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CONDITIONS DE VIE A CUBA : TEMOIGNAGES
par Joannès
Publie le dimanche 19 mai 2013 par Joannès - Open-Publishing3 commentaires
LETTRE DE CUBA, par Muriel Dichamp depuis la Havane
La vie quotidienne à Cuba : les recettes et les dépenses
La principale recette des Cubains est leur salaire. Pour ceux qui perçoivent des revenus insuffisants ou inférieurs à ceux qui sont établis comme plafond, ils ont droit à l’aide sociale. Ces prestations sont distribuées sous plusieurs formes. Elles peuvent être délivrées en services (personnes âgées, handicapées, personnes non aptes au travail, mères qui travaillent et qui nécessitent de prendre un congé sans solde pour garder un enfant malade à long traitement...... ), en nature (remise d’objets à usage personnel comme des meubles, des articles domestiques, petits équipements médicaux...), ou en espèces de manière temporaire ou constante, et sont conçues pour couvrir les dépenses d’alimentation, ou d’autres dépenses comme l’électricité et le gaz. Le pourboire est répandu à Cuba (pour les chauffeurs de taxis, dans les toilettes, les restaurants, les employés qui gardent les sacs à main à l’entrée des magasins, pour les vendeurs.....). Les travailleurs qui œuvrent auprès des touristes sont ceux qui en profitent le plus, puisque dans ce cas, les pourboires sont toujours en CUC. Enfin la libreta est une aide financière pour acquérir une fois par mois des aliments de base à un prix réduit, sachant que tous les Cubains y ont droit sans distinction de revenus.
Les Cubains peuvent épargner auprès de El banco Metropolitano (la banque métropolitaine). Exemple d’épargne : 1000 CUC bloqués pendant trois ans avec 4% d’intérêts annuels et, ou 24000 CUP avec 6 % d’intérêts annuels. Il existe des distributeurs de billets dans les deux monnaies auprès desquels les Cubains, munis de leur carte, peuvent retirer leur argent. Il n’existe pas de carnet de chèques à l’usage des clients. Les touristes, et les étrangers qui vivent à Cuba, peuvent retirer de l’argent sur leur compte de leur pays d’origine seulement avec la carte Visa. Les touristes et les étrangers peuvent également ouvrir un compte à Cuba. Comme pour les Cubains, la banque leur délivre une carte pour retirer de l’argent dans les distributeurs de billets. Les Cubains peuvent emprunter de l’argent à la banque. Les sommes ne sont pas très élevées et sont en monnaie nationale. Ces crédits sont dédiés au logement : achat de matériaux de construction, réparations, réfrigérateurs et téléviseurs. Il n’y a pas de crédit pour les voitures.
Les dépenses sont principalement, l’eau à un CUP mensuel et par personne, l’électricité dont on s’acquitte chaque mois et selon sa consommation (par exemple, je paie entre 7 et 15 CUP), le gaz de ville chaque mois et selon sa consommation (pour une personne à peu près 12 CUP) ou la bouteille de gaz qui est à 7 CUP. Un agent de l’État, différent pour chaque consommation, passe une fois par mois pour encaisser le paiement. Il n’y a pas d’envoi par courrier, qui est peu développé sur l’Ile. Si nous sommes absents lors du passage du receveur, nous devons régler notre facture auprès du bureau de poste ou directement à l’organisme concerné. Le bus pour lequel, quelle que soit la distance, le passage coûte 0,40 CUP et qui est très utilisé par les Cubains.
