Accueil > BURE CIGEO, c’est mal poli mais tellement gros

BURE CIGEO, c’est mal poli mais tellement gros

par burehaleur

Publie le dimanche 17 juillet 2016 par burehaleur - Open-Publishing

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-bar-le-duc/2016/07/17/bure-on-a-repris-le-bois

Bure : les opposants au projet de stockage ont « repris le bois ! »
Hier à Bure dans la Meuse, le bois Lejuc est repassé aux mains des opposants au projet de stockage de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Un coup d’éclat antinucléaire rondement mené…
17/07/2016

En route vers le bois.
Bure, 10 h, sur la place du village, briefing. Michel, le porte-parole des différents collectifs en lutte contre Cigéo détaille l’action du jour : « On va reprendre le bois et installer des cabanes, des barricades pour renouveler durablement l’occupation du site et l’intensifier », dit-il.
Autour de lui, la ruche qui a investi la Maison de la Résistance se prépare à faire mouvement vers une colline placée aux avant-postes des 220 hectares de la forêt de Mandres et de la parcelle du bois Lejuc. La veille au soir un bivouac musical s’était tenu sur ce point haut, histoire de gonfler le moral des troupes. Pour les épauler, les activistes de la région ont reçu le renfort d’un car d’une soixantaine de militants engagés contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Une montée en puissance car le 7 juillet les premiers occupants avaient été expulsés de la chênaie-hêtraie par un dispositif musclé de forces de l’ordre. Mais il en faut plus pour entamer la détermination des opposants au projet d’enfouissement de déchets hautement radioactifs à durée pluri-millénaire.

Dans ce coin de la Meuse profonde, près de 20 ans d’hostilité anti-poubelle nucléaire, ça pèse. Alors ni la décision du TGI de Bar-le-Duc qui, le vendredi précédent, a débouté un référé déposé contre l’ordonnance d’expulsion, ni le vote du lundi 11 juillet dernier qui autorise le lancement d’une phase pilote de Cigéo au bois Lejuc par une vingtaine de députés perdus dans l’hémicycle ne changera la donne, bien au contraire. « Un débat parlementaire en catimini a validé un projet qui va coûter 6 milliards d’euros ! », gronde Laura du Réseau sortir du nucléaire. Souvent évoqué par ses défenseurs, l’argumentaire de la réversibilité du stockage est battu en brèche : « C’est un mythe, un mensonge de plus, un moyen fallacieux d’acceptabilité sociale », tranche Martial, prof de physique en retraite venu de la Sarthe.
Les gaz…

Midi, la chaleur et la tension montent. Sur la colline, ils sont environ 500 à observer la ligne bleue des uniformes et les visières des casques de la gendarmerie mobile déployées en lisière du bois Lejuc, en contrebas. 13 h : entre les blés mûrs, sur le chemin pierreux d’une ancienne voie romaine qui s’incline vers le thalweg, le cortège s’élance au son de l’accordéon et des « Andra barre-toi ! ». Deux tracteurs aux fanions de la Confédération paysanne ferment la colonne. « La Conf’ne sera bientôt plus seule dans la contestation », affirme Rémy, un Meusien, « le monde paysan et notamment le syndicat des Jeunes agriculteurs de la Haute-Marne et des Vosges commence à comprendre l’entourloupe. Outre les forêts, l’Andra a acheté 1.000 hectares de terres agricoles sans déclaration d’utilité publique. Pour en faire quoi ? ». Vers 13 h 30, contact. Des projectiles fusent, les militaires ripostent à coups de grenades lacrymogènes et assourdissantes. Une escarmouche, car les activistes s’éclatent en plusieurs groupes pour dénicher une brèche dans les 7 kilomètres de lisière. Cette stratégie spontanée va payer.
Vers 15 h, une cinquantaine d’intrépides parvient à forcer le verrou en se faufilant sous les frondaisons. La forêt résonne d’appels et de détonations de grenades. Beaucoup de militants visiblement rompus aux guérillas zadistes ont revêtu la tenue idoine. Masques à gaz, casque, genouillères ou visages masqués. Durant plusieurs minutes, la situation est indécise. Puis, une onde de joie secoue les rangs des assaillants : la gendarmerie et les vigiles de l’Andra se replient. Le champ est libre. En fin d’après-midi, 350 activistes ont repris possession d’une clairière. « Nous venons d’installer la cantine collective. On construit des cabanes, on dresse les tentes pour la nuit… », rigole Sylvestre, l’un des lieutenants des collectifs. « Maintenant, il va falloir tenir… ».
Patrice COSTA

