CONTRE LE PARTAGE DU MONDE, CONSTRUIRE LE MONDE DU PARTAGE

On l’a souvent répété : les richesses dont le monde actuel dispose, sont largement suffisantes pour permettre à tous les habitants de la planète de vivre dans la quiétude et la dignité. Pourtant, des lois et des principes présentés comme vérité d’évangile, imposées au cours de l’histoire par les classes dominantes successives, organisent la confiscation de ces richesses par des minorités de prédateurs. Non ! Aucun diktat juridique ne doit permettre que des escrocs s’octroient des retraites de 21 millions d’euros après avoir, pendant quatre ans pressuré et licencié des travailleurs. Non ! Aucune argutie théorique ne peut justifier que 40.000 enfants meurent de faim chaque jour pendant que des aristocrates pendent des diamants au cou de leurs caniches ! Aujourd’hui, le Système impérialiste, forme suprême de la domination et de l’exploitation, est manifeste- ment à bout de parcours. Le discours de ses propagandistes économistes ou politiques fait de moins en moins recette. Partout les peuples résistent et les pays dominés secouent l’hégémonie. « Contre le partage du monde » peut désormais se construire « le monde du partage ». Nous pourrons assumer cette humaine ambition dès lors que nous aurons tourné le dos à l’illusion que nous pourrions convaincre les maîtres de ce système vampirique de s’amender. Il s’agit, au contraire, de travailler à son éradication. Au- delà des luttes multiformes que cela suppose et qui se développent impétueusement partout dans le mon- de, c’est en intensifiant la culture du partage dans nos propres rangs que nous atteindrons cet objectif. Développons de vraies solidarités dans nos familles, dans nos quartiers, entre militants, entre communautés et peuples opprimés ; partageons nos connaissances, notre expérience, nos analyses et nos ré- seaux. Alors, nous disposerons d’une puissante force qui permettra l’épanouissement de l’autre monde possible.