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Brigitte Lahaie, le devoir conjugal et les gènes

Publie le jeudi 9 juillet 2015 par Open-Publishing
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Brigitte Lahaie, le devoir conjugal et les gènes

Dans le magazine Causeur, l’experte en sexualité livre sa vision d’un monde où les gènes expliquent les pulsions sexuelles masculines et l’attrait des femmes pour les hommes riches.

La canicule faisant une pause, Les Nouvelles NEWS ont choisi de s’infliger un nouveau calvaire en lisant le dossier du magazine Causeur consacré à la « terreur féministe » (l’occasion pour le magazine Causette de rappeler qu’il ne partage avec le mensuel "conservato-polémico-provocateur "qu’une quasi-homonymie).

On y trouve ainsi un entretien avec l’ancienne actrice X, aujourd’hui animatrice vedette sur RMC, Brigitte Lahaie. Comme un résumé du dossier du magazine, elle y multiplie les énormités.

L’interview reprend les arguments du dossier, qui ressemblent à ceux entendus ces dernières années contre les politiques d’égalité femmes/hommes, de Zemmour à la ’manif pour tous’ : on court à l’indifférenciation, à la mort de la virilité. Comme pour résumer ce discours, Brigitte Lahaie se lamente : « À vouloir que les hommes deviennent des femmes, on va à la cata ! ».

Un argument largement utilisé par les opposants à la pénalisation des clients de prostituées. Et on se souvient que Causeur était à l’initiative en octobre 2013 du manifeste des « 343 salauds », motivé par la défense des clients et « l’envie d’emmerder les féministes d’aujourd’hui », selon le mot à l’époque de sa patronne Elisabeth Levy.

Sur la même ligne, Brigitte Lahaie estime que monde doit composer avec « la pulsion sexuelle masculine », qui distingue les hommes des femmes. D’où cet argument : « Je veux bien qu’on abolisse la prostitution, mais alors qu’on demande aux épouses d’accomplir le devoir conjugal ». Les femmes doivent donc se plier aux désirs des hommes1.

Et l’experte en sexualité va plus loin en déplorant que « si une femme, parce quelle a bu, fait l’amour un soir avec un homme alors qu’elle n’en avait pas envie, elle pourra ensuite porter plainte pour viol ».

Brigitte Lahaie n’est pas seulement experte en sexualité. Elle l’est aussi en économie. Elle explique ainsi qu’à son entretien d’embauche à RMC, elle a négocié non pas son salaire, mais ses conditions de travail. Et généralise donc : « Les femmes négocient leur temps libre, leur qualité de travail. Les mecs négocient en fonction de leur porte-monnaie. Forcément, à travail égal, les hommes gagnent donc plus que les femmes ».

Mais qu’on ne dise pas pour autant que les femmes ne sont pas vénales. Au contraire, elles aiment l’argent, mais chez un homme. Quand Causeur la relance : « Votre livre nous apprend que trois femmes sur quatre ont pour premier critère de sélection d’un homme sa situation financière et son ambition professionnelle... », la réponse claque : « Oui, bien sûr, c’est dans nos gènes ».

On ignore d’où vient cette donnée statistique. Peut-être du fait que trois femmes sur quatre gagnent moins que leur conjoint ? Quant à l’argument des gènes, inutile de s’étendre sur son absurdité.

1/ Pourtant, sur son blog, Brigitte Lahaie se réjouit que la femme ne soit « plus obligée d’accomplir le devoir conjugal. » En constatant que « ce fut un long combat, loin d’être totalement reconnu par les hommes d’ailleurs ».

Messages

  • C’est a dire : que le système négocie en fonction de l’individu mais en dehors de toutes réalités économiques objectives. Cela mène à la catastrophe mais ils ne s’en préoccupent pas car le but de la manoeuvre est : de faire de nous des animaux dociles et exploitables à souhait. Le fascisme n’a pas disparu il était en latente. ils nous faut réagir de manière radicale contre ces ostrogots Alain 04