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Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner
Publie le mercredi 30 avril 2008 par Open-Publishing16 commentaires
pour information :
BOLIVIE : La France doit soutenir la Démocratie bolivienne
Lettre ouverte au Ministre des Affaires étrangères de la France,
Bernard Kouchner
Cher Bernard,
Il y a bien longtemps, nous avons mené une action commune en faveur du peuple Kurde menacé. Tu as eu à connaitre comme mandataire de l’ONU les horreurs de la purification ethnique en ex-Yougoslavie.
En ce moment tu es en Colombie pour tenter de sauver un otage. Aussi louable soit ta mission humanitaire, la situation actuelle de la région appelle aussi une politique internationale française à la hauteur de son héritage.
Car les peuples de ce continent se battent depuis des décennies dans l’indifférence presque générale de l’Europe, et malheureusement aussi celle de la France, pour accéder à la dignité de citoyens, pour mettre fin à l’exploitation sauvage des hommes et à la destruction incontrôlée des ressources naturelles par des oligarchies sans scrupules souvent liés à des intérêts étrangers.
Cette indifférence de la France se double souvent d’ignorance ou de préjugés, dont j’ai pu hélas constater l’écho lors de ma dernière conversation avec toi.
Qu’un Président comme Evo Morales ne représente plus les oligarchies blanches mais les peuples et en premier lieu les peuples originaires amérindiens, longtemps humiliés, réduits à la misère et à la marginalité après avoir été massacrés par les colonisateurs européens, et aussitôt il est disqualifié comme « populiste ». Est « populiste » tout homme qui a choisi de gouverner par le peuple et pour le peuple. Quant on ne l’assassine pas comme Lumumba, Sankara ou Allende on lance des accusations fantaisistes comme celle que j’ai pu entendre sur Evo Morales accusé d’être le leader de trafiquants de cocaïne. Une telle méconnaissance de la culture de l’autre et des traditions indigènes ne cesse de m’étonner.
Présente avec ma Fondation en Bolivie depuis des années, et amie de longue date de son président, je suis informée jour par jour depuis des semaines des manœuvres de déstabilisation de la démocratie et de préparation de guerre civile à visée soi-disant autonomiste, ourdies par la minorité qui a perdu le pouvoir, manœuvres violentes qui n’ont pour but que de prendre une revanche sur le vote démocratique qui a enfin changé le cours d’une histoire millénaire d’oppression.
A Santa Cruz des bandes fascistes font régner la peur parmi les habitants indigènes et parlent de « nettoyage ethnique » dans un pays ou 63% de la population est indigène. Certains provocateurs vont jusqu’à attaquer des représentants du gouvernement élu et promettre la mort et la tombe au Président. Tout ceci se fait avec le soutien affirmé publiquement des représentants du gouvernement des Etats-Unis.
Ce « droit d’ingérence que la première puissance économique et militaire de la planète (pour combien de temps encore ?), dont notre gouvernement soutient la politique, s’octroie pour faire prévaloir ses intérêts égoïstes, nous le voyons à l’œuvre en Bolivie comme nous l’avons vu à l’œuvre tant de fois et par exemple quand fut froidement programmé par le département d’état américain l’assassinat de la démocratie chilienne.
Je ne te ferai pas l’injure de confondre ce « droit d’ingérence » avec le « devoir d’ingérence » pour sauver un peuple en danger dont tu as été le chantre.
Les temps changent et plusieurs chefs d’état de l’Amérique du Sud ont manifesté qu’ils n’ont plus l’intention d’être l’arrière cour de leur grand voisin. Il serait temps que la diplomatie européenne et française en prennent acte et agissent avec moins de suivisme sur ce continent porteur d’avenir.
Je te demande à toi qui représente dans le monde la France des droits de l’homme et de la liberté de manifester fortement le soutien de la France au peuple bolivien et à son représentant légitime contre les tentatives putschistes.
Je te demande de plaider auprès de tes amis américains pour qu’ils ne continuent pas à favoriser la déstabilisation des régimes démocratique dans le continent sud américain. Je sais que le peuple américain n’est pas complice de cette politique.
