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CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou
Publie le lundi 12 octobre 2009 par Open-Publishing15 commentaires
Le journal Fakir vient de paraître avec un long dossier intitulé "Mais que font les syndicats ?" Dedans, des reportages de l’usine Goodyear au procès des Continental, jusqu’à une carte postale apportée à Bernard Thibault. Cet article trace le portrait du méconnu, et néanmoins influent, n°2 de la CGT, Jean-Christophe Le Duigou.
« Bonne nouvelle » se réjouit Valeurs actuelles, « le premier hebdomadaire libéral de droite » : « Le secrétaire confédéral de la CGT, Jean-Christophe Le Duigou vient de rejoindre son corps d’origine, l’administration des impôts, avec une promotion : il sera conservateur des hypothèques. (…) Tout cela montre quand même une formidable capacité de récupération de notre système. »
Rares sont les syndicalistes, luttant dans leur entreprise, à obtenir ainsi une « promotion ». D’autant plus après trente années d’absence comme permanent. A moins que l’Etat ne délivre ici une récompense.
« Confrontations » feutrées
Peu d’hommes, en effet, auront autant œuvré pour l’abandon, à la CGT, du syndicalisme de lutte. Pour l’acceptation, en 2003, de la réforme des retraites – puis des régimes spéciaux en 2007. Pour le « Oui », évidemment, au Traité Constitutionnel Européen. Pour la transformation de l’ « adversaire patronal » en « partenaire social » - et pas seulement à la table des négociations.
Il a ainsi co-fondé, en 1991, le « lobby d’intérêt général » « Confrontations Europe ». Où il côtoie Jean Gandois (ex-n°1 du CNPF, ancêtre du MEDEF), Jean Peyrelevade (ancien PDG du Crédit Lyonnais), Michel Pébereau (PDG de BNP-Paribas), Franck Riboud (PDG de Danone), Francis Mer (ex-PDG d’Usinor, ministre de l’Economie de Raffarin). Nul doute que ce « mouvement civique », financé par l’Union Européenne, contribue à une violente « confrontation » des points de vue…
La preuve : siégeant au Fonds de Réforme des Retraites, Le Duigou a approuvé, sans tiquer, que cet argent public soit placé sur les marchés financiers : « Le choix, dès 2002, a été d’investir dans des entreprises cotées pour soutenir l’économie », explique-t-il. Spéculer en bourse devient « soutenir l’économie » : Christine Lagarde ou Laurence Parisot ne diraient pas mieux. Grâce à ce choix judicieux, le FRR vient de perdre 7 milliards d’euros. Notre avenir est assuré…
Direction intellectuelle
Sa pensée sociale-libérale n’est pas isolée. Elle irrigue tout l’appareil.
« Pourquoi Bernard Thibault n’est pas venu à Goodyear ? »
Je questionne Christophe Saguez, cette fois. Le secrétaire de l’Union Départementale de la Somme.
« On l’a sollicité, mais son emploi du temps ne le permettait pas. Et l’objectif, pour la CGT, c’est d’être dans la proposition, plus que dans la contestation – qui est bien souvent une fausse radicalité. »
Il me tend un quatre pages, « Défendre et développer l’emploi et l’industrie. »
Ancien salarié de Procter, Christophe est un gars sympa.
Qui ne veut se fâcher ni avec la base ni avec le boss.
Qui n’affirme rien de trop tranché.
Qui prête sa voix à l’appareil.
Je le titille sur ma marotte :
« Qu’est-ce que tu penses du protectionnisme ?
– Les hommes ont toujours tenté de développer le commerce avec d’autres pays, ce qu’il faut c’est un développement harmonieux… Les choses se jouent dans le cadre de la Confédération Européenne des Syndicats, c’est au niveau européen qu’on peut gagner des droits…
– Mais c’est du vent, la CES ! je le brusque.
– Pas du tout : malgré des limites, on trouve là des points d’appuis importants. »
La vulgate, encore.
