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«  Capitalisme, souffrance et harcèlement au travail  »

par MARTINE LOZANO

Publie le vendredi 13 décembre 2013 par MARTINE LOZANO - Open-Publishing

sous le thème «  Capitalisme, souffrance et harcèlement au travail  » fin novembre 2013 une rencontre s’est tenue à l’Université populaire de Toulouse !

Ce sont succédés à la tribune et dans la salle des paroles de diverses personnes dont celles des militantEs, syndicalistes, politiques, associatifs,mais surtout des travailleurEs (Thalès, Airbus, La Poste, hôpital public, éducation nationale…) soit beaucoup de salariés concernés par le sujet et de tous les secteurs !
le thème de la souffrance au travail a été abordé notamment sous l’ angle du Stress-productivité .
Quatre animateurs à la tribune : Elisabeth Dès, auteure d’un livre « Le harcèlement au travail, mémoire d’un combat », Vincent Duse, militant CGT à PSA Mulhouse, Jacques Giron militant syndical à l’hôpital de Toulouse et Emmanuel Barot, militant de SUD-Education et enseignant chercheur à l’université.

S’organiser !
le capital pousse les travailleurs à la mort sous toutes ses formes.
les Slogan comme par exemple des salariés de l’hôpital public de Purpan , «  À l’hôpital y a trop de travail, à l’extérieur y a trop de chômeurs  : embauchez  !  », ont été entendus !

la souffrance au travail c ’est pas une vie

sur l’ hôpital on apprend que Le temps passé avec les malades est réduit !
UN PERSONNEL EN SOUFFRANCE !

Un rapport récent met en exergue un certain nombre de facteurs conduisant à de la souffrance chez le personnel hospitalier . Il s’agirait de l’Individualisation, de la perte des collectifs de travail, de l’intensification du travail, Ces facteurs s’observent de plus en plus dans les hôpitaux.

Si on interroge le personnel hospitalier ,ces employés se déclarent » vidés « , La souffrance du personnel se répercute sur l’organisation du travail et le fonctionnement de l’hôpital par de l’absentéisme et turn-over ainsi que des accidents du travail et de la dégradation du climat social !
Des infirmières expliquent que les conditions de travail « se sont dégradées et on voit des drames chez le personnel comme chez les patients » , « Le soin a de plus en plus un objectif économique » « La santé est une marchandise ,on le répète assez souvent disent elles, c’ est même notre slogan , » . On voit même des infirmières fuyant leur travail… car la charge de travail ayant été augmenté le travail s’effectue comme un robot et le côté humain disparait.
Le stress est particulièrement présent chez les soignantes, pour des raisons de surcharge de fatigue, Le secteur de la santé n’est pas épargné PAR LE harcèlement moral , FORME DE MANAGEMENT §
Avec Toujours plus de dossiers ! la journée chronométrée d’une chambre à l’autre.
Souffrance pour le malade, qui est déshumanisé, juste un « objet » médical ! Mais souffrance aussi pour le soignant !
de plus les entretiens dans de nombreuses entreprises, d’abord réservés aux cadres , puis élargis à la maîtrise, aux techniciens et aux ouvrier avec des objectifs cocmmerciaux en rendant les salariés responsables de leurs objectifs professionnels !
C’est une pression psychologique féroce !

le « burn out », y compris quand le syndicat reste indifférent !
Sur la poste on apprend que que l’entreprise est en restructuration permanente, 80 000 emplois supprimés , c’est la souffrance au travail !

le Mal-être, la dépression,le suicide...sont important dans le monde du travail !
Est noté également la souffrance psychique liée au travail, les mauvais traitement et les humiliations : france télécom , la poste !!!
L’intensification du travail peut entraîner des suicides à répétition comme par exemple c’est le cas de nos jours. Selon un enquête récente « 300 à 400 » salariés se suicideraient chaque année sur leur lieu de travail. Ce qui reste très symbolique. L e vivre ensemble s’est dégradé, la solidarité avec la multitude de contrats s’étiole, l’arbitraire se généralise. Aujourd’hui c’est la chasse au temps mort. C’est le management par le stress pour répondre à la demande du client de plus en plus exigeante, c’est l’individualisme doublée d’une compétition entre salariés avec un recours massifs aux contrats à durée déterminée, l’intérim . L’entreprise est elle devenue un lieu de souffrance ? s’est elle transformée en champ de bataille avec ses guerriers ?

Sur la prévention des risques psychosociaux au travail, (RPS) les accords signés dans un tiers des entreprises de plus de 1000 salariés laissent à désirer. De plus ces accords occultent l’articulation entre le stress et le travail. En effet « Au lieu de mettre en avant le fait que l’organisation du travail ne donne plus aux salariés les moyens dont ils ont besoin pour faire un travail de qualité, elle fait reposer sur les personnes la responsabilité de leur stress. » le stress pour les salariés serait la conséquence « d’un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face » En d’autres termes ON FAIT REPOSER SUR LE salarié LA RESPONSABILITÉ DE son STRESS. Le salarié stressé ne peut s’en prendre qu’à lui-même. En conclusion, « la personne doit se soigner alors qu’elle fait justement une maladie de ne pas pouvoir soigner son travail.

Dans un marché du travail dégradé, les jeunes , les femmes et les séniors souffrent. Dans un marché du travail sain, les trois s’intègrent bien sans compter que La réforme des retraites va aggraver le chômage des jeunes et des Séniors, le taux de chômage des femmes , la précarité et la pauvreté.

rappelons que SUR LES SENIORS : le taux d’emploi est le plus bas d’Europe, il n’a pas bougé depuis 2003 car le patronat se débarrasse des seniors par de méthodes de management stressantes, pénibles voir inhumaines.

en conclusion le seul moment où on ne souffre pas, c’est quand on lutte et que justement on n’est pas soumis

Martine Lozano militante associative

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