Je te demande enfin de plaider auprès des diplomaties européennes pour que l’Europe fasse de même.
La Présidente de France Libertés
Messages
1. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 30 avril 2008, 16:40
Putain, toutes ces infos qui défilent...
Il y a la radiateur de refroidissement qui est en surchauffe.
Je vais faire une pause.
2. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 30 avril 2008, 17:21, par A L de TOULOUSE
Bravo Madame Mitterrand de votre initiative, il est vrai que c’est dans vos habitudes de le faire,mais cette fois je pense qu’il est vraiment nécéssaire de le faire, et essayer d’arréter avant qu’ arrive ce néttoyage éthnique que préparent les facistes de ces 4 départements Bolivien, j’espère que votre démarche courageuse aura un effet salvateur et que le ministre Kouchner saurat trouver les arguments pour ramener ces gens à de meilleures résolutions.AL de TOULOUSE
3. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 30 avril 2008, 17:32
Ce tutoiement me dérange énormément. Terriblement.......
1. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 30 avril 2008, 17:39, par kounet
Pour Danielle Mitterand, Kouchner est un petit merdeux, donc elle le tutoie !
4. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 30 avril 2008, 19:16, par dominique2000fr
Merci pour cette lettre de soutien aux institutions démocratiques de la Bolivie.
Evo Morales et son Gouvernement n’appliquent pas une politique communisante contrairement à ce que certains voudraient faire croire, mais travaillent à réformer démocratiquement, intelligemment, et pacifiquement un pays quasi féodal.
Français, je vis à Santa Cruz de la Sierra. Jour après jour, la pression monte. L’ambiance générale est très lourde, le racisme omniprésent, le mensonge, la violence et la désinformation sont la règle. Nous ne savons pas ce qui va se passer après le pseudo référendum autonomiste et illégal du 4 mai.
L’oligarchie locale est prête à tout pour conserver des privilèges exorbitants, des monopoles commerciaux et industriels qui étouffent la masse des boliviens.
Le gouvernement de Evo Morales cherche à stimuler le développement des petites entreprises, stimuler les prêts aux entrepreneurs petits et grands, stimuler une saine concurrence dans le secteur privé, réformer la propriété agraire en limitant la propriété privée à 10.000 hectares/personne… Rien de collectiviste !!!
La nouvelle Constitution reconnaît les droit des peuples ancestraux, rien de plus normal, la propriété privée, et s’attaque seulement à des privilèges féodaux.
Aujourd’hui en Bolivie, sur 35 millions d’hectares de terres disponibles, plus de 20 millions appartiennent à moins de 200 familles !
Paradoxalement, je crois qu’aujourd’hui le meilleur soutien de Evo Morales et de l’intégrité de la bolivie c’est l’Armée.
Dominique.
1. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 30 avril 2008, 19:23
Pour l’armée, entièrement d’accord. les USA le savent aussi. Ils font "d’innocentes manoeuvres" en ce moment dans le golfe du Mexique.
Et le Venezuela a confié à l’armée l’enquête sur la gigantesque panne d’electricité survenue hier dans le pays. Sans oublier, sans doute, les armes électro-magnétiques.
5. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 30 avril 2008, 19:32, par Christian Faber
Danielle Mitterand est une des dernières fièrtées de la France de part le
monde , malheureusement , n’attendons rien de cet indigeste kouchner !
larbin de sarko , qui lui meme est larbin de bush !
Pour la defense de la Bolivie et de son président Evo Morales , comptons plutot
sur les opinions publiques ( si elles sont informées ) et sur une aide du
Venézuéla du camarade Chavez et de Cuba ! aide militaire , il va s’en dire !
Pour revenir à Mme Mitterand , avec ses idées , sa droiture , son engagement ,
que faisait elle avec celui qui nous entubat pendant 14 ans ?
L’amour ! je ne vois que cela ? c’est triste quand meme !
1. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 30 avril 2008, 19:56
D’ailleurs, espérons que Kouchner est passé à une fouille complète, y compris corporelle, avant qu’il ne mette les pieds en territoire venezuelien, et que son téléphone portable a été mis dans un coffre de plomb, "pour raisons de sécurité", bien sûr...
6. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 30 avril 2008, 20:13, par bipède
Il est temps qu’elle publie, oui, et qu’elle publie partout !! Qu’elle dénonce le rideau de fumée de l’opération Tibet !
Et que tous les autres qui ont une audience nationale et internationale publient aussi, ensemble ! Qu’ils fassent pression. Au lieu de se taire, ou d’être si discrètement dégoûtés, si silencieusement.
Adhérons à la Banque du Sud !
Quand l’empire est passé à l’offensive directe sur des citoyens cubains d’Europe (viol visible de lois européennes, car pour la guerre Euroétats-unienne contre Cuba tout le monde s’abstient).... il y a eu des élus qui se sont levés, et alors ça a alerté les citoyens, et alors ce n’est pas passé :
"Les sanctions économiques inhumaines que les Etats-Unis imposent aux Cubains frappent de plein fouet l’Europe. En avril 2007, une banque autrichienne rachetée par un fond étasunien a fermé tous les comptes tenus par près d’une centaine de clients d’origine cubaine résidant dans la république alpine, appliquant ainsi de manière extraterritoriale - et donc illégale - la législation étasunienne dans un pays tiers. La banque Bawag vendue au fond financier Cerberus a, du jour au lendemain, annoncé à ses clients cubains qu’ils devaient clôturer leurs comptes en raison de leur nationalité [9].
Thomas Heimhofer, porte-parole de Bawag, a affirmé de manière catégorique que la décision était « irrévocable ». Miriam Vargas, l’une des clientes affectées par la mesure, a regretté cette discrimination et avoue avoir été offensée par « le ton dénigrant de la lettre envoyée par la banque ». LE DÉPUTÉ VERT KARL ÖLLINGER, ÉGALEMENT CLIENT DE L’INSTITUTION, S’EST INSURGÉ CONTRE CETTE DÉCISION : « FERMER LES COMPTES DE QUELQU’UN EN RAISON DE SA NATIONALITÉ VIOLE LA LOI AUTRICHIENNE ET SI LE DIRECTEUR DE BAWAG NE RECTIFIE PAS CETTE MESURE D’ICI DIX JOURS, JE VAIS FERMER TOUS MES COMPTES ». Quant au ministre des Affaires sociales, Erwin Buchinger, il a lancé un appel au boycott de Bawag : « Les entreprises comprennent mieux quand leurs intérêts sont affectés [10] ».
LE GOUVERNEMENT AUTRICHIEN A ANNONCÉ DES SANCTIONS CONTRE L’ENTREPRISE VIENNOISE, POUR APPLICATION ILLÉGALE DE SANCTIONS ÉTRANGÈRES. La ministre des Affaires étrangères, Ursula Plassnik, a signalé que l’Autriche n’était pas « le 51ème état fédéral des Etats-Unis », et que les lois autrichiennes et européennes devaient être respectées. Bruxelles a observé un assourdissant silence au sujet de cette affaire [11].
SUITE AUX PRESSIONS POPULAIRE ET JURIDIQUE ET FACE À LA DÉTERMINATION DES AUTORITÉS AUTRICHIENNES DE NE PAS SUBIR cette humiliation, le groupe financier a dû faire marche arrière le 4 mai 2007. « Le conseil d’administration de Bawag PSK révoque la décision de mettre un terme aux relations commerciales avec les ressortissants cubains avec effet immédiat. Le conseil d’administration présente ses excuses pour les problèmes et les irritations causés par les précédentes mesures », a annoncé l’entité viennoise [12].
Le Royaume-Uni n’est pas épargné.