Tant mieux : preuve que l’organisation fonctionne.
Qu’elle tient un discours, de ses dirigeants à ses permanents.
Mais d’où lui viennent ces idées ? Je lui demande :
« On a plein de littérature syndicale, notre revue d’abord. » Il me montre « Analyses et documents économiques, n°111-112 ». « Tu peux l’emporter. »
Merci.
Je le feuillette.
En page 2, « Analyses et documents économiques est placé sous la direction de Jean-Christophe Le Duigou. »
En page 9, le dossier « Face à la crise, quelle politique de relance ? » offre un papier du même Jean-Christophe Le Duigou : « Cinq priorités pour une politique industrielle » : 1, « Donner la priorité au développement des emplois et des qualifications » ; 2, « Accroître l’effort de recherche et d’innovation » ; 3, « Une politique de l’énergie cohérente » ; 4, « Assurer le financement de la croissance des entreprises » ; 5, « Recréer les conditions d’une démocratie économique en France et en Europe. »
Je survole, maintenant, le quatre pages « Défendre et développer l’emploi et l’industrie », avec ses « Cinq priorités pour une politique industrielle et de développement de l’emploi ». Les mêmes que dans la revue (« reconnaissance des qualifications », « recherche et innovation », etc.), sauf que la 4 et la 5 sont inversées. Aucune proposition « démagogique », par exemple sur des « taxes douanières contre le libre-échange », ou sur « la confiscation des profits », etc.
C’est un levier discret, mais essentiel : la fraction la plus centriste détient, à la CGT, l’outil intellectuel. Qui maintient le débat économique dans les limites convenues. Dont les propositions mesurées sont reprises dans des tracts, sur des affiches. Bref, qui orientent la réflexion des militants.
Représentatif
L’ironie, bien sûr, c’est que Le Duigou a, sur les retraites, accompagné les reculs successifs. Tandis que la sienne, fin 2009, s’annonce dorée : « Sa promotion lui permettra de partir dans de bonnes conditions, relate Le Monde, la pension des fonctionnaires étant calculée sur les six derniers mois de salaire » - qui s’effectuent, pour lui, dans « un des postes les mieux payés de Bercy ».
C’est un indice, à coup sûr, d’une évolution de la CGT : centrale ouvrière désormais guidée par un haut fonctionnaire – qui ne saborde pas sa carrière. La confédération est désormais truffée d’« experts » : depuis 1965, le nombre de permanents au sommet était multiplié par cinq – tandis que les adhérents étaient divisés par trois. Et cette CGT respectable se tourne vers les cadres supérieurs – plus volontiers qu’elle ne cause de « prolétaires »…
François Ruffin
Le journal Fakir est un journal papier, en vente chez tous les bons kiosquiers ou sur abonnement. Il ne peut réaliser des enquêtes, des reportages, que parce qu’il est acheté.
Messages
1. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 13 octobre 2009, 10:18
Ce qui est rapporté est sans doute vrai, mais je note une obsession anti-CGT chez Fakir, comme on trouve une obsession anti-Joffrin chez Plan B (là, je préfère).
Les apparatichks profitent ? C’est vrai ailleurs et depuis des décennies.
On se souvient du Secrétaire général de la CFDT, Edmond Maire, héritant des centres VVF. Ah, non ! On a oublié, pas trop parlé, à vrai dire. Et Notat ? Vous savez ce qu’elle est devenue, Notat ?
Je vois tous les jeunes loups des mouvements lycéens et étudiants faire carrière au PS, les éléphants du PS se vendre à l’UMP, etc.
Nettoyer les écuries d’Augias est toujours un travail d’Hercule et je ne crois pas qu’il soit politiquement heureux de commencer ici par l’organisation de masse qui compte le plus de militants exposés, de gens de gauche et même de marxistes.
Commencer par elle, c’est renforcer les autres (rien à dire, vraiment, sur Sud, sur FO… ?). Je ne vois donc pas l’intérêt politique de cet article. Ou peut-être que je le vois, justement.
