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CGT face à CFDT : le divorce syndical expliqué de l’intérieur
Publie le vendredi 19 octobre 2007 par Open-Publishing18 commentaires
Jean-Christophe Le Duigou et Jean-Marie Toulisse ont négocié la réforme des retraites. Interviews croisées.
Par Hervé NATHAN et François WENZ-DUMAS
samedi 24 mai 2003
Pendant trois mois, Jean-Christophe Le Duigou (CGT) et Jean-Marie Toulisse (CFDT) ont mené les négociations sur la réforme des retraites pour leur syndicat respectif. Ils se connaissent bien. Ils ont même écrit ensemble un livre qui fait référence (1). Le 15 mai, les stratégies syndicales les ont séparés. La CFDT s’est ralliée au projet Fillon tandis que la CGT s’est arc-boutée dans une ferme opposition. Retour sur un divorce qu’ils savaient inévitable.
Jugez-vous la réforme équitable ?
Jean-Christophe Le Duigou (CGT) : D’abord, il faut parler de la r éforme Balladur-Fillon, puisque le projet de loi reprend le contenu des décrets de 1993, et les étend au public. La réforme est inéquitable pour trois raisons. Premièrement, 91 % de l’effort est assumé par les salariés, du public et du privé, sous forme de baisse des pensions, d’allongement de la durée de cotisation et de red éploiement des cotisations salari ées. Deuxièmement, l’amputation du niveau des retraites est toujours plus importante pour le privé que pour le public : 25 % contre 20 % ; la course au « toujours moins » ne semble pas terminée. Enfin, la r éforme va peser particulièrement sur les femmes, qui ont le plus de mal à avoir une carri ère complète. Elles supporteront à la fois l’allongement, la pénalisation par la décote et la modification à la baisse des avantages familiaux.
Jean-Marie Toulisse (CFDT) : Que demande-t-on d’autre à une réforme si ce n’est de mettre de l’équité entre les salariés et de garantir la solidarité entre les générations ? Dans la discussion, nous avons toujours recherché cet équilibre. C’est ce qui nous a conduits à accepter l’harmonisation du régime des fonctionnaires avec celui du privé, moyennant des contreparties importantes. C’est pour cela que nous avons pu limiter les effets des mesures Balladur pour ceux qui ont des bas salaires ou des carrières longues. Et pour maintenir la solidarité intergénérationnelle, nous avons évité de charger la barque sur les jeunes générations. D’autre part, nous avons réussi à ébrécher le dogme libéral de ce gouvernement qui refusait toute augmentation des prélèvements obligatoires. Il prônait même une diminution ! Nous avons arraché 0,2 point de cotisation. Et en 2008, tous les paramètres de financement seront réexaminés.
Cette réforme garantit-elle la retraite par répartition pour les vingt années qui viennent ?
J.-C. L. D. (CGT) : Absolument pas. Elle repose sur un marché de dupes : la possibilité pour les salariés de poursuivre leur activité au-delà de 60 ans voire jusqu’à 65 ans, qui n’est ni assurée ni souhaitable. De fait le niveau des pensions va baisser. Un ouvrier retraité a perdu 130 euros par mois depuis 1993. En 2020, il aura perdu 250 euros. Le projet de loi crée des quasi -fonds de pension complémentaires, qui deviendront concurrents du système par répartition. Celui-ci sera profondément fragilisé, car, au nom du dogmatisme de la baisse des prélèvements obligatoires, le système solidaire n’est pas financé. C’est la porte ouverte au développement des vrais fonds de pension, qui saperont la logique de solidarité.