En avril 2007 également, la banque Barclays a ordonné à ses filiales de Londres de fermer les comptes de deux entreprises cubaines : Havana International Bank et Cubanacán, suite aux pressions exercées par le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (Office of Foreign Assets Control, OFAC) du Département du Trésor. PLUSIEURS DÉPUTÉS BRITANNIQUES SCANDALISÉS PAR CETTE INTROMISSION ÉTRANGÈRE ONT DÉCIDÉ DE PORTER L’AFFAIRE DEVANT LA CHAMBRE DES COMMUNES. LE DÉPUTÉ IAN GIBSON A FUSTIGÉ CETTE NOUVELLE ATTEINTE : « CETTE DÉCISION DE BARCLAYS NON SEULEMENT REPRÉSENTE UNE OFFENSE RÉPUGNANTE CONTRE UN PAYS CARIBÉEN MAIS CONSTITUE ÉGALEMENT UNE CONTRAVENTION À NOS PROPRES RÈGLES ET LOIS. [.] NOUS SOUTENONS LE DROIT DE CUBA À ÊTRE LIBRE DE L’AGRESSION NORD-AMÉRICAINE ».
Peu de temps auparavant, la chaîne hôtelière Hilton avait décidé arbitrairement de ne plus héberger de ressortissants cubains. Désormais, les entreprises du Royaume-Uni doivent se plier aux lois étasuniennes, faisant fi de la souveraineté de cette nation. L’UNION EUROPÉENNE NE S’EST TOUJOURS PAS PRONONCÉ SUR CES OUTRAGES [13].
Une hypocrisie insupportable.
L’hypocrisie de Bruxelles dépasse toutes les limites. Sans même parler de l’évidente absence d’autorité morale de l’UE, la rhétorique des droits de l’homme est fallacieuse ; les véritables objectifs étant moins avouables. La complicité de l’UE avec les Etats-Unis est incontestable à tel point que lors du sommet bilatéral Etats-Unis/Union européenne en mai 2007, le nom de Cuba a été cité dans la déclaration finale. L’Europe accepterait-elle de recevoir un proconsul cubain dont le but officiel et avoué serait de renverser l’administration Bush, comme elle l’a fait avec Caleb McCarry ? Au nom de quel droit l’UE déciderait-elle de l’avenir des Cubains [14] ?
1. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 30 avril 2008, 21:55, par A L de TOULOUSE
Celà fait déjà plus de 45 ans que les Etats -Unis font tout ce qu’ils peuvent pour empêcher que se petit pays se développe normalement, ils cherchent à les affamer en l’obligeant à avoir une défense qui leur coûte trés chère, en empêchant les entreprises étrangéres de s’installer là-bas, ou de commercer avec eux, sous peine de représailles,etc etc... c’est sûr que les habitants de se pays seraient bien plus libres qu’ils ne le sont et pourrait avoir un niveau de vie superieur s’il n’y avait pas cette crainte d’être envahi et constament en état de guerre. Les Etats- Unis ont été battus 186 fois à l’ONU pour le blocus criminel qu’ils appliquent, et bizarrement nos gouvernants de Bruxelle ne font rien pour les obliger de lever ce blocus, quand à nos journalistes a part quelques un qui font trés bien leur métier, les autres sont moins rapident pour condamner les Etats -Unis pour leur politique et les droits des hommes, que pour attaquer la chine, comme quoi que les droits des hommes sont trés sélectifs. Je suis quand même content de voir à l’occasion de mes voyages à Cuba, que chaque année ils améliorent la vie du peuple, et ce malgrés toutes les mauvaises actions du plus fort pays du monde, c’est la preuve qu’avec beaucoup de volonté, ils arrivent à suremonter leur problêmes un peu plus tous les ans, ce qui doit faire mal à ce grand pays, de voir que Cuba trés petit pays et en plus avec leur blocus, arrive à faire beaucoup mieux qu’eux dans plusieurs domaines et les fait craindre vis à vis de leur population, qui va se rendre compte au final que la vie là-bas ne doit pas être aussi térrible que le laisse entendre leur gouvernement. VIVA CUBA HASTA LA VICTORIA SIEMPRE !!!!
AL de TOULOUSE
7. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 30 avril 2008, 21:21
Bravo Mme Mitterrand, et votre intervention est un sans faute en ce qui concerne l’Amérique latine...
Cependant il ya cette petite phrase qui me gêne :
Tu as eu à connaitre comme mandataire de l’ONU les horreurs de la purification ethnique en ex-Yougoslavie.