Un article plus juste politiquement serait : "Que sont-ils devenus ?" Avec des informations sur les anciens dirigeants syndicaux.
La CGT s’est en effet recentrée, pour les mêmes raisons qui font que la Révolution cubaine s’est durcie et refuse le pluripartisme : pour survivre face au gros.
Dès la première vague d’aggravation du chômage, les premiers à être virés ont été les militants de la CGT, par dizaines de milliers. C’étaient les meilleurs, en plus. Où étaient-ils, les censeurs d’aujourd’hui ? Militaient-ils dans la CGT d’alors, dont ils ont la nostalgie ?
Ou ont-ils assisté depuis la fenêtre aux licenciements des militants, aux mises au placard ? Facile quand on a assisté au massacre sans bouger, de dire que la silhouette amaigrie n’est pas aussi agressive qu’en 1945 ! On te coupe une jambe et puis on te lance des cailloux parce que tu ne cours plus aussi vite.
Après chaque baffe reçue par la CGT, des ouvriers (si, si, ça existe encore) se retrouvent le cul par terre, un oeil au beurre noir. Vous savez que c’est vrai. C’est toute l’histoire du mouvement ouvrier.
J’aimerais savoir les positions des autres syndicats et de Fakir sur les moyens autres que tripaux (qui ne marchent jamais) pour renverser la vapeur.
En affaiblissant la CGT ? En faisant son procès sans regarder le contexte, sans voir le poids de l’Europe, les conséquences de l’unipolarité du monde ?
Comment en sortir ? Pas grâce à l’Union européenne, ni à la Chine, ni à l’Inde. L’Amérique latine ?
J’aimerais qu’ils me disent comment ils voient l’évolution de l’Amérique latine. A qui les bons points, à qui les cornes, là-bas ?
Certes, cet article contre Jean-Christophe Le Duigou est encadré par de la pub pour Fakir. On comprend qu’il est le rédactionnel qui va valoriser le cadre, mais ce produit d’appel du journal Fakir est frelaté. On le trouve partout. D’abord au MEDEF, quoi qu’insinue l’auteur.
Il est des modes qu’on peut ne pas suivre, comme celle qui sévit dans l’ensemble de la presse et sur de nombreux sites Internet de flinguer la CGT.
Bon, je dis ça, je ne suis pas à la CGT. Mais je suis du syndicat qui est las des auto-flingages à gauche, parce que, si la vérité est révolutionnaire, elle doit être pleine et entière, sinon elle porte en elle l’insidieux mensonge de la troncature.
Longue vie à Fakir, surtout si, dénonciateur impitoyable, il est ouvert à la critique et à l’analyse contextuelle des réalités.
1. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 13 octobre 2009, 12:08, par Antoine (Montpellier)
Il y a dans ce qu’écrit ici 90.**.173.** beaucoup de choses que je partage. Mais je ne le suis pas dans ce classique qui consiste à exonérer de critique une organisation ou une personne publique parce que l’on n’a pas parlé du voisin. A suivre ce raisonnement il faudrait parler de tout en même temps pour avoir le droit de critiquer la partie. Impuissance politique assurée. Et surtout bénédiction pour les organisations ou personnes éminemment critiquables.
C’est quand même aussi au lecteur d’aller faire le travail de recherche d’autres points de vue, de mise en perspective, etc.
Par ailleurs point vraiment faible de l’argumentation de 90.**.173.** et qui renvoie aussi d’une certaine façon au même problème du tout et des parties : la critique faite par Fakir à la partie qui, à travers le Duigou, dirige la CGT, est elle-même critiquée car elle mettrait en cause toute la CGT et en particulier tous ses militants dévoués (et il y en a) qui subissent la répression patronale. Or tout le raisonnement de Fakir et, au-delà, de tous ceux qui, comme moi critiquent l’orientation recentrée de la CGT, est fondé sur la distinction qui existe entre la bureaucratie qui va négocier à froid avec le gouvernement et les combattants cégétistes "à chaud" sur le terrain. Les coups de gueule du responsable CGT des Contis contre Thibault sont représentatifs de ce hiatus.
