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Bugaled Breizh : la piste américaine relancée
par Klaod - Lorient
Publie le mardi 18 octobre 2016 par Klaod - Lorient - Open-PublishingBugaled Breizh : la piste américaine relancée
"Ouest-France" 17/10/2016 Ludovic LE SIGNOR
Le USS Hyman G. Rickover, sous-marin américain, croisait dans la zone de naufrage du chalutier bigouden, le 15 janvier 2004, selon des documents déclassifiés de l’US Navy sortis dans la presse.
Le nom de ce bâtiment américain figurait déjà, en 2013, dans la liste de douze bâtiments sous-marins d’attaques nucléaires fournie par l’expert Dominique Salles. Le USS Hyman G. Rickover, mais aussi le USS Albany.
Selon des documents déclassifiés de l’US Navy sortis dans la presse, le USS Hyman G. Rickover aurait effectué une mission anti-terroriste en Atlantique-nord de la fin d’année 2003 à février 2004. Mission au cours de laquelle il aurait d’ailleurs effectué une escale à Portmouth, port situé à environ 200 nautiques du lieu de naufrage du chalutier.
Le Bugaled Breizh a disparu, le 15 janvier 2004, au large du Cap Lizard au sud-ouest de l’Angleterre, avec cinq marins à bord, dont deux victimes n’ont jamais été retrouvées.
« Pourquoi maintenant ? »
« J’attends d’avoir des éléments, réagit Michel Douce, armateur du Bugaled Breizh. Pourquoi cette information, maintenant, 13 ans après le naufrage ? ». Ces documents déclassifiés par l’US Navy sortent alors qu’une procédure portant sur les causes du naufrage s’ouvrira en Grande-Bretagne début 2017. La justice britannique peut ouvrir une procédure car deux corps de victimes avaient été retrouvés dans les eaux territoriales. Si la présence du Hyman G. Rickover dans la zone du naufrage se vérifiait, la justice anglaise devrait s’y intéresser de près.
« Info ou intox ? s’interroge encore Michel Douce. Si c’était vrai, cette nouvelle pièce pourrait peut-être permettre de rouvrir l’enquête sur le territoire français ». Prudence donc.
La Cour de cassation, plus haute juridiction française, a validé, le 21 juin dernier, le non-lieu prononcé dans l’enquête sur le naufrage du chalutier. Les familles des victimes contestaient la décision judiciaire, estimant que les juges avaient écarté l’une des hypothèses pouvant expliquer le drame. Seul un élément nouveau dans les trois ans suivant la date de la prononciation du non-lieu pourrait permettre de relancer la procédure sur le territoire français.