J.-M. T. (CFDT) : La répartition est sauvée pour les vingt années qui viennent. Contrairement à ceux qui ne voulaient rien changer, la CFDT a obtenu cette réforme. Nous ne souhaitions pas qu’elle verrouille tous les paramètres pendant vingt ans, mais qu’elle se fasse par étapes, tous les cinq ans. Et nous avons obtenu que tous les paramètres, y compris celui de l’augmentation de la durée de cotisation, puissent être à cha que fois réexaminés. En faisant passer le taux de remplacement des salariés payés au Smic de 70 à 85 %, nous avons fait un pas décisif vers les 100 %. Le gouvernement proposait une minimesure pour que les 14-15 ans partent à 58-59 ans. Cela concernait 70 000 personnes. Finalement, après deux jours d’âpres négociations, c’est 300 000 salariés qui pourront partir en retraite en 2004, pour certains dès 56 ans. Pour les fonctionnaires, nous avons, seuls contre tous, revendiqué et obtenu la mise en place d’un régime de retraite complémentaire par répartition obligatoire. Enfin, désormais le gouvernement est obligé de négocier avec les syndicats des coups de pouce supplémentaires pour le pouvoir d’achat des retraités du public et du privé.
Pouvait -on, ou peut-on encore, obtenir davantage ?
J.-C. L. D. (CGT) : Dix heures de n égociation pour un tel sujet, c’est ridicule ! La CFDT a choisi d’arrêter alors que nous n’étions qu’à la phase initiale. Il fallait continuer, sans se soucier d’un calendrier imposé par le gouvernement et l’UMP. Nous réclamons la réouverture des négociations. On peut très bien conclure à l’automne, sans remettre en cause les r égimes de retraite. D’abord, il faut avancer sur la garantie du niveau de pension. S’arrêter aux seuls bas salaires, c’est programmer la smicardisation des retraites. Comme en Allemagne, il faut fixer un taux global de remplacement. Nous visons 75 % du salaire pour tous, et 100 % pour les smicards. Il faut ensuite donner un vrai droit à la retraite pour ceux qui ont fait des études, ceux qui ont dû rechercher longtemps un premier emploi, les temps partiels et les longues carrières. Les avancées du plan Fillon sont biaisées. La possibilité de racheter trois années de cotisations va coûter 30 000 euros. C’est prohibitif pour les salariés modestes. Et trois personnes sur quatre qui ont eu une carri ère longue sont exclues du départ anticipé. Ce sont, là aussi, en majorité, des femmes. Enfin, il faut des financements supplémentai res. Cela passe par une réelle politique de l’emploi et une réforme du mode de contribution au système de retraite.
J.-M. T. (CFDT) : Obtenir davantage, c’est une angoisse que seul un syndicaliste réformateur peut éprouver. Ceux qui disent « 100 % de revendications, 100 % de résultats » ne négocient pas. Il est vrai qu’en France la culture de la négociation est loin d’être majoritaire. Elle a besoin d’être expliquée. Nous, nous considérions qu’il fallait verrouiller les points essentiels de la réforme avant le passage au Parlement. Avec la CGC, nous avons rempli notre devoir de protection des salariés.
La question des retraites devient un enjeu politique entre gouvernement et opposition. Le syndicalisme peut-il s’inscrire encore dans le débat sans appuyer l’un ou l’autre camp ?
J.-C. L. D. (CGT) : Que la retraite soit un enjeu politique, cela ne m’étonne ni ne m’effraie. Deux légitimités se côtoient. Les retraites font partie du travail, c’est du ressort des partenaires sociaux. Elles font partie du pacte social global, cela intéresse la représentation nationale. Ce n’est pas l’une contre l’au tre. Il faut faire progresser à la fois les intérêts des salariés et ceux de la société. Il n’y a pas de subordination du syndicalisme qui est, au contraire, l’élément structurant du d ébat social. Notre objectif n’est pas de combattre le gouvernement, mais de se battre sur des objectifs, comme nous l’aurions fait avec un gouvernement de gauche. Il est illusoire de penser qu’un parti politique peut s’accaparer la question des retraites et le mouvement social qui l’accompagne. On peut se demander, au demeurant, si ceux qui ont accepté de s’inscrire dans le calendrier voulu par l’UMP n’ont pas accepté une subordination à des impératifs politiques.