Critiquer Le Duigou, comme son acolyte Thibault, ce n’est pas cracher sur les cégétistes, sauf à procéder aux amalgames des susdits qui tiennent à être confondus avec leur base mobilisée (tant bien que mal) alors qu’ils sont eux dans l’organisation de la démobilisation au niveau qui leur incombe : le terrain national.
Oui, sur les retraites en 2003 comme sur les retraites propres aux cheminots plus récemment, il ne sert à rien de se voiler la face : la direction de la CGT a chevauché le tigre revendicatif pour mieux le bloquer au moment où il a cherché à se dépasser en grève générale (qui, je sais, je sais, ne se décrète pas...mais qui à coup sûr SE PREPARE !). Tout était d’ailleurs inscrit dans le refus organisé par Le Duigou en personne et relayé par tout l’appareil, pour refuser de maintenir les 37,5 annuités comme revendication centrale de la CGT ! Cela ce n’est pas Sud Solidaires qui l’invente, non ?
Alors, rien n’est simple, mais attention, à vouloir traquer la complexité, on délègue aux spécialistes qui vont discuter le coup avec Sarko lui-même (rappelez-vous le mot d’ordre de celui-ci à ses ministres au moment de la lutte des cheminots pour leurs retraites : "Il faut sauver le soldat Thibault". Eh oui, ledit soldat, pendant que les copains se battaient dans le froid des gares, il négociat à froid à l’Elysée ! Avec le résultat que l’on sait...et qui pèse sur les luttes actuelles !).
Allez longue vie à Fakir et surtout à la critique de ceux qui, dans la CGT, comme dans les autres syndicats, jouent contre leurs syndiqués et cassent l’outil syndical en tant que moyen de défense mais aussi d’offensive ...anticapitaliste !
Et ne l’oublions pas : quand les militants cégétistes en lutte sont réprimés et licenciés, Thibault est toujours bien reçu chez Sarko et Le Duigou touchera bientôt une retraite en or qui lui permettra de continuer à frayer avec ses copains du grand patronat à Confrontations Europe ! Non, décidément, cette CGT-là n’est pas l’honneur de la CGT !
Antoine
2. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 13 octobre 2009, 15:10
Mais Antoine,c’est un taquin...Un coup sur le PCF,et puis un coup sur la CGT.Et après on inverse.
T’énerves pas Antoine,c’est juste pour t’énerver.
3. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 13 octobre 2009, 16:14, par momo11
Critiquer Le Duigou, comme son acolyte Thibault, ce n’est pas cracher sur les cégétistes, sauf à procéder aux amalgames des susdits qui tiennent à être confondus avec leur base mobilisée (tant bien que mal) alors qu’ils sont eux dans l’organisation de la démobilisation au niveau qui leur incombe : le terrain national.
Voila Antoine tu as tout résumé,ne pas confondre les militants et les "réformistes".Suivant ce shéma toutes critiques est bienvenue.momo11
4. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 13 octobre 2009, 17:59, par Antoine (Montpellier)
Il manque à ton post badin visant l’Antoine-taquin un truc dans le genre "Un coup sur le PCF,et puis un coup sur la CGT. Merci dit Sarko " et tu pourras te reconnaître quelque part dans les lignes suivantes qui répondent ailleurs dans Bellaciao aux mêmes amalgames que tu fais.
Signé : Antoine-pas-énervé-pou-un-sou mais qui croit ressentir dans tes lignes une irritation-mal-rentrée. Allez on respire fort et on essaye de discuter pour de bon, OK ?
"Réponse à venceremos - 90.**.43.*** ( http://bellaciao.org/fr/spip.php?article92459 )
Mouais, toujours la même rengaine : tu critiques Thibault and Co et t’es accusé de laisser Sarko en paix !