Croyez vous, Mme Mitterrand, que Monsieur "K" a réellement tenu compte impartialement de ce qui s’est passé en Yougoslavie, alors que délégué de l’ONU il aidait la KFOR à mettre en place la "balkanisation" du pays pour y placer la plus grande base américaine du monde et protèger la route des pipelines ?
Ou quand il "maquillait" les photos de presse pour "diaboliser" les Serbes, par rapport aux "gentils" patriotes Kosovars de l’UCK, financés par la CIA ?
Il ne suffit pas de "connaître" la situation dans un lieu précis et en faire état impartialement pour passer en deux mots une contre-vérité d’autant plus criminelle qu’elle sera prise au sérieux en raison de la fiabilité des autres informations.
Non, le "French Doctor" ne mérite aucune "lettre" d’information. Pas plus de Mme Mitterrand, que de qui que ce soit.
Il est TRES BIEN INFORME de la situation, en Amérique latine et ailleurs et les seuls courriers valables à son égard sont des courriers de DENONCIATION pour sa complicité dans toutes les actions criminelles ou il a été impliqué au nom de sa notoriété et de son soi-disant "humanisme".
Monsieur "K" ne vaut pas plus qu’un R. Ménard, ou que tous ceux qui au nom du "Droit d’ingérence" servent de paravents au néo-colonialisme fasciste du Nouvel Ordre Mondial. Et faire une différence entre le "Devoir d’ingérence" et le "Droit d’ingérence" c’est tout simplement se foutre du monde.
Vous-même, Mme Mitterrand, déclariez le 31 mars 2006, dans une interwiew parue dans "Rebellion" que, je cite, "La démocratie n’existe ni en France ni aux USA".
http://www.mondialisation.ca/
Croyez vous que Mr Kourchner, toutou de G.W. Bush ou de Sarkozy, puisse être sensible aux arguments, (par ailleurs honorables) que vous développez dans ce courrier ?
Dans la vie, lorsqu’on représente certaines valeurs, il n’est pas pertinent de ne prétendre les défendre que dans certains cas unilatéraux.
Et donner du crédit à une cause, certes noble, en décrédibilisant les autres causes aussi estimables, volontairement ou pas, ça relève de la "psy-op" et ne fait qu’augmenter les rideaux de fumée auprès des gens qui vous font confiance.
Quant à Monsieur "K" ce serait aimable de nous faire part de la réponse qu’il ne tardera évidemment pas à vous faire.
Nous la lirons avec un intérêt non-dissimulé.
Bien à vous,
G.L.
8. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 30 avril 2008, 21:34, par karkjooris
chapeau bas,notre partisan de la guerre qualifiée de pacifique prend une nouvelle claque, de là à le transformer en éolienne....
9. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 30 avril 2008, 23:24
Danielle Mitterrand critique "l’indifférence" de Bernard Kouchner face aux menaces putschistes en Bolivie
AP | 30.04.2008 | 19:02
Alors que Bernard Kouchner se trouve en Amérique latine, Danielle Mitterrand a exhorté mercredi le ministre français des Affaires étrangères à sortir de l’"indifférence" et à s’élever contre les "tentatives putschistes" dont serait menacé le président bolivien Evo Morales et le soutien que fournirait Washington à ce dessein.
Elu en 2005 premier président amérindien de ce pays peuplé majoritairement d’indigènes, Evo Morales fait face à des "manoeuvres de déstabilisation de la démocratie et de préparation de guerre civile" fomentées par "la minorité qui a perdu le pouvoir", estime l’épouse du président François Mitterrand, qui préside la fondation France Libertés, dans une lettre ouverte qui commence par "Cher Bernard".
Elle déplore l’"indifférence de la France" et de l’Europe devant les "bandes fascistes" qui intimident les Indiens dans les zones où l’opposition au président est forte, comme dans la province de Santa Cruz.
"Cette indifférence de la France se double souvent d’ignorance ou de préjugés, dont j’ai pu hélas constater l’écho lors de ma dernière conversation avec toi", lance-t-elle à M. Kouchner.
