communauté internationale, nous avons acceptés le principe de la tenue d’élections présidentielles dans l’Azawad, alors-même que l’armée malienne poursuit quotidiennement ses crimes sur les populations civiles de l’Azawad, et ce au vu et au su de toutes les parties engagées dans le processus de préparation des élections et des négociations avec le Mali.

Cependant, au vu de la flagrante disparité des droits et des devoirs accordées aux uns, au détriment des autres, le MNLA et le HCUA informent la France et la communauté internationale qu’ils ne sont plus tenus de respecter le cessez-le-feu proclamé par le MNLA.

Le cessez-le feu ayant été violé par les troupes maliennes aujourd’hui à Anefis, le MNLA et le HCUA se réservent le droit de se défendre contre une armée ethnocidaire assistée par des milices ethniques parfaitement connues et identifiées. Les instances militaires de l’Azawad se considèrent désormais en état de légitime défense et engageront les actions militaires nécessaires pour refouler l’armée malienne au-delà des positions qu’elle a réoccupées à la faveur de l’opération Serval.

Par ailleurs, c’est avec grand regret que le MNLA et le HCUA constatent que la France, informée de l’épuration ethnique menée par l’armée malienne et ses milices, vient de condamner officiellement la simple arrestation des militaires maliens qui se sont infiltrés à Kidal en vue d’y préparer la prise de Kidal, alors-même qu’elle s’est abstenue d’élever la moindre protestation contre le massacre quotidien, et maintes fois prouvé, des civils touaregs et maures notamment à Sevaré, Diabaly, Konna, Léré, Gossi, Tombouctou dans le sillage même de l’opération Serval.

C’est encore avec grand regrets que le MNLA et le HCUA constatent que,

 pendant que le MNLA et le HCUA tentent malgré tout de se maintenir disponibles aux négociations afin de mettre fin au calvaire que vivent les populations civiles de l’Azawad depuis 50 ans,

 pendant que l’armée malienne poursuit impunément son épuration ethnique sans que cela n’ait, à aucun moment, fait l’objet d’une condamnation officielle de la communauté internationale, à l’exception des Organisation de défense des droits de l’Homme (Amnesty et Human Rights Watch) qui ont effectivement établi le constat macabre des crimes commis par l’armée malienne,

 pendant que l’armée malienne, obnubilée par « kidal », viole le cessez-le-feu et attaque à l’arme lourde une ville sans tenir compte des habitations et des populations civiles,

La France demande par la voix de son porte-parole au ministère des affaires étrangères au MNLA et au HCUA de déposer les armes et de poursuivre les négociations.

Le MNLA et le HCUA informent l’ensemble des parties engagées dans la crise multidimensionnelle que traverse le Mali et l’Azawad, que ni le MNLA, ni le HCUA ne déposeront les armes avant le règlement définitif du statut de l’Azawad et se réservent le droit de riposter aux agressions de l’armée malienne et de ses milices.

En revanche, le MNLA et le HCUA maintiennent leurs engagements auprès de la communauté internationale et restent disposés aux négociations politiques dans l’objectif de trouver une solution négociée qui soit pérenne, juste et équitable.

Fait à Ouagadougou, le 05 juin 2013

Pour le MNLA et le HCUA,

Mossa Ag Attaher,

Porte-parole du MNLA,

Chargé de communication du CTEA

http://www.mnlamov.net/

Messages

  • Pourparlers de Ouagadougou : Dionkounda Traoré contredit le porte parole de son gouvernement.

    Dionkounda Traoré semble changé de langage ou démontre au monde l’existence au Mali de deux pouvoirs.

    Manga Dembélé (porte parole du gouvernement malien) déclarait il y’a deux jours que : "les pourparlers qui se tiennent à Ouagadougou n’engageaient pas le gouvernement malien".

    Se prononçait-il au nom de quel gouvernement ? Celui de la transition de Dionkounda ou celle du capitaine Sanago ?

    Le discours Dionkounda Traoré n’est-il pas la conséquence de la mauvaise décision de l’armée malienne d’ouvrir des hostilités ou elle a plus perdue que le MNLA ?

    Quel est alors le gouvernement au nom du quel se prononce Manga Dembélé ?

    Comment la France ose t-elle nous parlés de gouvernement légitime devant avoir autorité sur tout ?
    De quelle démocratie malienne et d’armée républicaine nous parles la France de Hollande ?

  • PAS DE PANIQUE : La guerre ne fait que reprendre.

    Très tôt ce matin, 3 bataillons de l’armée malienne appuyés des milices ont donné l’asseau sur une première position du MNLA située à Adan Nakafare (16 km de Anefiss, en allant vers Gao).

    La position a résisté en fonction de la puissance de feu l’adversaire qui disposait d’une large artillerie lourde. Les combats ont duré 6 heures de temps.
    Bilan1 : Coté MNLA : 2 soldats tués dans un véhicule détruit.
    Coté armée malienne : 6 engins détruits avec à leur équipage à bord. La première ligne offensive de l’armée malienne a été presque anéantit.

    Pour des raisons stratégiques liées au terrain, le poste du MNLA, après avoir permit à l’essentiel de la population de Anefiss de se mètre en sécurité a repliée sur une autre position mieux adaptée à la circonstance.

    Le MNLA est actuellement positionné à moins de 20 Km de la ville de Anefiss en direction de Kidal.
    L’armée malienne avait tenter une progression vers Kidal mais elle toujours bloquée par la résistance du MNLA.

    Bilan2 : 2 AM Blindés détruits et 3 puk Up et un camion de transport de troupes.

    Une partie du premier bataillon de l’armée malienne a repliée sur Anefiss ville et une autre a prit la direction de Ersane.

    Ce qu’il faudra retenir, ce qu’aucune ligne offensive de l’armée malienne n’est à moins de 100 km de Kidal.

    Les renforts du MNLA sont en mouvement et se dirigeront sur des positions en fonction des nécessités. Le Mali a été le premier a rejeter les pourparlers de Ouagadougou et il a été le premier à ouvrir les hostilités. L’Azawad est vaste, tous les coups sembles être permit. Bientôt des surprises et les pays environnant doivent ré ouvrir leur registre d’accueil de militaires réfugiés.

    Les rumeurs ne cesseront pas, même celles de Made by Serge Daniel (AFP-Bamako), mais la réalité est tout autre.