Ceux qui raisonnent ainsi ne se demandent visiblement pas pourquoi Thibault laisse une paix, mais alors royale, au maître de l’Elysée qu’il visite, tiens, au moment de la lutte des cheminots pour la défense de leur retraite. Sarko qu’il va voir SANS AUCUN MANDAT des cheminots pour négocier la fin foireuse de cette mobilisation. Non, vraiment il peut dormir sur ses 2 oreilles le Thibault tant qu’il y aura des gens pour lui sauver la mise, à lui et à son compère Le Duigou (voir http://bellaciao.org/fr/spip.php?article92434).
Marre des raisonnements paradoxaux qui reviennent en ritournelle depuis des lustres (vous vous rappelez les fameux gauchistes-Marcellin des hyperlucides Séguy-Waldeck Rochet ?) : tu critiques les chefs syndicaux qui, par delà cette pub à la con, mobilisent 3 ou 4 jours en 6 mois pour mieux démobiliser au seuil de l’été... en se glorifiant d’avoir...mobilisé et en laissant les luttes de résistance bien isolées et sans relais (Conti, Goodyear, etc.) ; tu critiques donc ces supersyndicalistes qui enterrent le syndicalisme de lutte et tu te retrouves accusé de faire le jeu du capital.
Décidément Sarko et ...Thibault (son petit "soldat", voir le lien mis plus haut) ont du bon temps devant eux... ! Sauf si le vrai syndicat, celui qui dans les boîtes rend des visites musclées au patron et à ses valets, prend aussi le temps et la peine de se poser la question "Thibault-Le Duigou et le reste, ils servent à quoi au juste DANS LES LUTTES ... et à l’Elysée ou au ministère du Travail ?"
Antoine
5. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 13 octobre 2009, 18:40, par Jak
Oui, d’accord avec ce qu’écrivent Antoine et Momo 11.
A ceux qui sont allergiques à la critique, attention, restez lucides, de plus en plus de travailleurs ne comprennent ni n’admettent le comportement des confs.
Jak
6. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 15 octobre 2009, 10:02
Vas au fond de ta critique mon pote, sinon tu vas vraiment finir par passer pour un bouffon qui ne connait rien...Ce que tu es d’ailleurs je pense - tu es un petit militant politique et sectaire qui se la joue "chuis un mec cool qui veut discuter" mais qui montre bien qu’il est à 1000 lieues du syndicalisme (révolutionnaire ou pas..) -sinon tu comprendrais que y a des choses qu’il en faut pas dire en ce moment à des militants CGT même ceux qui peuvent le moins encadrer leur "direction nationale", parce que ça énerve tellement c’est magouille et cie.
Tiens la représentativité par exemple, que tu fais , très à tort, une "décision de la direction".
QUI A APPROUVE CE PUTAIN D’ACCORD A LA CGT ?!!????
PARCE QUE OUI LES FEDES ET UNE BONNE PARTIE DES MILITANTS ONT ETE CONSULTES AVANT ET RARES SONT LES FEDES ET LES SYNDICATS QUI S Y SONT OPPOSES
MA FEDE PAR EXEMPLE, ON A ÉTÉ CONSULTE - un peu rapidement c’est vrai - MAIS ON A VOTE CONTRE - on n’est ps nombreux dans ce cas là.
LES CHIFFRES ET LES FAITS POUR LE COUP SONT TÊTUS.
LA REPRÉSENTATIVITÉ EST UNE ERREUR COLLECTIVE ET MAJORITAIRE DE L’ENSEMBLE DE LA CGT
ALORS J AIME BIEN MES CAMARADES EN GÉNÉRAL, TOUT LE MONDE PEUT SE TROMPER, MAIS SUR CE COUP LA THIBAULT N A PAS SIGNE SEUL !!!!