J.-M. T. (CFDT) : C’est la raison pour laquelle la CFDT a pris ses responsabilités au moment où la balle était dans son camp. Le calendrier, tout le monde le connaissait. Dès le 15 mai au soir, on quittait le terrain social pour celui du politique. Aujourd’hui, les mobilisations qui s’annoncent, comme celle de dimanche, n’ont pas pour objet l’amélioration du texte mais son retrait. C’est une logique gauche contre droite. La CFDT a négocié avec un gouvernement des mesures. Ce sont elles que nous avons jugées, pas la couleur du gouvernement. J’aurai été ravi de négocier cette réforme avec le gouvernement précédent. Nous le lui avions demandé. Malheureusement, pendant cinq ans il a laissé se détériorer les basses pensions, et nous a refusé le départ avant 60 ans de ceux qui avaient commencé à travailler très tôt. Cela coûtait trop cher, disait-il. Je me demande comment l’opposition d’aujourd’hui peut dire qu’elle remettra en cause cette réforme, alors qu’elle n’a rien fait pour corriger la réforme Balladur.
La CFDT et la CGT ont tenté de pratiquer le « syndicalisme rassemblé ». Pourquoi s’affrontent-elles sur la question la plus importante, celle des retraites ?
J.-C. L. D. (CGT) : Nous sommes confrontés à ce que j’appelle pudiquement un accroc majeur. Nous connaissions nos divergences sur le fond du dossier et nous en avions débattu. Nous savions qu’elles poseraient un problème, un jour ou l’autre. Mais c’est la méthode qui ne passe pas : une négociation séparée, et pour finir, la mise au pied du mur des autres syndicats. Le 15 mai, à 17 heu res, on nous a convoqués pour entériner une décision préparée à Matignon avec la CFDT. Le syndicalisme ne peut sortir que profondément affecté d’une telle histoire. Pour autant, cela ne peut effacer le besoin de rassemblement que ressentent les salariés.
J.-M. T. (CFDT) : Nous continuons à penser, malgré ces divergences, que l’avenir du syndicalisme passe par les relations renouvelées entre les grandes organisations syndicales. En particulier la CGT et la CFDT qui représentent les deux gran des cultures du syndicalisme français. La gestion intersyndicale du dossier des retraites a permis à la CGT et à la CFDT de mieux se compren dre, de faire un long bout de chemin ensemble, dans l’intérêt des salariés. Ce qui nous a séparés, c’est le passage de la ligne d’arrivée. La CFDT et la CGC ont négocié un compromis, la CGT s’est arrêtée avant. Nous commen çons, avec la CGT, à partager la culture de la négociation. Reste à partager celle du compromis.
(1) L’Avenir des retraites, Editions de l’Atelier, 1999. © Libération Libération : CGT face à CFDT : le divorce syndical expliqué de l’intérieur http://www.libe.fr/imprimer.php?Article=113078 25/05/2003
Messages
1. Que dire d’une stratégie d’union avec la CFDT ?, 19 octobre 2007, 23:54
Rien ne me choque, tous ces arguments sont recevable. RAS
2. Que dire d’une stratégie d’union avec la CFDT ?, 19 octobre 2007, 23:55
Le Duigou devrait rejoindre la CFDT, là dessus, je suis d’accord.
Cet article n’est pas le pire, très loin de là.
C’est l’une des "têtes pensantes" du réformisme à la CGT, favorable et ardent défenseur du TCE
Voir les écrits de "Convergence Europe", "Confrontations", think thanks patronaux et qui en fait partie
P. Bardet, militant CGT
3. Que dire d’une stratégie d’union avec la CFDT ?, 19 octobre 2007, 23:56
Skapad.... voilà voilà maintenant tu vas m’expliquer ce que raconte la CFDT
Je ne cherche qu’à comprendre sachant :
– que la productivité dans toutes les branches de l’industrie et du service a augmenté de 500% sur 50 ans,
– qu’il y a des jeunes qui ne trouvent pas de boulot et le chomage de 25-30 ans est de 15%
– que le capital a vu sa rémunération doublée alors que le travail à vu sa rémunération divisée par deux dans les deux dernières décennies
est-ce raisonnable de repousser l’age de la retraite alors que de plus en plus la machine remplace l’homme ?