************************http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/meuse/bure/bure-55-le-feuilleton-continue-1049921.html
MISE A JOUR : Tout le week-end, les opposants au projet GIGEO ont fait face aux forces de l’ordre, puis aux vigiles de l’ANDRA, pour finalement investir le Bois Lejuc. Ce dimanche soir, la situation est toujours sous tension. 

Par Didier Vincenot
Publié le 17 juillet 2016

Bure (55) : pelleteuse contre barricades

MISE A JOUR : Tout le week-end, les opposants au projet GIGEO ont fait face aux forces de l’ordre, puis aux vigiles de l’ANDRA, pour finalement investir le Bois Lejuc. Ce dimanche soir, la situation est toujours sous tension. 
Par Didier Vincenot
Publié le 17 juillet 2016 à 13:42,

Les opposants au projet d’enfouissement de déchets radioactifs de Bure s’étaient donnés comme objectif de réinverstir le Bois Lejuc.
Et ils ont tout fait pour tenter de réussir leur mission. Ce dimanche matin, des vigiles, puis des forces de l’ordre ont pris position près de la barricade sud. Dans l’après-midi, plusieurs assauts sont donnés par les Gendarmes Mobiles. En fin de journée, des gaz lacrymogène sont envoyés afin de faire fuir et d’expulser les résistants. Une pelleteuse démonte les barricades.

Samedi 16 juillet, après un face à face "pacifique", puis tendu avec les forces de l’ordre qui barraient l’accès au bois, jets de pierres, puis repli dans les champs, puis repli des gendarmes, ce sont les vigiles de l’ANDRA qui sont internus avec boucliers et casques, matraques, pour tenter de déloger les manifestants qui avaient trouvé une faille et s’étaient enfoncés dans le bois.

*********************http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/meuse/bure/bure-55-nouvelle-journee-d-action-1049613.html
Jean-Philippe Tranvouez - France 3 Lorraine Le face à face.

Samedi matin, un point presse a été organisé devant la "maison de la résistance" à Bure.
Les anti nucléaire ont explicité les raisons et le déroulement de leur action. 
 
 
Avec pour but une nouvelle manifestation en direction du bois de Mandres-en-Barrois, qui était occupé depuis le 19 juin dernier, après qu’une ordonnance d’expulsion ne soit rendue le 28 juin.
Le 7 juillet, les occupants étaient expulsés par la force publique.
Le 15 juillet a été déposée une nouvelle requête des opposants, rejetée par le tribunal de Bar-le-Duc.

******************http://vmc.camp/fil-info/

Fil info
Plus Bure sera leur chute ... > Fil info

Merci de nous signaler toute information sur d’éventuelles présences de flics ou d’engins de travaux autour de Bure-Mandres-ancienne voie ferrée et alentours, au numéro d’urgence : 07.58.65.48.89
Avant de faire tourner une info, merci de la recouper en regardant sur ce site web ou en appelant le numéro d’urgence si elle n’est pas encore publiée sur le site. Les infos d’urgence qui tournent sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours confirmées. Restons vigilants, mais évitons de crier au loup ! Ca nous permettra de réagir rapidement. Evitons de faire tourner des rumeurs. Merci d’avance !
REVUE DE PRESSE
Page helloasso, pour nous aider financièrement !
L’appel à matos, pour aider matériellement !
Les possibilités de covoiturage
POINT INFOTRAFFLICS/ANTIREP (actualisé le 16/07 à 14h) : 
BESOIN D’INFORMATIONS ! URGENT ! Merci de nous indiquer les mouvements de flics autour du bois au 07 58 13 18 61

