Accueil > CONNIVENCES entre le MUSEE d’ORSAY et le BARON

CONNIVENCES entre le MUSEE d’ORSAY et le BARON

Publie le dimanche 26 décembre 2004 par Open-Publishing
1 commentaire

COLLECTIF pour la GRATUITE aux
MUSEES NATIONAUX

Une exposition sur le tricentenaire de Wendel se tient actuellement à Orsay.

Un court-métrage précise que la dynastie Wendel est constituée par une lignée de bienfaiteurs de l’humanité : la classe ouvrière, en particulier, a été choyée grace à une politique "sociale" maison , bien avant l’Etat.

Le baron , lui-même explique que la jeunesse actuelle est intéressée par le destin du groupe familial et par l’actionnariat.

De quoi s’agit-il en réalité ?

Accumulation primitive :
La source initiale de richesse pour les Wendel est la guerre.
La production d’armement destinée à la destruction de la population humaine, grace à l’assurance de régularité des commandes d’Etat, lance la dynastie Wendel.

Et le "social" ?
La pension de retraite est versée pour des durées de travail sans interruption de 20,25, ou 30 ans selon la pénibilité.
Mais on ne compte qu’à partir de 20 ans alors que les enfants travaillent dès 8 ans. De plus, l’espérance de vie ouvrière permettait aux Wendel ne se pas se ruiner en pensions inutilement versées.

L’accident de travail ouvre droit à une pension pour la veuve mais les Wendel sont seuls juges de la qualification d’accident du travail.

Le livret ouvrier, vendu (!) par le préfet permet la surveillance de l’ouvrier tout au long de la vie, et met en évidence la complicité Etat-Capital ;

Ce capitalisme paternaliste conçoit la ville comme un véritable guetto-reservoir de main-d’oeuvre reproductible et saine grace au contrôle conjoint de l’entreprise, de l’Etat, et de la morale cléricale de soummission des opprimés.

La famille Wendel a obtenu de l’armée française que son unité de production ne soit pas bombardée pendant la guerre, alors qu’elle se trouvait en territoire allemand. Le documentaire parle de "violente campagne de la gauche qui accuse" et souligne le patriotisme des Wendel.
Pourtant, l’intérêt du capital est, en pleine guerre, effectivement préféré à celui de la nation...

Situation actuelle : Wendel, c’est Editis, aujourd’hui, second éditeur français après .. Lagardère. Le court-métrage ne soulève évidemment les questions inquiétantes que posent cette concentration et le passage du capitalisme industriel au capitalisme "culturel".

L’exposition se termine agréablement par l’organigramme du groupe Wendel et la photo du baron, souriant.

Le documentaire apparaît comme un petit chef d’oeuvre de propagande patronale, et une telle exposition exige un débat public, dans lequel notre collectif peut intervenir,puisque nous nous intéressons également aux financements privés de la politique culturelle publique.
Ce type d’exposition représente un nouvel exemple des dérives du "mécenat" (abus de langage) et des diverse formes de politiques de privatisation en matière de politique culturelle publique.

Visiteurs de l’exposition, vous etes invités a envoyer vos contributions sur bellaciao, ou à l’adresse internet :

gratuitemuseesnationaux@yahoo.fr

Messages

  • Avis à tous les braves gens qui nous disent en substance que la France est un pays du Tiers-monde (et donc que l’on ne pourrait plus gérer un musée sans recours au mécénat) :

    L’action Wendel a gagné en deux ans...123 % !

    Si vous n’acceptez pas de prendre l’argent là où il est...
    arrêtez au moins de pleurnicher !

    Et ne cherchez pas à nous empêcher de lutter...parce que là, vous allez vraiment avoir du mal !