Il n’y a pas d’impôt sur le revenu pour les travailleurs de l’État. Seuls les travailleurs à compte propre paient 100 CUP par mois et 10 % mensuels sur le prix de leurs ventes ou de leurs services. Ils vont régler chaque mois leur impôt avec un document qu’ils remplissent eux-mêmes. Il n’existe qu’un contrôle pour la licence, qui est obligatoire pour exercer à compte propre. Ils font une déclaration préalable avec un paiement en timbres (5 CUP) auprès d’un service de l’État pour l’obtenir. On leur remet une carte qu’ils présentent en cas de contrôle. Il n’y a aucune autre taxe ni imposition, ni pour les travailleurs de l’État, ni pour ceux à compte propre. Il n’y a aucun impôt sur les maisons ni aucune imposition pour les voitures. Les Cubains peuvent acheter ou échanger leur maison. Ils peuvent également acquérir une résidence secondaire et naturellement, hérités de leurs parents. Les actes se font chez un notaire, les frais sont peu élevés. Les Cubains peuvent acheter une ou plusieurs voitures. Lors de la Révolution, les colons se sont enfuis en laissant maisons, meubles et voitures. Fidel a invité le peuple à s’approprier ces biens. De ce fait, beaucoup de Cubains ne possèdent pas de titre de propriété. Néanmoins, ils ont toujours vendu ou échangé leur maison. Fin 2011, une loi a régularisé ces actes devant notaire, aussi bien pour les ventes que pour les échanges. L’échange est une permutation de maison sans dépenser d’argent, sinon pour les frais de notaire. Les propriétaires définissent leurs prix pour les ventes, les qualités de leur maison pour les permutations. Les Cubains affichent se vende ou se permute sur leur façade. Il existe aussi une assurance pour le logement et pour les voitures, mais ce n’est pas obligatoire.
La volonté du gouvernement révolutionnaire est qu’il n’y ait pas de riches, alors que sa préoccupation est de faire disparaître la pauvreté due au blocus, aux difficultés économiques, à la crise internationale et aux mentalités. Les Cubains bénéficient de beaucoup de liberté et savent que quoi qu’il arrive, ils ne seront pas abandonnés, ils en oublient parfois leur part d’effort individuel, même si on comprend les difficultés qui pèsent sur eux depuis des années.
Un euro = 1,25 CUC (en ce moment) Un CUC = 24 pesos ou CUP (toujours)
De Joannès
Je suis d’accord , tout ce qui est écrit est exact. Néanmoins il y a une grande disparité entre la vie à La Havane ou d’autres grandes villes et en Province. Moi qui suis un provincial enraciné le constat est que l’on vit mieux en Province . Les Cubains peuvent plus facilement y diversifier leur alimentation. . Beaucoup ont de la famille, des amis à la céampagne : les agriculteurs ont tous leur potager et même vont vendre à la ville. Tout y est meilleur marché et même le prix du transport est largement gagné. A La Havane par exemple, difficile de se diversifier, les prix y sont plus élevés. Je m’interroge même sur l’absence de taxation des produits de première nécessité. , les vendeurs ambulants en profite même s’ils ne vont pas amasser des millions ! Je vois toujours en Province tous les dimanches les déversements de produits alimentaires de premières nécessités effectués par les Coopératives agricoles à grands renforts de camions à des prix écrasés. De très bonheur le matin la vente est ouverte, les queues s’amoncellent. . La consommation n’est pas rationnée, des petits malins en profitent pour revendre au marché parallèle. Bien sûr des travailleurs ne peuvent pas toujours se lever très tôt pour attendre d’être servis. Il faut savoir auissi que quasi aucun foyer n’est sans réfrigérateur, ni sans téléviseur d’ailleurs ! Les ventilateurs fonctionnent le plus souvent jour et nuit . Tout cela fait une consommation élmectrique assez importante. Ces marchés des Coopératives ont lieu à ciel ouvert sur les champs de foire nonobstant les marchés couverts ouverts au quotidien. Les colporteurs sont nombreux, ils doivent normalement tous être patentés. Il faut bien reconnaître que sur des productions de saison , leurs prix sont tout à fait raisonnables.
