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Candidature Macron : Soupçons de favoritisme aux Etats-Unis ?
par JO
Publie le mercredi 8 mars 2017 par JO - Open-Publishing(Source : Site Sputnik)
Une soirée de Macron à Las Vegas éveille des soupçons de favoritisme
© AFP 2017 PIERRE-PHILIPPE MARCOU
France
De nouvelles révélations du Canard enchaîné pourraient causer du tort au candidat Emmanuel Macron, soupçonné de favoritisme alors qu’il avait rencontré des chefs d’entreprise français à Las Vegas en 2016. L’entourage de Macron rejette jusqu’ici les soupçons et demande à ce qu’on se focalise sur les faits.
Dans l’édition du mercredi 8 mars, le Canard enchaîné a évoqué un nouveau dossier sur le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron dévoilant que l’Inspection générale des finances (IGF) s’interrogeait sur une rencontre du candidat à la présidentielle française avec près de 500 entrepreneurs, représentants et dirigeants de divers start-ups françaises qui s’était tenue le 6 janvier 2016. La soirée avait été organisée à Las Vegas, sans appel d’offres, et pour la bagatelle de 380 000 euros.
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« Cette opération de séduction, montée dans l’urgence à la demande expresse du cabinet du ministre, a été confiée au géant Havas par Business France (l’organisme de promotion de la French Tech dépendant de Bercy) sans qu’aucun appel d’offres ait été lancée », a précisé le journal.
Le coût de la soirée s’est avéré bien élevé, 381 759 euros, dont 100 000 pour l’hôtel (où le prix d’une nuitée excédait les 300 euros).
Ainsi, la commande de la prestation Havas pourrait bien « relever du délit de favoritisme », résume l’IGF, et Business France ou certains de ses salariés « pourraient être incriminés pour favoritisme », et les représentants et les dirigeants de Havas France « au titre de la complicité ou du recel ».
Face aux révélations, l’entourage de l’ancien ministre de l’Économie a affirmé que M. Macron n’était « absolument pas concerné par ces soupçons », alors que ce dernier a exigé une vérification des faits.
« Je n’ai pas pris connaissance de cela, mais je ne pense pas que ce soit mon ministère qui ait organisé un événement sans appel d’offres », a déclaré le candidat d’En Marche ! lors d’une visite aux Mureaux (Yvelines). « Je pense que ça peut être des agents de l’État ou en tout cas des entités publiques, mais je demande à vérifier les faits. »
Néanmoins, le candidat s’est dit sûr de son ministère qui, à l’époque où il était ministre, « a toujours respecté les règles des appels d’offres et des marchés publics ».