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Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler
Publie le lundi 12 mai 2008 par Open-Publishing18 commentaires
En appelant les dirigeants d’Amérique latine à prendre leurs distances vis-à-vis d’Hugo Chavez, la Chancelière allemande s’est attiré les foudres du président vénézuelien qui a manqué tout juste de l’envoyer au diable, se freinant in extremis : "Comme c’est une femme, je n’en dirai pas plus."
Le président vénézuélien Hugo Chavez a failli dire à la chancelière allemande Angela Merkel d’aller au diable, et s’est tout juste abstenu de l’insulter le jour même de la Fête des mères. Au lieu de cela, il l’a présentée comme une héritière politique d’Adolf Hitler et du fascisme allemand. "Madame la chancelière, vous pouvez aller au ...", a-t-il dit, observant une pause marquée où des ricanements se sont répandus dans son auditoire, composé d’officiers de l’armée, de ministres et autres responsables gouvernementaux. "Comme c’est une femme, je n’en dirai pas plus."
"Elle vient de la droite allemande, celle qui a soutenu Hitler"
Le dirigeant de gauche, qui a déjà qualifié le président américain George Bush de "diable" à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, a critiqué le fait qu’Angela Merkel ait appelé les dirigeants d’Amérique latine à prendre leurs distances vis-à-vis de lui. "Elle vient de la droite allemande, celle là même qui a soutenu Hitler, qui a soutenu le fascisme : voilà qui est aujourd’hui la chancelière de l’Allemagne", a-t-il dit. Le président du Venezuela a promis qu’il évoquerait avec elle ses déclarations s’il participe à un prochain sommet de chefs d’Etat d’Europe et d’Amérique latine au Pérou.
Alvaro Uribe "ne devrait même pas diriger une épicerie"
"Peut-être que je vais lui dire quelque chose et qu’elle va s’énerver et me dire ’pourquoi ne la fermes-tu pas ?’", a-t-il dit, faisant référence à un incident survenu en 2007 lors duquel le roi d’Espagne Juan Carlos avait ainsi sommé Hugo Chavez, un dirigeant pour le moins loquace, à se taire. L’invective avait provoqué un incident diplomatique avec Madrid. Dimanche, Hugo Chavez a qualifié le président colombien Alvaro Uribe de "menteur" et jugé qu’il "ne devrait même pas diriger une épicerie". Par le passé, il s’était déjà illustré en appelant le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld "l’un des chiens du diable" et le président mexicain Vicente Fox un "toutou de l’empire", faisant référence aux Etats-Unis.
Messages
1. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 12 mai 2008, 16:56, par François Pellarin
Cela fait plaisir d’entendre de tels propos de la part d’un président.Elle doit faire une sacrée gueule Merkel.
François
1. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 13 mai 2008, 11:25, par angela anaconda
"Cela fait plaisir d’entendre de tels propos de la part d’un président.Elle doit faire une sacrée gueule Merkel". Beh, François, t’as les applaudissements de tous les machos de ton côté : super Chavez, du beau boulot de mec ! En avant pour un gouvernance de ce beau monde sans femmes du tout !
angela anaconda
2. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 12 mai 2008, 17:22
Bush, Aznar, Juan Carlos, Rumsfeld, maintenant Merkel.
Mais quand est-ce qu’il va dire un truc sur Sarkozy ???
3. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 12 mai 2008, 17:53
S’il est vrai qu’il existe un rapport entre le PPE d’Aznar et les franquistes, on ne voit pas trés bien celui entre Merkel et les nazis. Les propos à l’emporte pièce de Chavez ne contribuent pas à sa crédibilité. Même si ceux de la Chancelière ne sont pas particulièrement diplomatiques.
1. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 12 mai 2008, 18:13
La bourgeoisie allemande, c’est bien connu, ne serait pour rien dans l’accession de Hitler au pouvoir, de son maintien, ni des petits profits que ce régime lui a permis d’entasser, y compris sur le travail des déportés voués à la mort !
CN46400
2. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 12 mai 2008, 19:32
"s’est tout juste abstenu de l’insulter le jour même de la Fête des mères."... oh, que c’est perfidement nouvelobservateurien, ça ! Et, en plus, elle s’appelle "Angela" ! Pauvre angélique femme et mère victime ! Cependant... Hugo est pour les Français le prénom de l’écrivain qui a écrit les textes critiques les plus actuels concernant nos gouvernements...