IL A SIGNE POUSSE ET SOUTENU PAR QQUES FEDES ET SYNDICATS QUI TROUVAIENT LA LEUR INTÉRÊT ET QUI ONT CHOISI DÉLIBÉRÉMENT DE SACRIFIER LE DÉVELOPPEMENT DU SYNDICALISME CGT DANS DES BRANCHES OU IL EST FAIBLE POUR CONSERVER "FACILEMENT" QQUES BASTIONS HISTORIQUES.
CE QUE JE REPROCHE A LA CONF C’EST DE NE PAS AVOIR PERMIS LE DÉBAT ENTRE SYNDICAT ET FEDES ET D’AVOIR NOURRI LE CORPORATISME QUI POURRI LA CGT.
Et ce que pas mal de camarades devraient reprocher à leur syndicat et à leur fédé c’est de ne PAS les avoir consulté sur ce sujet.
OUI J’AURAIS AIME ME DISPUTER AVEC CERTAINS DE MES CAMARADES SUR LA QUESTION DE LA REPRÉSENTATIVITÉ.
LA RÉALITÉ DE LA REPRÉSENTATIVITÉ ELLE EST , C’EST IDÉOLOGIQUE, SE SONT LES FRUITS D’UNE IDÉOLOGIE BIEN SPÉCIFIQUE (LE NÉO STALINISME - qui pour moi n’est pas "le stalinisme", je précise) QUI A BOUFFE TTE UNE PARTIE DE LA CGT MÊME LES NON ADHÉRENTS AU PCF : LA C EST LE COMBAT JURIDIQUE ET BUREAUCRATE CONTRE L ACCORD MINORITAIRE QUI A PRÉVALU
LE SEUL TRUC QUE PERSONNE AVAIT DÉCIDE C ETAIT LES MODIFS SUR LE TEMPS DE TRAVAIL QU ILS NOUS ONT COLLE AVEC LA LOI.
Alors sil te plait arrête de baver, arrête de raconter n’importe quoi, de prétendre un coup être "avec la base", être "contre la direction" , en réalité tu raocntes n’importe quoi et oui, tu baves sur la CGT. Tout ton propos bien qu’enrobé dans des protestations vertueuses, et une attention "basiste" insupportable" le démontre tu ne veux qu’une chose démontrer que la CGT est un sydnicat de merde, dirigé par des traîtres et j’en passe- Viens pas ensuite dire que t’as "de bonnes intentions".
Fous nous la paix oui, laisse nous régler nos affaires entre nous - moi j’ai rien à dire aux camarades de SUD ou de la CFDT sur mon syndicat (et un syndicat , non, c’est pas un parti politique, DÉSOLÉE) - personnellement c’est pour ça que j’ai quitté rapidement le mouvement qui s’était créé il y a qq temps maintenant -parce que je veux bien qu’on critique le mouvement ,qu’on discute "du syndicalisme" etc mais pas que l’on force la démocratie interne de la Cégète avec des types de chez FO ou de chez SUD, même si je les respecte.
Chacun sa "MAISON", oui.
Quant à X Mathieu, je ne répondrai pas sur ce sujet parce que c’est un piège grossier et je pense qu’on a assez manipulé ce camarade, et ce qu’il disait, de part et d’autre - je le respecte, comem tout mes camarades et ce qu’il vit est très dur, je les soutiens contre la Justice bourgeoise, mais ce n’est pas mon " nouveau héros de la classe ouvrière". Je te rappellerai juste que s’il y avait eu un VRAI travail CGT fait depuis longtemps à Clairoix on en serait peut être pas là.
Regarde Amiens, Goodyear/Conti CLairoix.
Clairoix : la CFTC et le CFDT étaient majo depuis des années et les salariés avaient voté les accord sur le temps de travail et étaient même pris en modèle par Sarko y’a deux ans. Alors moins de gaz stp.
Je vais faire comme "ptitcocoprolo" et "reboursier" ou d’autres je vais arrêter de discuter avec toi car tu n’y connais rien ,tu parles d’un point de vue élitiste et extérieur.
