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Bulletin interpro n°11 de Solidaires 30

par Jérémie SUD 30

Publie le jeudi 5 décembre 2013 par Jérémie SUD 30 - Open-Publishing
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Le bulletin interpro n° 11 (décembre 2013) : Solidaires 30 :

http://solidaires.org/IMG/pdf/journal_11DEF.pdf

Ci dessous le sommaire et l’éditorial du bulletin Solidaires 30.

Bonne lecture.

Jérémie (Solidaires 30)


Sommaire :

 Edito : Ne lâchons rien !
 Lutte victorieuse chez TCN
 Solidaires 30 s’invite ...chez Madâââme la députée
 Les Centres de loisirs : Dommage collatéral de la réforme des rythmes scolaires
 Non au travail le dimanche dans les gares
 La Réforme Ferroviaire
 Agitation sociale à la FNAC de Nîmes
 Débrayage au CHU de Carémeau
 Mairie : les animateurs menacés de l’amputation de leurs salaires
 Commission Femmes Solidaires 30
 Commission Formation
 Appel à solidarité
 Stop à l’autoritarisme contre SUD Pompiers 30
 Solidaritat n°2/3 est sorti
 Prenez garde à la vieille garde !
 Contre le racisme, marchons !
 Adresse publique aux salarié-e-s



Edito : Ne lâchons rien !

Voilà. C’est fini ! La mobilisation, nécessaire pour imposer le retrait sans condition de la Contre réforme des retraites du gouvernement Ayrault, est mort-née avant même de s’être donné les moyens de créer le rapport de force.
La faute, une fois de plus, aux instances des centrales syndicales majoritaires qui, à aucun moment, n’ont réellement désiré la construction d’un mouvement de contestation d’envergure (sans parler de celles de la CFDT, l’UNSA ou la CGC, qui ont donné leur bénédiction à cette nouvelle régression…).
La faute, et ce n’est pas neutre (loin s’en faut), à ces mêmes instances syndicales qui continuent inlassablement leur tâche de courroie de transmission et qui subordonnent l’action syndicale à des impératifs politiciens en misant tout (sans le dire vraiment même si cela y ressemble fort) sur les prochaines échéances politiques (élections municipales et européennes) comme si le "salut" pouvait venir d’un quelconque succès électoral.
Cette réalité de collusion pose en tout cas de vraies questions : la nécessité absolue de séparer calendrier des mobilisations syndicales et calendrier politique. Plus largement, la question tout simplement de l’indépendance syndicale vis à vis de tous les Partis politiques et leurs logiques. En un mot, la nécessité de défendre bec et ongle (ce que nous avons compris à Solidaires) la nécessaire autonomie du mouvement social.
La faute aussi, car ce serait malhonnête de le nier, à un manque de réactivité et de combativité, des UL et UD des syndicats majoritaires (y compris probablement au sein de certains Solidaires locaux) qui auraient pu (dû) prendre des initiatives locales afin de peser sur les orientations de leurs organisations respectives.
La faute, enfin, plus généralement à l’apathie et la résignation des salarié-e-s, victimes d’un matraquage médiatique d’envergure ventant les mérites et l’inéluctabilité de la réforme.

Matière, pourtant, existait pour espérer mieux

La journée de grève interprofessionnelle du 10 septembre pouvait, à cet égard, nous laisser objectivement plein d’espoir sur un mouvement, certes embryonnaire, mais qui révélait, par la présence de centaines de milliers de personnes dans la rue en France, la volonté de se battre.
De construire quelque chose. Las, tout a été fait pour continuer à saborder le mouvement. Au lendemain de la journée du 10 septembre, lSecrétariat national Solidaires appelle FSU, CGT et FO à une intersyndicale. Silence radio, de ces dernières. Et au final, une nouvelle échéance de mobilisation unitaire, le 15 octobre, mal, voire pas, du tout préparée.
Le résultat (escompté par certains) ne pouvait être autre chose qu’un échec cuisant avec des rassemblements squelettiques (à peine 5 000 personnes à Paris, à peine 300 à Nîmes). La messe était dite : le mouvement contre la réforme des retraites terminé. Le rideau baissé, ne restait qu’à rentrer au chaud d’autant que les rafales du mistral et le froid de l’hiver qui s’annonce pointaient à l’horizon. Et tant pis si cela se faisait sur le dos de nos acquis.

Quelles alternatives ?

A partir du constat de cet échec, que nous reste-t-il ? Quelles alternatives ? On se morfond dans la déprime généralisée ? On regrette le manque de combativité des salarié-e-s face aux mauvais coups qui nous sont portés chaque jour ? On se ressasse, en boucle, l’éternel refrain de la trahison des bureaucraties syndicales ?
"L’adresse publique aux salarié-e-s" produite par le Bureau national de Solidaires répond en partie à ces questions. Non, une bataille a été perdue. D’autres sont à construire et à gagner, à commencer par le mouvement de contestation contre la réforme des rythmes scolaires. Non, encore, parce que plus que jamais, cet échec du mouvement des retraites nous montre que nous devons persévérer dans la construction d’un syndicalisme de rupture et de transformation sociale. Un syndicalisme combatif, indépendant et autogestionnaire au service (exclusivement et uniquement) des intérêts des salarié-e-s.
Cette construction passe par le renforcement de Solidaires, bien sûr. Cette construction passe, aussi et surtout, par le renforcement, à la base et localement, des cadres de travail unitaire entre les équipes syndicales, qui quelque soient leurs étiquettes, se retrouvent sur ces pratiques de lutte de classe. A ce titre, l’unité d’action des équipes syndicales à TCN contre Kéolis, pendant plus d’un mois, est un exemple à suivre.
La mise en place de l’interfédérale départementale FO-CGT-SUD qui regroupe, pour la première fois, les organisations syndicales des enseignant-e-s et des territoriaux en est un autre exemple. Répondant à l’appel national de leurs fédérations respectives, elle organise - sur le terrain et à tous les échelons - la mobilisation unitaire de tous les personnels (enseignant-e-s, ATSEM, animateurs-trices, intervenant-e-s scolaires, etc.) impactés par la réforme des rythmes scolaires sur un mot d’ordre central : arrêt de la réforme et abrogation de son décret d’application. La très forte mobilisation, à Nîmes et ailleurs, du 14 novembre (malgré l’absence de la FSU) permet d’entrevoir une mobilisation d’une ampleur exceptionnelle pour la journée de grève du 5 décembre.
Plus que jamais, la lutte continue...


Le secrétariat de Solidaires 30