Aucun journal français ne s’abstient d’insulter dûment Hugo Chavez. Fut-ce la Saint Hugo, la fête des pères, ou celle du Venezuela !!!
Par ailleurs, il ne me semble pas qu’il y ait eu rencontre entre Hugo et Angela ces temps-ci... Y aurait-il une autre source que C’te p... de journal pour sauces dem’ ?
3. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 12 mai 2008, 19:38, par Copas
Ca ne fait pas la filiation entre Merkel et Hitler.
Le fascisme et l’hitlérisme sont des réponses du système capitaliste dans des circonstances politiques particulières.
Toutefois Merkel n’est pas hitlerienne et n’a pas montré de capacités particulières à être hitlérienne ni à se situer comme héritière de l’hitlerisme.
La réponse à l’ingérence merkelienne en Amérique latine rate sa cible et est une grosse connerie.
Il eut été bien plus profitable d’expliquer aux Allemands ce qu’est le vénézuela, la politique menée et le sens profond de l’ingérence de Merkel (le sens profond est d’essayer de ranger le peuple allemand dans la logique impérialiste du maître américain, pas de faire succession à Hitler).
4. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 12 mai 2008, 20:00
"Madame la chancelière, vous pouvez aller vous faire F...", a dit le président vénézuélien avant de marquer une pause et d’ajouter : "Parce que vous êtes une femme, je n’en dirai pas davantage".
Le président du Venezuela Hugo Chavez se lâchait ainsi au cours de son émission radio-télévisée hebdomadaire en s’en prenant à la chancelière Allemagne Angela Merkel.
Pour le président du Venezuela, il n’y aucun doute que le parti de Madame Merkel, la CDU, partageait les mêmes idéaux politiques qu’Hitler. Il a vivement critiqué la chancelière allemande pour son appartenance à l’Union chrétienne-démocrate (CDU), en soulignant que ce parti fondé au lendemain de la seconde guerre mondiale provenait "de la même droite qui a soutenu Hitler et le fascisme".
La raison de cette colère : Chavez affirme que Mme Merkel avait exhorté les dirigeants latino-américains à éviter de tisser des liens avec le gouvernement de Caracas. Des propos attribués à Merkel mais qui n’ont pu être confirmés dans l’immédiat.
Le président vénézuélien à par ailleurs annoncer une confrontation avec Angela Merkel au Pérou cette semaine lors d’un sommet réunissant dirigeants européens et latino-américains.
Il s’est même demandé sur le ton de la plaisanterie si la chancelière allemande n’allait pas lui de demander "de se taire", comme l’avait fait le roi Juan Carlos d’Espagne lors d’un autre sommet l’an dernier.
En 2006, Hugo Chavez avait attiré l’attention internationale en qualifiant Bush de "diable" dans un discours à l’Assemblée nationale des Nations unies.
– http://www.wikio.fr/international/a...
5. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 12 mai 2008, 21:10
Chavez croit, parait-il, au Christ, sauf qu’il ne tend pas l’autre joue !
Mme Merkel, comme , avant-elle, Khol, Adénauer, et, pour faire bon poids, le pape actuel sont, effectiblement, comptables des aberrations que leur classe, la bourgeoisie allemande, à promu, financé, et dont elle a largement profité (IG Farben...) aprés que, sur son ordre, les partis de droite de l’époque eussent déroulé le tapis rouge sous les bottes de Hitler.
Si ces antécédents, n’ont pas, il est vrai, à lui être rappelé à tout moment ; encore faudrait-il que cette dame se conduise correctement. Comme à Juan Carlos, la leçon peut lui être profitable. La diplomatie n’est pas à sens unique, et je trouve bien, et même trés bien, que Chavez se fasse respecter de tous ces "paltoquets"qui, en permanence, tendent à traiter les représentants des peuples du sud comme des obligés. Rappellons nous de Sarko qui voulait "aller chercher, au Tchad" les zozos de Zoé.
CN46400
6. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 12 mai 2008, 23:09, par Copas
Ce qui fait intervenir Merkel contre le gouvernement du Vénézuela ce n’est pas la filiation à l’hitlérisme, mais la soumission aux objectifs de l’impérialisme américain.