Depuis le 7 juillet et l’expulsion la pression policière s’est accrue dans Bure et ses environs. Toutes les vingt minutes une voiture de gendarmerie passe près de la Maison de résistance pour relever les plaques et tenter d’y comprendre la dynamique. Dans la forêt, des dizaines de gendarmes mobiles gardent les travaux en cours. Des habitant-e-s et paysan-nes de Mandres-en-Barrois se font contrôler, refouler du bois, voire quasiment suivre par des fourgons de GM… Bref tout est fait pour rendre l’atmosphère irrespirable.
Depuis plusieurs jours les convocations pour des auditions libres se multiplient contre des participant-e-s au mouvement de résistance à la poubelle nucléaire. Les paysan-e-s et habitant-e-s à proximité ont été les premiers touchés, mais les convocations continuent contre des personnes qui avaient oublié leurs papiers d’identités ou leur téléphone dans du matériel saisi à l’occasion de l’occupation, sans parler de tous les conducteur-ices qui se sont fait contrôler les identités lors des dernières semaines. Ca risque donc de continuer à tomber dans les jours à venir.
Contact du groupe d’autodéfense juridique : arr uLr riseup.net / 07 55 77 76 32 
Tel infos générales : 07 58 13 18 61 


Dimanche 17 juillet
7h : dans le bois, la nuit a été calme et les occupant.e.s n’ont été réveillé.e.s que par le chant des oiseaux !
8h50 : la milice de l’Andra est de retour. 20 vigiles se mettent en position près de la barricade sud.
9h25 : une dizaine de fourgons de gendarmes mobiles et deux voitures de polices viennent d’être vues à Joinville, roulant en direction de Bure.
9h45 : 5 fourgons et une voiture de police ont dépassé Saudron.
Des soutiens sont partis devant les gendarmeries où sont les personnes actuellement en cours d’audition. Appel à faire entendre notre soutien aux camarades à l’intérieur => gendarmeries de Bar-le-Duc (1 gardé à vue), Commercy (2 gardés à vue) ; ces trois personnes sont entendues actuellement ! À Void-Vacon, la personne a déjà été entendue.
10h30 : les gardes mobiles sont arrivés sur le site et se déploient, notamment vers la barricade sud.
15h38 : assaut éclair, puis repli des flics, au niveau de la barricade sud. Des vigiles parcourent le bois.
16h20 : nouvelle charge.
16h30 : il semble que les gardes mobiles soient en train de tester la résistance des occupant.e.s du bois. Envoi massif de gaz lacrymogènes.
17h15 : tentative d’expulsion. Une pelleteuse défonce les barricades, mais elles seront reconstruites à nouveau plus loin.
21h15 : la forêt est toujours occupée.

