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CHEMINOTS et INTERMITTENTS : UN MÊME COMBAT CONTRE LA POLITIQUE du GOUVERNEMENT

Publie le mercredi 18 juin 2014 par Open-Publishing
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Des faits qui disent l’essentiel de la situation

Lundi 16 juin : par milliers, les intermittents du spectacle manifestent dans tout le pays tandis que se poursuit la grève des cheminots contre le projet de réforme de la SNCF. À Lyon, devant la préfecture, un cortège de cheminots rejoint un rassemblement d’intermittents du spectacle en grève contre l’accord sur l’assurance chômage. 800 à 1000 intermittents du spectacle et cheminots exigent, en vain, d’être reçus par le ministre du travail, de l’emploi et du dialogue social Rebsamen.

Mardi 17 juin, à Lyon  : à la gare Perrache, des intermittent du spectacle rejoignent les cheminots qui ont reconduit la grève engagée le 10 juin au soir.

Mardi 17 juin, à Paris  : alors que l’Assemblée nationale doit commencer à discuter du projet de réforme de la SNCF, des cheminots tentent de se rapprocher de l’Assemblée, protégée par la police. Le ministre de l’intérieur du gouvernement Valls-Hollande a interdit que les grévistes puissent se faire entendre des députés qu’ils ont élus : la majorité parlementaire doit être à la botte de Valls et de Hollande ! C’est ce qu’exigent Valls et Hollande.

Mardi 17 juin  : Valls, Premier ministre, réunit les députés du PS pour indiquer qu’il ne cèdera rien, et exiger que les députés qui ont des états d’âme rentrent dans le rang.

Dialogue social menacé par la mobilisation

Lundi 16 et mardi 17 juin : la presse bourgeoise, le Figaro et les Échos en tête, note la radicalisation des luttes, et s’inquiète que des directions syndicales soient bousculées par leur base.

Ils s’inquiètent que tout le savant dispositif de dialogue social destiné à faciliter l’adoption de lois et mesures réactionnaires soit menacé : « le dialogue social, érigé en méthode de gouvernement par François Hollande est en panne » (Les Échos du 16 juin).

Car il faut rappeler que l’accord pour une nouvelle convention sur le chômage a été signé par la CFDT, FO, CFTC et le Medef. Après avoir été discuté par tous les syndicats.

Et que le projet de réforme ferroviaire a été discuté 18 mois durant par tous les dirigeants syndicaux.

En se dressant contre ces deux projets, les intermittents et les cheminots menacent toute la politique de dialogue social, et remettent en cause la politique de ces directions syndicales qui collaborent avec le gouvernement.
Fondamentalement, les grévistes du rail veulent le retrait de la réforme, non son aménagement, et la défense de leur statut : « la réintégration du système ferroviaire » et « la non remise en cause du Statut ».

Et ce que veulent les intermittents en grève, c’est que le gouvernement refuse son agrément à l’accord concocté par le MEDF et quelques syndicats.

Infliger une défaite à ce gouvernement

En engageant ce combat, ces mobilisations menacent toute la politique d’un pouvoir qui serait impuissant sans la bonne volonté des directions syndicales de participer au dialogue social.

Pour cette raison, un recul du gouvernement sur la question de la réforme de la SNCF ou sur celle du chômage des intermittents serait une défaite du gouvernement et ouvrirait la voie à une mobilisation générale des travailleurs.
Le gouvernement Valls n’y résisterait pas, d’autant que la majorité parlementaire qui le soutient encore se disloquerait rapidement.

Dans cette perspective, la question d’une manifestation unie à l’Assemblée nationale est posée, et cela de manière urgente, pour contraindre la majorité parlementaire à rejeter le projet de réforme ferroviaire. C’est ce qu’a bien compris l’UMP dont le porte-parole déclare « nous ferons en sorte que les débats ne s’allongent pas. On a bien compris la technique des grévistes de vouloir vraisemblablement reconduire la grève tout au long des débats. Donc on ne fera pas durer les débats » à l’Assemblée. Car l’UMP veut aider le gouvernement contre les grévistes, et contre toute éventuelle « faiblesse » d’une partie des parlementaires qui ont jusqu’alors soutenu Valls.

Pour une manifestation unie à l’Assemblée nationale

La responsabilité des organisations du mouvement ouvrier, partis et syndicats, d’appeler à une manifestation nationale à l’Assemblée est donc immense, sur l’exigence : « retrait de la réforme du système ferroviaire » et « l’accord sur le chômage ne doit pas être agréé ».

C’est de la responsabilité des fédérations syndicales concernées, mais aussi des confédérations, qui répondraient ainsi à la recherche du mouvement uni que les cheminots et intermittents ont exprimé, et à l’aspiration de tous les salariés à ce que soit infligée une défaite à ce gouvernement.

Messages

  • La Grève pendant 10 jours à la SNCF a été d’un haut niveau mais le Gouvernement est passé en force en ne répondant pas à la demande d’un débat télévisé contradictoire avec la CGT et Sud Rail pour expliquer la Réforme de l’Entreprise !
    Refus du débat, attaques conjuguées de HOLLANDE, VALLS, CUVILLIER : "il faut arrêter la grève !" aidés en cela par l’UMP, les fédérations CFDT et UNSA !
    Que dire de ces Fédérations ?

    Les Assemblées Générales quotidiennes dans plus de 300 sites, les votes à bulletins secrets ou à main levée ont permis aux cheminots dans l’action de s’exprimer face à la poursuite de la Privatisation avec la mise en place de
    3 entités distinctes.
    Les cheminots avec CGTet Sud Rail et FO étant pour une seule SNCF ;....

    CE N’EST PAS LES QUELQUES AMENDEMENTS VOTES PAR UN EMICYCLE DE ....8 DEPUTES PRESENTS (!) QUI VONT CHANGER LA DONNE !

    8 Députés pour débattre de cette réforme SNCF, QUEL SCANDALE ! QUELLE
    HONTE !

    Les cheminots qui n’ont pas cru bon de se mettre dans l’action vont rapidement voir ce que deviendra la SNCF.

    Le vote aura lieu le 24 juin. On peut déjà supposer le résultat.

    Les divergences d’appréciation à la CGT entre LEPAON (Confédération) et
    le Secrétaire de la Fédération des cheminots) laissent apparaitre les différences de stratégies qu’il faudra régler.
    Ce n’est pas au Secrétaire Confédéral CGT de donner des directives à celui des Cheminots Eet aux cheminots !

    Nous attendons toujours de connaitre les amendements votés (ils seraient au nombre de 2 mais ne remettraient pas en cause le projet du PS)

    POUR LES INTERMITTENTS DU SPECTACLE, LES QUELQUES MESURETTES ANNONCEES PAR VALLS NE LES SATISFONT PAS DU TOUT.
    ILS CONTINUENT LEURS ACTIONS.

    VALLS VEUT SAUVER LES FESTIVALS ET SON GOUVERNEMENT.
    Les intermittents vont lui répondre !