Non pas que le fascisme et sa déclinaison nazie ne fassent pas partie du patrimoine du capitalisme, mais ils ne sont pas assumés consciemment par cette droite allemande.
le meilleur moyen pour le gouvernement Chavez de faire cesser l’ingérence c’est de s’adresser directement au peuple allemand en lui expliquant combien est injuste et injustifiée l’intervention de Merkel dans les droits des peuples...
Une explication patiente et détaillée à la population allemande de la situation en Amérique Latine, de l’exemplarité de la démocratie vénézueliène (jusqu’à l’absurde : des médias et des télés appelant à un putsch et lançant des appels au meurtre), sur le problème posé par l’ingérence de Merkel, etc , seraient d’une formidable efficacité.
En général, les gouvernements détestent qu’on s’adresse directement à leur peuple. par contre une réponse à la con n’aide pas , n’aide en rien à riposter à Merkel.
7. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 13 mai 2008, 07:22
Chavez a pris Merkel en flagrant délit d’ingérence, il la tance de telle manière qu’un max de gens soient au courant. Si j’en crois les différences de traduction (NO et Wikeo) sur la première phrase, la parade est laborieuse, ce qui prouve que le coup a porté !
Quand au peuple allemand, il est comme les français ou espagnols ; certains, ceux de droite qui ont la mémoire courte, seront choqués, les autres, comme moi, seront ravis.
CN46400
4. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 12 mai 2008, 23:02
Plutôt HITLER que le front populaire ! CA TE DIS QUELQUE CHOSE .
ON N A PAS ETE CHERCHER A L EST LA CHANCELIERE POUR RIEN.
Dans les années 1945 à 1960 on avait honte de dire qu on était de droite, pourquoi ?
Sarcophage lui appartenait à la bourgeoisie hongroise, durant la guerre elle attendait hitler et non les troupes soviétiques.
La montée du fascisme en Europe s’est faite suite à la faillite du système capitaliste, dont la roue de rechange est le fascisme .
Ceux qui se font des illusions que ces temps sont révolus, se trompent lourdement, la crise du capitalisme en Italie pourrait nous laisser entrevoir un petit échantillon.
Les pays d’ Amérique latine ont été jusqu’à ces derniers temps dirigé par des régime fascistes, soutenus par le système CAPITALISTE. CES pays qui n ont jamais eu de guerre sur leur territoire, se trouvent exsangues économiquement.
COLONISATION PUIS FASCISME : LAISSEZ LES VIVRE EN PAIX.
MERKEL LA MAIN PRISE DANS LE SAC SE FAIT LE PORTE PAROLE : PLUTOT LE FASCISME QUE LE FRONT POPULAIRE. MERKEL SE DOIT DE RESPECTER LE PEUPLE VENEZUELIEN ET SON PRESIDENT,
LONGUE VIE A CHAVEZ.
FELIX
5. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 12 mai 2008, 23:53, par bipède
Vive Chavez
Un article de Thierry Meyssan pour connaître jusqu’où Merkel est capable d’aller (si personne ne l’arrête) :
< < Angela Merkel, une néo-conservatrice à la présidence de l’Union européenne
par Thierry Meyssan*
Alors qu’Angela Merkel prend la présidence de l’Union européenne pour le premier semestre 2007, Thierry Meyssan revient sur le surprenant parcours de cette responsable en propagande communiste de RDA devenue chancelière chrétienne démocrate de l’Allemagne réunifiée. Il souligne ses liens assumés avec les néo-conservateurs et sa conception d’un leadership états-unien en Europe.
12 janvier 2007
Portraits
Angela Merkel
Angela Merkel est née en 1954 à Hambourg (Allemagne fédérale). Peu après sa naissance, sa famille fait le choix peu commun de passer à l’Est. Son père, pasteur d’une Église luthérienne, fonde bientôt un séminaire en République démocratique allemande et dirige un foyer pour handicapés. Il s’abstient de toute critique publique du régime et jouit d’un statut social privilégié : il dispose de deux voitures et se déplace fréquemment à l’Ouest.
Angela Merkel poursuit de brillantes études, jusqu’à son doctorat en physique. Elle épouse un physicien, Ulrich Merkel, dont elle divorce rapidement. Puis, elle s’installe avec le professeur Joachim Sauer, divorcé comme elle, mais déjà père de deux enfants. Mme Merkel devient chercheuse en physique quantique à l’Académie des sciences.
