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Ceci n’est pas une lettre ouverte. Ceci n’est pas un pamphlet.

par stanlezc

Publie le mercredi 3 mai 2017 par stanlezc - Open-Publishing

Attention, ce texte comporte des propos pouvant heurter la sensibilisation des « bien-pensants ».

Assez ! L’entre-deux-tour sans fond, comme depuis le début de cette mascarade qui cherche à donner un nouveau chef à la France, matraque les indécis et fait la part belle à l’idéologie fasciste. Emissions radio/tv, presse, web, consignes de votes de représentants politiques et « lettres ouvertes « d’élus, tout le système s’évertue à faire voter pour le candidat de l’extrême-libéralisme.
Qui a le monopole de la vérité ? Qui a le monopole du bon sens ? Qui a le monopole de l’intégrité ?

Le lobby politico-médiatique cherche à culpabiliser tant d’abstentionnistes, antifascistes de la première heure, à défaut de combattre sur le fond l’ennemi commun, ses milices, ses moutons égarés. La crédibilité du danger n’a pas être endossée par l’abstentionnisme, la feuille blanche. Ne nous y trompons pas, elle est la responsabilité du système, qui a créé son ascension et de ceux qui, décomplexés la soutienne dans les urnes.

De 1984 à 2017, de Mitterrand à Valls en passant par Sarkozy, les gouvernements successifs, de gauche et de droite ont été complices de la propagation des nauséabondes idées fascistes, portées depuis des années par une famille pétainiste, poujadiste, négationniste, anti-immigration.
En effet, au milieu des années 80, alors président de la république et à la veille de législatives qui pourrait lui faire perdre sa majorité, Mitterrand permettait la médiatisation du FN. Dès lors une tribune leur étaient donnée pour normaliser leur doctrine d’un autre temps, d’un autre monde inconcevable. Une stratégie qui ne portera ses fruits qu’au début des années 2000, mais à chaque élection le parti gagne des électeurs, et une crédibilité… La normalisation des propos racistes (« le bruit et l’odeur » de Chirac est un bel exemple) et la drague de l’électorat d’extrême-droite par les partis dit « républicains » participeront aux séismes du 21 avril 2002, du 24 avril 2017. Ainsi Sarkozy créera le feu ministère de l’immigration, tendra la main à Hortefeux et Buisson, jouera au Charles Martel à Calais, Cazeneuve l’imitera quelques années plus tard. Valls lui préférera mettre le feu aux camps de Roms, s’inquiètera d’un marché pas assez « blancos », trop « blackos », et fera bataille nauséabonde sur fond de « laïcité » en s’offusquant du burkini…

L’idée est simple, mettre fin à l’historique querelle de partis gauche/droite, faire monter le vote extrême-droite et confisquer le débat démocratique au second tour, l’emporter triomphalement et ne se résoudre à aucun compromis. Crédibiliser les idées fascistes pour mieux les combattre en duel, en avançant des doctrines ultra-libérales. Confisquer le débat, l’expression des idées progressistes, égalitaires, responsables, écologiques, culturelles, sociales.
Ainsi, il serait paradoxal de soutenir un homme, qui n’a que faire du résultat décimé des urnes au premier tour et s’emploiera dès son élection à mener une idéologie soutenue par moins d’un quart de l’électorat. Ce même candidat, alors ministre, faisait fit de la démocratie en soutenant l’utilisation du 49,3 et fut à l’origine de la loi travail, mesure largement controversée… Lequel souhaite enfin la maintenir, la durcir (par ordonnances !!!) au plus grand désarroi des opprimés, majoritaires et pour le plus grand plaisir des oppresseurs, minoritaires.

Un candidat extrême capitaliste avec la ferme volonté de renforcer la fracture sociale. « Simplifier la vie des entrepreneurs », « poursuivre le CICE » cher à Hollande, « redéfinir le dialogue social », « revoir l’indemnisation chômage » un condensé d’un programme creux faisant l’apologie de la précarité et promettant moultes cadeaux à ses amis grands patrons.
Un candidat sécuritaire qui supprimera 120 000 postes de fonctionnaires mais recrutera 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires, créera une force de garde- frontières européenne, propose d’augmenter le budget de la défense et de soutenir la militarisation de l’Europe. Il propose aussi de prolonger l’état d’urgence, ou comment maintenir la terreur et maitriser l’expression démocratique des peuples.

Parce que ces deux candidats du système sont de mèche,
Parce que ces deux candidats ont pour projet de nous diviser,
Parce que le capitalisme n’est pas la seule alternative au fascisme,
Parce que nous ne pouvons contribuer au sacre de notre bourreau,
Parce qu’il y en a assez de voter « Contre »,
Parce que voter c’est acquiescer la manipulation organisée par des politiques professionnels,
Parce l’accès à une société libre, égale et fraternelle ne passera pas par les urnes.

Entre extrême-libéralisme et extrême-droite, il n’est pas de front républicain
#NiDieuNiMaitre,
#NiPatronNiPatrie.