N’y aurait-il que les tenants du capital qui pourraient se la couler douce ?
1. Que dire d’une stratégie d’union avec la CFDT ?, 20 octobre 2007, 00:12
Je ne te suis pas bien, suffit il de dire que le poignon faut le prendre là ou qu’il est pour que tout à coup il nous nous en tombe du ciel, comme par miracle , je suis pas idiot a ce point pour ne pas voir et comprendre tes justes inquiètudes .
S’il tenais qu’a moi je vous le dis tout de go, allons y franchement, la veuve noir sur les invalides, et les tètes aux poteaux. Mais suffit pas le dire, plus révolté, je ne l’ai jamais été autant, ce sont les méthodes les stratégies qui doivent etre considérées non pas seulement par nos propres idéologies, nous ne sommes pas seules, le payasage humain est un peu plus varié et compliqué que cela, et heureusement. Les forces en oppositions, sur le territoire nationale sont malgré tout tributaires d’une situation politique et géopolitique qu’il serait naif de ne pas s’y référer.
Qui a dit que serair facile JC ou KM ? Alléllouia ! Alléllouia ! aie ! aie ! Skapad
2. Que dire d’une stratégie d’union avec la CFDT ?, 20 octobre 2007, 00:15
Et ben on est d’accord, il faut une entente syndicale sur ces points là et on peut avancer vraiment. Je compte vraiment sur toi pour le faire comprendre à ta famille syndicale afin qu’elle ne torpille plus les mobilisations.
3. Que dire d’une stratégie d’union avec la CFDT ?, 20 octobre 2007, 00:24
Ma famille syndicale ne m’écoute plus non plus , elle non plus ! a force de vouloir discutailler a vous les Cgtistes, ils sont aussi tétus que vous , sacré bande d’enfoirés qu’ils sont aussi. Et arrétez de m’engueuler sinon je vais finir par ne plus booguer du tout. Salut les poteaux.
Skapad
4. Que dire d’une stratégie d’union avec la CFDT ?, 20 octobre 2007, 00:38
on ne t’engueule pas, on discute, parfois avec emportement et passion. Pas de "langue de bois"
salutations
Patrice Bardet
5. Que dire d’une stratégie d’union avec la CFDT ?, 20 octobre 2007, 00:48
Alors là, ça ! ça vaut au moins une bonne bolée de cidre ! tiens j’en claque une pour ta pomme !
Un peu de sagesse dans ce monde brut ! Et après la sieste de retour a la bataille ! ça ! ça vaut une bonne bolée de pif ! Salut le poteau . Skapad
6. Que dire d’une stratégie d’union avec la CFDT ?, 20 octobre 2007, 01:20
Le meilleur des mépris, c’est le silence. Si on essaye de te convaincre, c’est parce que on te pense capable d’évolution. Et pendant que tu es là, t’embetes pas les filles. HA HA HA. Vieux stal borné.
7. Que dire d’une stratégie d’union avec la CFDT ?, 20 octobre 2007, 08:43
quand la CFDT fait des procès aux chômeurs :
http://rennes-info.org/Plainte-de-la-CFDT-Quatre.html
8. Que dire d’une stratégie d’union avec la CFDT ?, 20 octobre 2007, 12:42
Salut VSB , tu la boit quand la tasse toi, quand t’a fini le boulot, ou tu pose des poses ponctuelles, des intermèdes reposants et reconstituants, avec des filles si cela nous dit.
Skapad
9. Que dire d’une stratégie d’union avec la CFDT ?, 21 octobre 2007, 15:56
salut SKAPAD,il me semble qu’il y a chez toi un soupçon de saine réaction face aux contradictions que tu SUBIS et qui te perturbent ,peut-etre.Que préfères-tu un silence méprisant ou des coups de gueule ?