Simultanément, elle s’engage en politique au sein des Freie Deutsche Jugend (Jeunesses libres allemandes), l’organisation d’encadrement des jeunes dévouée à l’État. Elle y monte en grade au point de devenir secrétaire du département agitation et propagande. Elle est alors l’une des principales expertes en communication politique de la dictature socialiste. À titre professionnel et politique, elle voyage souvent au sein du bloc soviétique, notamment à Moscou, d’autant qu’elle parle couramment le russe.
Bien qu’elle ait été souhaitée et préparée depuis longtemps, la chute du Mur de Berlin, en novembre 1989, surprend toutes les chancelleries. La CIA tente de constituer elle-même la relève en recrutant des responsables de l’ancien régime qui acceptent de servir les États-Unis comme ils le firent pour l’URSS.
Un mois plus tard, Angela Merkel retourne sa veste sans prévenir et passe avec armes et bagages au Demokratischer Aufbruch (Éveil démocratique), un nouveau mouvement inspiré de la démocratie chrétienne ouest-allemande. Elle y occupe immédiatement les mêmes fonctions que précédemment, sauf que le poste est intitulé selon le vocabulaire ouest-allemand : « chargée des relations avec la presse ».
Cependant, il apparaît que le président du Demokratischer Aufbruch, Wolfgang Schnur est un ancien collaborateur de la Stasi, la police politique de la dictature socialiste. Mme Merkel annonce elle-même à la presse cette douloureuse nouvelle qui contraint M. Schnur à démissionner et lui permet de prendre sa place à la présidence du mouvement.
À l’issue des dernières élections législatives de RDA, elle entre au gouvernement de Lothar de Maizière, dont elle devient la porte-parole, bien que Demokratischer Aufbruch n’ait recueilli que 0,9 % des suffrages. Surtout, dans cette période de transition, elle participe activement aux négociations « 2+4 » qui mettent fin au statut quatripartite de Berlin et à l’occupation alliée, ainsi qu’aux négociations en vue de la réunification allemande. Pour éviter, dit-elle, un exode massif de l’Est vers l’Ouest, elle s’applique à faire entrer sans délai la RDA dans l’économie de marché et la zone Mark.
De son côté, son concubin, Joachim Sauer, est engagé par la firme états-unienne Biosym Technology. Il passe un an à San Diego (Californie) au laboratoire de cette compagnie contractante du Pentagone. Il restera par la suite expert auprès d’Accelrys, une autre société de San Diego contactante du Pentagone. De son côté, Angela Merkel perfectionne son anglais qu’elle maîtrise désormais couramment.
Une fois la RDA dissoute dans la RFA et le Demokratischer Aufbruch dans la Christlich Demokratischen Union (CDU - Union démocrate chrétienne), Angela Merkel est élue députée au Bundestag et entre au gouvernement d’Helmut Kohl. Bien que ce dernier soit très à cheval sur les mœurs, il choisit cette jeune femme venue de l’Est, divorcée, sans enfants, et vivant en concubinage, comme ministre de la Famille, de la Jeunesse et de la Condition féminine.
En 14 mois, la responsable communiste de la propagande des Jeunesses de RDA est devenue ministre démocrate chrétienne de la Jeunesse de RFA. Au demeurant, elle laissera un maigre bilan dans son premier ministère.
Poursuivant sa carrière à l’intérieur de la CDU, Angela Merkel tente vainement de se faire élire à la présidence régionale du parti en Brandebourg. Cependant, Lothar de Maizière, qui est devenu vice-président national du parti, est convaincu de lointains rapports avec la police politique est-allemande et doit démissionner. Mme Merkel le remplace.
En 1994, le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sécurité nucléaire, Klaus Töpfer, est nommé à la direction du Programme des Nations unies pour l’environnement, à l’issue d’un long bras de fer qui l’oppose à la Fédération des chambres de commerce et d’industrie (DIHK). Cette dernière lui reproche de sous-estimer les réalités économiques. Helmut Kohl nomme alors sa protégée pour le remplacer mettant ainsi fin à la crise. Dès son arrivée au ministère, elle fait le ménage en limogeant les hauts fonctionnaires restés fidèles à son prédécesseur. C’est à cette période qu’elle se lie d’amitié avec son homologue française du moment, Dominique Voynet.
En 1998, le chancelier Kohl fait savoir aux États-Unis son opposition à une intervention internationale au Kosovo. Tandis que les sociaux démocrates de Gerhard Schröder et les Verts de Joschka Fischer comparent Slobodan Milosevic à Adolf Hitler et appellent à la guerre humanitaire.
