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Blois : La CGT départementale se met en ordre de marche
par Audrey Capitaine
Publie le vendredi 2 septembre 2016 par Audrey Capitaine - Open-PublishingMercredi, la CGT a réuni ses troupes pour préparer la rentrée sociale. Une centaine de personnes étaient présentes à la bourse du travail à Blois.
Cela commencera jeudi 8 septembre, les syndicats enseignants ont lancé un appel à la grève pour dénoncer leurs conditions de travail et la réforme du collège. Suivra une journée de mobilisation le 15 septembre. Comme au printemps, dans le département, « la CGT, FSU, Sud et FO devraient se mobiliser contre la loi Travail en demandant désormais son abrogation. Le CPE nous prouve que c’est possible d’obtenir le retrait même après promulgation », explique Alain Guilmain, secrétaire général de l’Union départementale CGT. L’intersyndicale se réunissait, hier soir, pour organiser cette journée nationale.
Le 19 septembre, ce sont les animateurs sociaux et les personnes relevant de la convention de l’animation qui sont appelés à la grève. « Les coupes budgétaires sont nombreuses et il y a une marchandisation de leurs activités. Tout passe par le privé. » Les retraités prendront le pas le 29 septembre pour défendre leurs pensions.
Alain Guilmain et Christine Bariaud, du bureau l’UD 41, se préoccupent également de la question sociale pour la présidentielle à venir. « On voit la campagne tournée autour de l’identité nationale avec une surenchère de déclarations nauséabondes. Il faut un rapport de force pour faire passer le social au cœur de la campagne. »
Les syndicalistes prennent les exemples de « Delphi, Germanaud, Philips », avec des licenciements et « du chantage à l’emploi. On oppose les salaires au maintien de l’emploi, on remet en cause les RTT et les acquis sociaux pour un pseudo-projet industriel. C’est la pérennité de l’entreprise contre les acquis sociaux. Et ce n’est pas acceptable ! D’autant que la loi Travail va amplifier cela. Le patronat va s’engouffrer là-dedans. Ça va être le carnage. Notamment dans les petites entreprises, sans représentants du personnel et sans représentation syndicale. » Fin novembre, des élections se dérouleront dans les TPE. « Avec un double enjeu, celui de l’intérêt du salarié et la représentation des organisations syndicales. »
Car un défi reste à relever : celui des forces vives. Mais la précarisation grandissante des salariés freine le militantisme. « Pour garder son emploi, le salarié est flexible, corvéable et moins revendicatif. » Lors des manifestations contre la loi El Khomri, « nous avons eu beaucoup de soutiens. »Il faut transformer l’essai avec des adhésions.