Comme dit VSB,et je suis d’accord avec lui,le SKAPAD est encore récupérable pour la lutte de classe.( il le dit pas comme ça mais je suis sur qu’il le pense ).
Bon,malgré que tu sois à la CFDT,je soumets à ta réflexion certains faits qui ont précédé la grève du 18 chez les cheminots.
Pour la fédération des cheminots CGT,à l’initiative de la grève et de sa préparation,il était évident que les cheminots devaient réagir par une action de haut niveau face aux attaques sans précédent de la direction de la SNCF et du gouvernement.
– remise en cause de notre régime special de retraite.
– suppression de 263 triages fret.
Pour ne citer que les points les plus importants,mais il y avait aussi les salaires et les conditions de travail et l’emploi.
Le plus difficile a été de convaincre les cheminots que le moment n’était pas à la culpabilisation,qu’ils n’étaient pas des privilégies,mais les victimes,les outils de division que SARKO utilisait pour dresser les salaries les uns contre les autres.
Face au déchainement politico-médiatique du pouvoir la CGT a,durant des semaines apporté le contre-poison et les cheminots se sont prononcés pour l’action.
La fédération des cheminots CGT a donc demandé une rencontre avec les autres OS et cela s’est traduit par l’appel à la greve de 24h le 18 des OS CGT,CFDT,CFTC,CGC.
Résultat : près de 74% de grévistes.Les cheminots ont compris que leur avenir c’est la lutte et certainement pas des repas au resto entre CHEREQUE et SARKO.
N’oublions pas qu’un cheminot CGT ou CFDT,ou FO ect...c’est avant tout un cheminot menacé qui a reagi le 18 et qui réagira si pouvoir et direction sont sourds et muets.
Fraternellement LE REBOURSIER
10. Que dire d’une stratégie d’union avec la CFDT ?, 22 octobre 2007, 12:21
A le Reboursier je préfère avancer comme çà et figure toi que dans ma famille effectivement y a du remu ménage à faire, et je suis partisant de soigner les tumeurs et de virer les vérolés, y a un en tout cas qui fera plus trop de dégat, mais là n’est pas l’endroi pour en dire plus. J’attends d’avoir les clèfs pour mettre le virage a gauche, t’imagine bien que c’est pas du jour au lendemain que les tendances évolues. Bon pas trop n’en faut,
Peut etre aurrions nous du, et vous également joindre dans les revendications mème si c’est pas forcément bon de mélanger les dossiers, car c’est ce qu’il fait l’Agité, de mélanger les dossiers, c’était a nous aussi de rappeler le résultat sur le TCE, car pendant la manif, l’autre nous européanissaient a peu de frais, qu’en pensez vous, pour les banderolles c’était pas dure de les ressortir, enfin une idée peut etre encore remplie de naiveté ?
Skapad
4. CGT face à CFDT : le divorce syndical expliqué de l’intérieur, 20 octobre 2007, 10:38
On a un peu les cheveux qui se hérissent sur la tête dans cet échange. Les positions sont irréalistes par rapport à la densité de l’attaque bourgeoise.
La question des apports complémentaires sous formes de retraites complémentaires ou de fonds de pension relèvent toujours d’une ignorance crasse des mécanismes. Fondés sur le volontariat, et comme les complémentaires (assurances et mutuelles) de la santé, ce seront d’abord les plus "garnis" qui auront de super-complémentaires, et les autres.... sauf un filet de sécurité sous un niveau très bas.
Obligatoires (fonds de pension et retraites complémentaires) et alors, sur le fond, il n’y aura rien de changé, c’est bien d’un prélèvement sur la production de l’ensemble de la société qui sera effectué, mais avec des risques beaucoup plus importants au passage ainsi que des frais de gestion + couteux que la retraite par répartition.