Je ne te salue pas.
7. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 15 octobre 2009, 10:10
Non Momo11 je connais ta position, un peu ton histoire, donc je peux comprendre, mais pour une fois je suis pas du tout d’accord avec toi - mais c’est pas grave faut de tout pour faire un monde ;-).
Antoine tend des pièges GROSSIERS et on est qques uns à l’avoir démasqué.
Focaliser sur Thibault et le Duigou c’est dévoyer le débat que nous devons avoir NECESSAIREMENT ET URGEMMENT SUR LE FOND dans notre orga. C’est aussi finalement leur rendre de bons services.
Si on laisse passer le docu d’orientation du 49è congrès tel qu’il est rédigé là avec des énormités pareilles, tu pourras même mettre KRAZUKI ressuscité, tu n’auras pas modifié l’orientation collaborationniste que prend la CONF. on continuera à aller dans le mur.
Nous payons CASH des années d’erreurs COLLECTIVES de bas en HAUT, de fautes d’analyse, de petits calculs boutiquiers, de corporatismes, et de magouilles politicardes avec certains partis ( ou contre d’autres), de facilité...
On paie UNE ÉPOQUE voilà c’est comme ça - comme les "générations futures" risquent de payer au niveau de l’environnement la "société de consommation"...
C’est en termes de fond et d’idées qu’on doit se déterminer, et se colleter, se battre même. Et pour ça désolée moi je ne veux pas d’éléments extérieurs -en politique ça me dérange moins, mais dans le syndicat PAS QUESTION - les "conseilleurs" sont pas les payeurs et tu le sais aussi bien que moi Momo (et d’autres) les syndicalistes quand ils paient ils paient cher.
Frater. LL
8. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 15 octobre 2009, 10:44, par Antoine
"Antoine tend des pièges GROSSIERS et on est qques uns à l’avoir démasqué."
Démasqué, ah, bon ?
"sinon tu vas vraiment finir par passer pour un bouffon qui ne connait rien..."
"arrête de baver, arrête de raconter n’importe quoi, "
"en réalité tu raocntes n’importe quoi et oui, tu baves sur la CGT."
"tu ne veux qu’une chose démontrer que la CGT est un sydnicat de merde, dirigé par des traîtres et j’en passe-"
"Fous nous la paix oui, laisse nous régler nos affaires entre nous"
"tu n’y connais rien ,tu parles d’un point de vue élitiste et extérieur."
"Je ne te salue pas."
Eh bien, voilà, les conditions ne sont effectivement pas réunies pour continuer à discuter, car il faut être deux (au moins) à se respecter.
Antoine-piégeur masqué (mais démasqué, ouf !)-bouffon-baveur racontant n’importe quoi-élitiste-extérieur-pas salué...
9. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 15 octobre 2009, 10:46, par Antoine
Voir plus haut dans réponse à Momo
Antoine
10. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 15 octobre 2009, 10:47
Parfait. Bon voyage. Ne te crois pas obligé de revenir.
11. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 15 octobre 2009, 14:59, par momo11
Ben,si tu connais un peu mon histoire,tu sais que je lutte pour les plus démunis.Ce qui n’est pas le cas de le nomentaclura de la cgt.De plus qui a mandaté bt pour "assister aux "universités d’été de la cfdt" ???.Les sommets sociaux qui ne sont que des pis aller et de la collaboration puisque ,personne ne va ,"négocier",mais écouter la voix sans issue du naboléon.Donc ,je ne crois pas détenir la "vérité" ;mais dans tous les cas les icones doivent sombrées dans les abysses de la nullité ,qui bien évidement, ils ne sont pas ,ni innocents ; ni exemptes de critiques.Alors ,si il faut abattre des "statues" afin de ne pas rester le cul par terre,abattons ,abattons et nous resterons entre lutteurs.CHOUETTE.fraternellement.momo11
12. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 15 octobre 2009, 15:28, par Antoine
Je ne me crois pas obligé surtout de lire tes invectives et tes patinages argumentatifs. Bon vent à toi !