Samedi 16 juillet, le grand jour ! 
Beaucoup d’arrivées ce matin sous un soleil radieux ! Des gens arrivent de partout !
A 11h, tout le monde se dirige vers la lisière de la forêt où des copains ont passé la nuit à la belle étoile !
12h45 : Après un briefing, le cortège de 400 personnes démarre au son d’un accordéon et des chants. (Sur l’air de la mère Michèle) : « C’est le lobby nucléaire qui a perdu son bois, il appelle la police et pense qu’elle lui rendra ! Mais les hurluberlus sont encore revenus, eh non l’ANDRA au bois tu n’iras plus ! »
En bas du chemin les casqués sont là. Une partie du cortège reste en arrière pendant qu’une autre avance. Les tracteurs sont toujours sur le haut du chemin. Des personnes tentent de négocier avec les flics barrant le passage. La police répond avec des tirs massifs de lacrymogène, faisant reculer de nombreuses personnes, tandis que d’ autres partent en petits groupes dans le champ attenant à la forêt.
13h31 : une cinquantaine de personnes a réussi à rentrer dans le bois. Les gardes mobiles sont là. De loin, on entend des tirs de lacrymo et on voit la fumée qui sort du bois.
14h10 : L’hélico survole la forêt.
14h10 : Les personnes qui étaient restées en arrière sont éparpillées partout dans les champs et convergent vers les camarades qui ont réussi la percée. Cette jolie marée humaine égaie les champs meusiens !
14h30 On peut à présent entrer sans problème dans le bois, à l’endroit où les premiers copains sont entrés ! Plus de flics pour l’instant à l’horizon, hormis bien sûr l’oppressant hélicoptère qui assiste du ciel au spectacle de la réoccupation. Environ 150 personnes sont présentes dans la forêt nouvellement libérée ! Les premiers arrivants se reposent et dégustent les fruits et légumes apportés par leurs camarades. Des enfants entrent avec leurs parents dans le bois et on entend déjà des airs d’accordéons. Les deux tracteurs sont arrivés à la lisière et des chaînes humaines se forment pour acheminer vivres et matériels. Des cris de joie résonnent dans le bois, mais on reste vigilants.
16h20 : Le pique-nique se poursuit dans la bonne humeur. Toutes et tous savourent leur entrée commune dans la forêt. Tant les habitant.e.s., les paysan.ne.s, les familles que les soutiens venus de loin se réjouissent de ce moment d´echange particulier. L’ambiance est cependant regretablement tendue par les effectifs de police qui commencent à s’amasser autour du bois, provoquant un regain de tension inutile.
16h35 : Les occupant.e.s ont fini de manger le succulent repas préparé et amené dans la forêt par les copains. Ils sont à présent en forme pour construire des barricades et des cabanes. Une vingtaine de vigiles de l’ANDRA sillone les bois, prêts à en découdre. Plus tôt dans l’après-midi ils avaient déjà violemment agressé plusieurs militant.e.s qui faisaient un sitting devant l’entrée de la forêt. La scène a été filmée par France 3 (voir reportage).
vers 18h : affrontements près de la barricade sud, les vigiles ont attaqué. Une personne arrêtée et un blessé léger.
18h45 : les affrontements se poursuivent. Plusieurs blessés et plusieurs arrêtés.
21 h : 7 fourgons de gardes mobiles sont arrivés à la barricade sud.
21h50 : point de tension au niveau de la barricade sud apres le deploiement des GM sur la route. Finalement seulement un coup de pression sans suite.
22h00 : Il y a au moins 4 garde à vue. (GAV) A Ligny-en-Barrois, à Bar-le-Duc, à Void-Vacon. Des personnes se sont déja rassemblées. APPEL A SOUTIEN ET A SE RASSEMBLER DEVANT LES GENDARMERIES.

https://burezonelibre.noblogs.org/

**************recu de SDN

16 juillet : la forêt à nouveau libérée ! Appel à soutien et renfort ce soir, demain et dans les jours à venir !
Succès de la manifestation de réoccupation : le Bois Lejuc, où l’Andra avait commencé ses travaux en vue de la construction de Cigéo, est à nouveau libéré ! Nous relayons le communiqué des occupant-e-s.
Les occupants appellent à rejoindre massivement le bois libéré dès ce soir, demain et dans les jours à venir.
Plus d’informations et suivi en direct sur http://vmc.camp/fil-info/

On a repris la forêt ! On ne nous atomisera jamais !
Samedi 16 juillet, plus de 350 personnes de tous les âges et tous les horizons sont entrées dans le Bois Lejuc, à Mandres-en-Barrois et viennent de le libérer une nouvelle fois de l’emprise de l’Andra. Des paysans sont sur place avec leurs tracteurs, des enfants se promènent dans le bois, une cantine vient de s’installer, des chaînes humaines se forment pour acheminer le matériel tandis que l’accordéon commence à jouer.
Les occupants se réjouissent du succès de cette action, qui a largement rassemblé les différentes composantes du mouvement contre Cigéo.
Ils dénoncent toutefois une attaque violente menée par la milice privée de l’Andra lors de son repli sur des militants assis à terre. Voilà les méthodes de l’Andra pour imposer Cigéo !
Les occupants appellent à rejoindre massivement le bois libéré dès ce soir, demain et dans les jours à venir.
Cette occupation-libération pour empêcher la progression des travaux de l’Andra se situe dans le prolongement de 20 ans de lutte contre Cigéo. C’est une nouvelle étape déterminante dans la résistance contre le rouleau compresseur de l’Andra qui veut imposer Cigéo par la force.
Contact :
sauvonslaforet uLr riseup.net 07 58 65 48 89

Portfolio