Il n’y a donc aucun intérêt à créer des fonds de pension (qui de + portent un terrible risque systémique , les placements boursiers à 40 ans corrigées de l’inflation portent un risque important de baisse, contrairement aux âneries racontées ici ou là en cœur dans les médias, tout dépends du moment du cycle où est créé celui-ci, sans parler de Enron ou GM). Un fonds de pension est moins rentable pour chaque euro placé que la retraite par répartition. Si les travailleurs ont de quoi nourrir un fonds de pension, il vaut mieux alors que cet argent soit basculé dans la retraite par répartition, ça sera plus rentable.
Ca c’est l’autre bout du problème, mais le 1er bout est bien le fait du refus de porter les cotisations à un niveau suffisant pour garantir au mieux les retraites sans que la solution soit indigne pour la majorité des travailleurs.
C’est l’impasse projetée sur le fait qu’une immense partie des travailleurs âgés seront éjectés de la production car moins rentables avant de pouvoir bénéficier d’une retraite digne, ou alors ils la prendront dans un tel état qu’ils n’en bénéficieront pas longtemps (les conséquences "maximales" de la grande crise qui a commencé dans la fin des années 70 vont se faire sentir dans les années qui viennent en matière de santé et de longévité.
Alors de quoi parle-t-on ?
D’un rapport de forces entre classes sur cette question précise qui ne dépare pas d’ailleurs (et pose des questions similaires ) que la question de la santé et de l’assurance maladie (la baisse des remboursements nourrissant assurances privées et mutuelles, en attendant que ces dernières soient étranglées au profit des premières) .
Des compromis sont passés entre une faction syndicale et le patronat afin que la note soit moins douloureuse. Mais pour ceux-ci (les compromis en recul) ça se joue ailleurs qu’à la table des négociations, ça se joue sur le terrain de la mobilisation, il n’y a pas d’autre terrain existant.
Le camp ayant avancé le plus sur le terrain est en général mieux placé pour avoir un morceau de gâteau plus gros. Ceux qui prennent la négociation comme un art sacré oublient souvent que les principaux arguments qu’ils puissent avoir au bout de la langue sont sur le terrain, la mobilisation. Aucune négociation n’est possible sans un rapport de force le mieux construit possible.
La quasi-totalité des forces est donc à verser dans la création d’un rapport de forces convenable , seul à même de discuter dans de bonnes conditions. La culture de la négociation est une farce grotesque sans rapport de forces.
Copas
1. CGT face à CFDT : le divorce syndical expliqué de l’intérieur, 20 octobre 2007, 12:22
L’idéologie capitaliste est tellement la ligne de fond de la cfdt qu’il en est fatiguant de le redire encore une fois.
Des "réformes Balladures,à Fillon,en passant par Juppée cela fait 20 ans que la cfdt roule pour le patronat au motif que ce serait pire sans signature de sa part sur les torchons du medef !!!
que la direction de la cgt se place comme concurrente de la cfdt sur ce térrain est une évidence aussi.
Thibault en arrive à dire que la suite du mouvement du 18 dépendra de la réponse du gouvrenement !!!
Comme si la cgt ne savait pas pertinemment que Sarko ne reculera sur rien !!
Les directions syndicales sont de fait devenues un frein à la lutte des classes.
Les travailleurs doivent se réappropirer la direction des syndicats et ne pas la laisser à des permanents qui ne vivent et ne vivront pas les mesures décidées par le medef !!!!
Ily a encore un espoir dans la cgt ,l’épisode du non au tce le montre.
Quant à la cfdt je me demande à la vue du parcours de ses dirigeents,Notat,Chereque,Kaspar etc...si les militants qui restent sont au courant ou bien s’ils esperent les mêmes "carrieres".
En un mot ,laisser l’illusion sur la nature profonde pro patronle de la cfdt est de l apart de la cgt et ausi de sud une forme de complicité.
Travailleur exploité,je confie la cfdt :c’est mon ennemi !!
Damien à qui la cfdt a volé deux années et demi de vie pour les donner au medef !!!!!
5. CGT face à CFDT : le divorce syndical expliqué de l’intérieur, 20 octobre 2007, 17:00
TRIPLE PEINE
la réforme Balladur et Veil de 1993 a organisé une triple peine pour les carrières incomplètes,
c’est à dire pour une majorité de précaires dont une majorité sont des femmes.