Antoine
13. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 15 octobre 2009, 15:57
Oui je sais Momo et c’est exactement ce que je voulais dire.
Frater. LL
2. CGT et le visage de son recentrage : Jean-Christophe Le Duigou, 15 octobre 2009, 01:06, par Antoine
Et la signature en 2008, avec le Medef, de la "position commune" sur la "représentativité syndicale" ? Ce texte contenait un article 17 des plus controversés qui n’est pas spécialement un cadeau pour les salariés !
Lire ici : http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-20039506.html
Antoine
On peut aussi, pour se rafraîchir la mémoire sur les hauts faits de la direction confédérale, relire ces lignes tirées du très bourgeois Monde et donc sans valeur, n’est-ce pas ? Mais quand même, même dans la presse bourgeoise on peut, avec un bon décodeur lutte de classes, avoir accès à des infos que certains canards "ouvriers" n’aiment pas diffuser ! On peut par exemple aussi feuilleter des docs des grévistes d’alors et mettre en perspective avec ces infos du Monde. Et là on comprend que Le Monde, tout bourgeois qu’il est, n’est pas en train de délirer et que Thibault sait très bien jouer au petit soldat ! Et il recommencera ! Sauf si...
Voici donc des extraits tirés de l’article du Monde du 27 novembre 2007 "Jours de grève à l’Elysée : les coulisses d’une grève [à la SNCF] qui fut un test politique".
Le président [Sarko] semble resté au vieux modèle gaulliste qui consiste à "passer des deals" avec la CGT. Il se vante d’avoir procédé ainsi en 2004, lorsqu’il était ministre de l’économie, pour obtenir l’ouverture du capital d’EDF. Nicolas Sarkozy en a gardé de bonnes relations avec Frédéric Imbrecht, secrétaire général de la Fédération CGT de l’énergie, qu’il tutoie et sur lequel il ne tarit pas d’éloges. "Imbrecht m’a dit : "D’accord pour négocier, mais tu mets quoi dans ma gamelle ?" Moi, j’aime ça", sourit Sarkozy. [...]
Depuis le début du conflit [des cheminots], Le Reste navigue au plus près des intérêts de sa base, coincé entre les radicaux de SUD-Rail et les réformistes de la CFDT. Et Thibault paraît parfois tétanisé. "Il ne fait pas de politique. Il ne négocie rien", se plaint un conseiller de l’Elysée.
Xavier Bertrand a pourtant vite pris la mesure de ses difficultés. Dès le 13 novembre, à la veille de la grève reconductible, il a reçu Bernard Thibault, Didier Le Reste, Frédéric Imbrecht et Gérard Le Boeuf. Une heure et quart de palabres sans issue. Puis le patron de la CGT a fini par dire : "Je viens avec une proposition" - qu’il avait déjà présentée à la presse. Jusque-là, la CGT exigeait une négociation globale. Elle accepte la négociation tripartite, "entreprise par entreprise", qui permet l’acceptation de contreparties. Thibault, convaincu que la CGT n’a rien à gagner à une grève longue qui n’a pas les faveurs de l’opinion, est parvenu à imposer sa stratégie à Le Reste. Mais la déchirure menace. A Bertrand qui réclame des précisions, Thibault au supplice souffle : "Ne me demandez pas de me répéter." Le lendemain, en constatant que le leader de la CGT, héros des cheminots de 1995, vient d’être sifflé par sa base dans certaines AG de la SNCF, Xavier Bertrand est convaincu : mieux vaut avoir Thibault pour négocier que des radicaux ou des coordinations incontrôlables. "Il faut sauver le soldat Thibault", résume Sarkozy, et lui donner le temps de convaincre ses adhérents qu’ils n’ont rien à gagner dans un conflit long. L’ouverture des négociations sera fixée selon les demandes de la CGT.