M. Morales a présenté un projet de réforme constitutionnel très critiqué par l’opposition, qui craint une centralisation accrue et des pouvoirs élargis pour la population indigène. La réforme sera soumise à référendum dimanche prochain, et Santa Cruz a déjà menacé de faire sécession.
Selon Mme Mitterrand, les tentatives de renversement du gouvernement de M. Morales se font "avec le soutien affirmé publiquement des représentants du gouvernement des Etats-Unis". Elle demande donc à M. Kouchner de "manifester fortement le soutien de la France au peuple bolivien et à son représentant légitime contre les tentatives putschistes" et "de plaider auprès de tes amis américains pour qu’ils ne continuent pas à favoriser la déstabilisation des régimes démocratiques dans le continent sud-américain".
La tournée sud-américaine de M. Kouchner, destinée en premier lieu à relancer les efforts pour libérer Ingrid Betancourt, a mené M. Kouchner en Colombie et en Equateur, et s’achève mercredi au Venezuela. Il ne se déplacera pas en Bolivie. AP
10. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 1er mai 2008, 10:14
bravo et merci madame Mitterrand, pour votre combat.
Lolita
11. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 1er mai 2008, 18:07, par momo11
Mme Miterrand ;mes respects,tout simplement !momo11
12. Bolivie : D.Mitterrand écrit à B.Kouchner, 1er mai 2008, 22:10, par Jacques-François Bonaldi
Fidel qui est un fin renard vient de sonner hier la sonnette d’alarme au sujet de la Bolivie.
Jacques-François Bonaldi (La Havane)
RÉFLEXIONS DU COMPAÑERO FIDEL POUR CUBADEBATE
L’épreuve du feu
Tandis que notre peuple se réjouit, en ce 1er Mai, Fête du travail, de l’année qui marque le cinquantième anniversaire de la Révolution et le soixante-dixième de la Centrale des travailleurs de Cuba (CTC), la République sœur de Bolivie, attachée à préserver la santé de son peuple, à l’éduquer et à garantir sa sécurité, se trouve à quelques jours, voire à quelques heures, d’événements dramatiques.
Alors que des nouvelles effrayantes nous parviennent de partout dans le monde au sujet de la pénurie et de la cherté des aliments, des cours de l’énergie, des changements climatiques et de l’inflation, des problème qui se présentent pour la première fois à l’unisson comme des questions vitales, l’impérialisme s’entête à désintégrer la Bolivie et à la soumettre au travail aliénant et à la famine.
Dans ce pays, quatre des départements les plus puissants sur le plan économique aspirent, leurs oligarchies en tête, à déclarer leur indépendance et ils ont prévu, avec le soutien de l’Empire, un programme de consultations populaires en vue desquelles les médias ont déblayé le terrain et préparé l’opinion des électeurs par toutes sortes de chimère et de mensonges.
Les forces armées, compte tenu de leurs fonctions historiques dans un pays agressé et privé de son débouché sur la mer, ne souhaitent pas la désintégration de la Bolivie, mais le plan yankee, conçu avec perfidie, est d’utiliser certains secteurs militaires antipatriotes pour se débarrasser d’Evo au nom de l’unité, ce qui, une fois que les transnationales se seraient emparées des branches productives essentielles, serait une pure formalité. Le mot d’ordre de l’impérialisme est de punir Evo et de s’en défaire.
Il est temps de dénoncer les faits et de dire la vérité.
Faute d’avoir prévu les facteurs qui conduisaient à une profonde crise internationale et d’avoir réfléchi à leur sujet, on n’entend s’élever dans bien des parties du monde, semble-t-il, qu’un seul cri : « Sauve qui peut ! »
Pour les peuples et les gouvernements latino-américains, ce sera l’épreuve du feu. Pour nos médecins et nos éducateurs, quel que soit le cours des événements dans le pays où ils font leur noble et pacifique tâche, ça le sera aussi. Dans des situations de danger, ils n’abandonneront pas leurs patients et leurs élèves.
Fidel Castro Ruz
30 avril 2008
21 h 50