1ère peine carrière incomplète.
2ème peine retraite au prorata en allongeant le nombre de trimestres nécessaires
3ème peine les pénalitées pour celles et ceux qui ne pourront pas tenir jusqu’à 65 ans. la diminution du montant de la retraite
pouvant aller jusqu’à la perte de la moitié pour un départ à 60 ans avec 5 années manquantes.
La réforme Fillon ( aujourd’hui 1er ministre ) a étendu en 2003 cette triple peine aux fonctionnaires.
les dégats de ces réformes se voient aujourd’hui sur les montants des retraites.
le 19 octobre était la journée contre la misère... on nous a parlé de 7 millions de pauvres avec moins de 817 euros mensuels.
l’aggravation de la chute des retraites souhaitée par le chef actuel de l’état dès 2008 ne peut que fabriquer des pauvres supplémentaires
existent chez les agriculteurs et les artisans des retraites à 450 euros mensuels.
beaucoup de retraites "pénalisées" par les réformes de 1993 et de 2003 sont déjà en dessous de 800 euros mensuels.
6. CGT face à CFDT : le divorce syndical expliqué de l’intérieur, 22 octobre 2007, 10:59
TOUT LE MONDE SAIT MAINTENANT QUE LA CFDT EST UN SYNDICAT DE JAUNES IL N Y A PLUS
A DISCUTER ELLE A FAIT SES PREUVES. QUI REPRESENTE T ELLE DES SALARIES ? PEU DE
MONDE.
QUAND A CES 2 INDIVIDUS JE LEUR CONSEILLE VIVEMENT DE LIRE OU RELIRE MAIS
JE DOUTE QU ILS L AIENT FAITS L APPEL DES RESISTANTS LORQU ILS FETAIENT LE
6O EME ANNIVERSAIRE DU CONSEIL NATIONAL DE LA RESISANCE
7. CGT face à CFDT : le divorce syndical expliqué de l’intérieur, 21 novembre 2007, 17:39
Bonjour, vous avez écrit :
"La question des retraites devient un enjeu politique"
Pardonnez moi si je suis un peu hors sujet, mais je voudrais mettre le doigt sur un point qui me semble, bien plus matérialiste, il est vrai, que la question des retraites, mais, être un enjeu tout de même d’une très grande importance.
La disparition de 262 triages français entraine en une signature, une révolution d’une ampleur insoupçonnée. En effet, 262 triages de bien cinquantes hectares de moyenne, représentent donc : treize mille hectares situés en majorité à moins d deux kilomètres, souvent moins, du coeur de dizaines des plus grandes villes françaises, ce n’est pas rien.
Les grandes questions que cela soulève et que personne, pour le moment ne se pose, sont :
1- A qui appartiennent ces terrains ?
2- qui va les acheter, et à quels prix ?
Le seul exemple qui me vient pour information, et qui date d’avant cette décision, est le triage de Chelles, ma ville natale. Un dixième de sa surface a été mis à la disposition du marché, et l’on peut déjà observer avec précision les priorités. La longue ligne droite qui reliait Chelles à Brou sur Chantereine, qui nécessitait cinq changements de vitesse pour la franchir, a été fractionnée par deux ronds points. Cela multiplie approximativement par deux les interventions manuelles, le temps de franchissement et la consommation de tous les véhicules qui l’empreintent aujourd’hui. Cette zone a été exclusivement réservée aux grands groupes commerciaux et aux promoteurs immobiliers. Il a de quoi s’inquiéter de toutes ces dispositions sachant qu’aucunes d’entre elles, pour le moment, ne va dans le sens des priorités actuelles de défense de l’environnement, ignorées me semble-t-il, par ces géants de l’économie monétaire et non planétaire...
Il me manque bien des chiffres pour étayer ma conviction, mais peut-être ètes vous bien plus au fait que moi sur ce sujet.
cordialement à vous.