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Chavez met le pétrole au service de sa révolution

Publie le lundi 17 avril 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

de Lamia Oualalou

Pour financer ses programmes sociaux, le président du Venezuela a mis en place un fonds spécial, le Fonden, auquel l’entreprise pétrolière nationale PDVSA contribue à hauteur de 100 millions de dollars chaque semaine.

Hugo Chavez l’a promis : pour la première fois de l’histoire de son pays, les bénéfices du pétrole n’iront plus à une poignée d’oligarques, mais aux pauvres.

La tension reste très forte sur l’ensemble des matières premières, notamment sur les cours du pétrole. L’annonce hier d’un recul des stocks d’essence aux Etats-Unis a poussé le baril de brent vers un nouveau record, à près de 70 $. Les analystes pronostiquent d’autres sommets dans les jours à venir.

Hugo Chavez l’a promis : pour la première fois de l’histoire de son pays, les bénéfices du pétrole n’iront plus à une poignée d’oligarques, mais aux pauvres. Pour cela, l’Etat doit revenir au centre de l’économie, en impulsant la croissance, via un effort financier considérable.

Il y parvient. Après une récession profonde en 2002 et 2003, provoquée par une tentative de coup d’Etat et une grève de deux mois organisée par l’opposition, l’économie vénézuélienne est depuis deux ans la plus dynamique d’Amérique latine. Le produit intérieur brut (PIB) a crû de 17,9% en 2004, de 9,4% en 2005 et probablement de 7% cette année.

La dépense publique explique cette performance. Dopées par un cours historique du baril, les dépenses primaires ont augmenté en termes réels de 46,8% au cours de l’exercice 2004, et le mouvement s’est poursuivi au même rythme l’année dernière. Une bonne gestion de la dette a toutefois permis d’abaisser de 24,3% en termes réels la charge des intérêts. Si bien qu’au total en 2004, les dépenses publiques ont progressé à un rythme inférieur à celui des recettes fiscales, permettant au Venezuela d’afficher un coquet excédent budgétaire de l’ordre de 3% du PIB. Au moins 13 milliards de dollars ont été dédiés aux seuls programmes sociaux.

Un fonds de 14 milliards de dollars

Soucieux de ne pas avoir à justifier le détail de ces opérations, dans un contexte de méfiance généralisée - le gouvernement soupçonne certains membres de l’administration de vouloir saboter sa politique -, les autorités ont organisé une progressive opacité des comptes publics, vidant de sens la notion de budget de l’Etat. Hugo Chavez a mis en place l’année dernière une caisse, le Fonden, dédiée exclusivement au financement des programmes sociaux. Dirigé par cinq personnes (dont les ministres de l’Energie, des Finances et de la Planification) qui se distinguent par leur loyauté au président, ce fonds n’a aucun compte à rendre au Parlement. Le président a fait voter une loi permettant le transfert sans autre forme de procès de 5 milliards de dollars de la banque centrale au titre des « réserves de change excessives ». Les ponctions vont se poursuivre. La banque centrale vient d’annoncer qu’elle estime le niveau optimal de ses réserves à 24 milliards de dollars, il est actuellement de quelque 29 milliards. En outre, l’entreprise nationale pétrolière Petroleos de Venezuela (PDVSA), qui met déjà une partie de son équipement et de son personnel au service des missions sociales, devra désormais alimenter le Fonden à hauteur de 100 millions de dollars toutes les semaines.

Pour s’assurer que le budget continuera à disposer de bénéfices « superflus », le gouvernement a volontairement minoré le prix du baril dans ses hypothèses, ce qui entraîne automatiquement des rentrées fiscales supérieures aux prévisions. Le budget de 2005 tablait sur un brut à 23 dollars, il a dépassé 45 dollars. Celui de 2006 est calculé sur un baril de brut à 26 dollars. Le Fonden récupérera le différentiel. Actuellement riche de 8 milliards environ, ce fonds discrétionnaire devrait atteindre près de 14 milliards à la fin de l’année selon les prévisions officielles.

http://www.lefigaro.fr/eco/20060413...

Messages

  • Voilà un Homme un vrai Président comme en voudrait chez nous

    pas assez "coulliu" les nôtres , trops d’interêts a faire tout le contraire

    le coyote

    • Oh oui, tout à fait vrai ! Enfin quelqu’un qui ose faire à sa manière et désobéit au dictateur mondial qui depuis trop d’années, impose aux autres pays les conduites qu’ils doivent adopter, et cela, malgré les risques encourus. Chavez est à mon sens le premier Président jamais vu historiquement aussi près du peuple. Il faut absolument que la communauté internationale, c’est-à-dire nous tous, dénoncions l’attitude propagandiste et la désinformation des É-U et de la G-B afin d’empêcher ces derniers d’envahir le Vénézuela. Viva Chavez, viva la dignidad del ser humano, viva Venezuela !—Vicky

  • bonjour
    ca fait maintenant pas mal de temps que je me tiens au courant de ce qui se passe dans ce pays et a chaque fois c’est une totale joie qui s’empare de moi,... ehhh oui enfin le peuple decide pour le peuple,...malheureusement c’est le seul exemple que j’ai pu observer sur la planete ; totale democratie...