Les Ecoles , les Centres de Santé , le personnel de santé, les pays capitalistes ne sont plus à la hauteur si tant est qu’ils y soient arrivés dans leur période de croissance.? Et ils ne peuvent encore faire le "beau" que grâce à l’ignorance et aux mensonges déversés par médiatique "démocratique" bien sûr ! Sauf que le courant d’opinion anti-capitaliste n’a pas droit à une seule chaîne audio-visuelle lui permettant de donner le change à l’actualité quotidienne constamment tronquée ! Ne croyez pas à l’illusion que les propagandes télévisées électorales peuvent inverser des années horriblement mensongères.
L’espérance de vie à Cuba ? Je n’en donnerai qu’un exemple vivace dans mon esprit. Visitant une Coopérative agricole je vois un homme âgé, 80 ans me dit-il, juché sur une charrette . Je l"apostrophe : Que pensez-vous de la Révolution ? Ah ! sans elle il y a longtemps que je serai mort !
Ceci sont des faits sur la vie quotidienne à Cuba de mon vécu. Je n’ai pas voulu brosser un tableau idyllique mais apporter ma pierre à la lutte menée pour la vérité et le droit à l’existence de la Révolution Cubaine pour tout ce qu’elle apporte de valeurs humaines et qui n’oublie personne dans les progrès de la Société. L’exclusion est du domaine des "délices" du capitalisme en déclin , en décroissance ! Certes il reste beaucoup à faire, l’eau potable notamment présente parfois problème par les canalisations qui seraient sans doute toutes à refaire . Les pays Latinos-Américains dressés contre le neo-libéralisme ont trouvé la faille , eux ont trouvé la croissance qui leur avait toujours fait défaut .
Cuba, un pays du Tiers-monde que seul le Socialisme a permis des réformes comme nulle part ailleurs . Sans le blocus criminel des Etats-Unis relayé par la plupart des pays industrialisés on imagine l’avancée formidable que pourrait être ce pays aujourd’hui ! Sa courageuse et tenace Résistance a conquis d’admiration d’autres pays et sans copier ont pu leur donner des idées pour leur lutte contre l’obscurantisme, la misère
Messages
1. CONDITIONS DE VIE A CUBA : TEMOIGNAGES, 20 mai 2013, 14:53, par gb26100
Merci pour ce témoignage.
A CUBA, la vie est dure. Mais il n’y a pas de pauvreté. Il suffit de regarder les gens de la rue pour le constater.
Problème à résoudre : donner de l’efficacité à l’économie du pays. Il y a trop de négligences, trop de gaspillages. CUBA importe en devises trop de produits alimentaires. CUBA dépend trop des amitiés politiques pour le pétrole.
Le gouvernement travaille dans ce sens ; mais les résultats sont-ils au RDV ?
2. CONDITIONS DE VIE A CUBA : TEMOIGNAGES, 20 mai 2013, 20:31
et le blocus qu’en fait vous ? ? CHUT ...faut pas dire
1. CONDITIONS DE VIE A CUBA : TEMOIGNAGES, 21 mai 2013, 16:28, par richard PALAO
je défendrais toujours CUBA , même si des problèmes subsistent , même si des erreurs ont pu être commises , car sans CUBA , l’ AMERIQUE LATINE ne serait pas en train de se démocratiser et de se soustraire à la main-mise des USA .
CUBA reste la plus grosse épine dans le pied de l’impérialisme US , sinon pourquoi celui-ci au mépris des décisions de L ONU , lui infligerait-il un blocus depuis des décennies ?
Si CUBA était la dictature que certains décrivent , il y a belle lurette que le peuple se serait soulevé et aurait chassé les dirigeants pro-castristes , mais la très grande majorité du peuple est éduqué politiquement , il sait ce qu’il doit au régime socialiste et ce qu’il risque de perdre avec la disparition de ce dernier .
Si CUBA a su déjouer tant de complots et surmonter tant de problèmes , c est parceque le peuple a répondu présent à chaque fois , alors j’ai confiance dans l’avenir de CUBA , une jeune génération de dirigeants sont prêts à prendre la relève pour faire perdurer le socialisme dans l ile tout en accélérant les réformes déja mises en route .
CUBA SI !!!