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Besancenot tend la main au PCF, pas au PS

Publie le vendredi 12 juin 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

Le porte-parole du NPA appelle la gauche à résister ensemble à la droite, et refuse toute perspective d’alliance avec le PS aux régionales.

Un appel à toute la gauche, ou presque. Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste, affirme que le NPA "tend la main au PC et aux partis de gauche, mais sur des bases clairement anticapitalistes et indépendamment de la direction du PS", dans une interview du JDD.fr

Réjoui du score de 12% réalisé par l’extrême-gauche aux européennes du 7 juin, Olivier Besancenot estime qu’il faut rassembler la gauche "sur ces bases anticapitalistes". Ainsi, dans la perspective des élections régionales de 2010, il a écarté toute participation "avec les socialistes à des exécutifs régionaux qui distribuent encore maintenant des subventions publiques à des groupes qui font des bénéfices et qui licencient quand même".

L’ancien porte-parole de la LCR ne ferme toutefois pas totalement la porte aux socialistes. Il leur propose de former un arc de forces politiques et sociales" et de se rendre "ensemble dans les entreprises qui ferment, pour soutenir les salariés qui résistent aux licenciements – ceux de Goodyear par exemple".

"Plutôt que de jouer le énième épisode de telles ou telles assises, il faudrait commencer par le commencement : résister ensemble face à la droite", ajoute-t-il, interrogé sur la proposition de Malek Boutih, membre de la direction du PS, de réunir des états généraux de la gauche pour constituer une coalition anti-Sarkozy.

"Dans les semaines et les mois à venir, conclut-il, on a besoin d’une victoire sociale, parce que si on n’arrive pas à bloquer le gouvernement, le rapport de force va se dégrader. Et alors je ne vois pas qui, à gauche, pourra tirer ses marrons du feu."

 http://www.europe1.fr/Info/Actualit...

Messages

  • Excellent ! Comme les mots exploités opprimés reprennent le dessus sur l’emploi infamant de dominés, on voit revenir celui d’extrême gauche sans complexe, ainsi que la dimension politique des luttes sociales solidaires ?

    • Il n’y a pas à bouder son plaisir d’appeler tous ensemble à l’unité dans la lutte .

      Si la gauche de la gauche s’est déchirée lors des Européennes, ce type d’appel, dont on est sur qu’il ne servira pas à des combinaisons obscures, a une vraie utilité.

      Je rajouterai, quand à moi, ce qui manque cruellement dans la classe exploitée, c’est de l’organisation qui puisse dépasser 10 syndicats, fragmentés, faibles, quasi-calins avec sarko et la classe dominante, bureaucratisés jusqu’à l’extreme.

      Renforcer le mouvement et les organisations de lutte (réelles) contre le capitalisme, préparer une riposte unie et déterminée de la classe exploitée, prendre exemple sur le LKP qui a démontré que d’autres formes d’unité, efficaces elles, étaient possibles, voilà l’objectif.

      Ce n’est pas de répeter à la lettre le LKP, mais d’en tirer des leçons.

      Si ça ne convient pas aux camarades du PC et du PdG dans le choix des mots , qu’ils le disent et le ré-écrivent.

      Ca nous ira à tous.

      Par contre je n’ose penser que sur le fond là il y ait divergence.

  • Pour gagner ?

    On ne gagnera pas sans grève générale avec occupations des entreprises...

    Même si ça semble l’Everest pour certains il n’y a pas d’autres possibilités .

    Même pour ceux qui voudraient une solution dans le cadre des institutions , sans un mouvement massif des travailleurs, un renforcement inédit de leurs organisations en les unifiant en coordinations , pour faire reculer directement les patrons et l’état, il n’y aura pas de solution politique viable et réaliste.

    Ceux qui ne pensent que par l’unité pour des objectifs institutionnels sont dans une logique furieuse et irrationnelle.

    L’unité c’est dans les luttes, pour le renforcement de l’organisation unifiée de la classe exploitée qu’elle se justifie.

    Une partie du front de gauche en sera certainement, comme la quasi totalité du NPA, mais une partie du FdG qui est dans l’encadrement haut et intermédiaire de la CGT est violemment contre tout ce qui fait référence à ces questions.

    si vous voulez une politique unitaire utile, c’est en prenant pour centre ces questions.

    Les unités politiques alors auront une autre gueule, même dans un cadre institutionnel.