Le presse atlantiste se déchaîne alors contre le chancelier en lui imputant les difficultés économiques du pays ayant fait suite à la réunification. Les chrétiens démocrates sont balayés par la vague rouge-verte aux élections de septembre 1998. Schröder accède à la Chancellerie et nomme Fischer, ministre des Affaires étrangères.
Cependant, il apparaît qu’Helmut Kohl et sa garde rapprochée ont accepté des financements occultes de la CDU, mais ils refusent de révéler les noms des donateurs par respect de la parole donnée. Angela Merkel publie alors une courageuse tribune libre dans le Frankfürter Allgemeine Zeitung [1] pour se distancier de son mentor. De la sorte, elle contraint Helmut Kohl à se retirer du parti, puis le président de la CDU, Wolfgang Schäuble, à démissionner. Au nom de la morale publique, elle s’empare ainsi de la présidence du parti. Dans la foulée, elle se conforme à la morale démocrate chrétienne en épousant son concubin.
Désormais Angela Merkel est publiquement soutenue par deux groupes de presse.
Elle peut d’abord compter sur Friede Springer, héritière du groupe Axel Springer (180 journaux et magazines dont Bild, Die Welt…). Les journalistes du groupe sont tenus de signer une clause éditoriale spécifiant qu’ils doivent œuvrer au développement des liens transatlantiques et à la défense de l’État d’Israël.
Angela Merkel peut également compter sur son amie Liz Mohn, directrice du groupe Bertelsmann, n°1 des médias en Europe (groupe RTL, groupe Prisma, groupe Random House, etc.). Mme Mohn est également vice-présidente de la Fondation Bertelsmann, pilier intellectuel de l’atlantisme européen.
Angela Merkel s’appuie sur les conseils de Jeffrey Gedmin, spécialement dépêché à Berlin pour elle par le clan Bush. Ce lobbyiste a d’abord travaillé à l’American Enterprise Institute (AEI) [2] sous la direction de Richard Perle et de Madame Dick Cheney. Il encouragea vivement à la création de l’euro à parité avec le dollar. Au sein de l’AEI, il a dirigé la Nouvelle initiative atlantique (NAI) qui réunissait tout ce qui compte de généraux et de politiciens américanophiles en Europe. Puis il a participé au Projet pour un nouveau siècle américain (PNAC) et a rédigé le chapitre sur l’Europe dans le programme des néo-conservateurs.
Il y indique que l’Union européenne doit rester sous l’autorité de l’OTAN et que cela ne saurait se faire qu’en « décourageant les appels européens à l’émancipation » [3]. Enfin, il est administrateur du Conseil de la Communauté des démocraties (CCD) [4], qui prône une ONU à deux vitesses, et il a pris la direction de l’Institut Aspen de Berlin [5]. Par la suite, il a décliné l’offre de son ami John Bolton [6] pour devenir ambassadeur adjoint des États-Unis à l’ONU de manière à se consacrer exclusivement à l’encadrement d’Angela Merkel.
En 2003, le département d’État confie à Jeffrey Gedmin et Craig Kennedy un vaste programme de « diplomatie publique », c’est-à-dire de propagande, incluant le subventionnement secret de journalistes et relais d’opinion en Europe occidentale [7].
En 2003, le chancelier Gerhard Schröder s’oppose à l’opération anglo-saxonne en Irak. Angela Merkel publie alors une courageuse tribune dans le Washington Post [8] dans laquelle, elle réfute la doctrine Chirac-Schröder d’indépendance de l’Europe, affirme sa gratitude et son amitié pour « l’Amérique », et soutient la guerre.
En mai 2004, elle brouille les cartes en imposant l’élection à la présidence de l’Allemagne fédérale du banquier Horst Köhler, principal rédacteur du Traité de Maastricht et artisan de l’euro, puis président de la BERD et directeur du FMI. Puis, elle lance une campagne « patriotique » contre l’islamisme radical.
Tout au long de la campagne législative de 2005, elle stigmatise la montée du chômage et l’incurie des sociaux-démocrates à la juguler. La CDU est alors créditée d’une avance de 21 points dans les sondages. C’est alors que son conseiller occulte, Jeffrey Gedmin, l’interpelle dans une lettre ouverte publiée par Die Welt. Après avoir critiqué le modèle économique allemand, il écrit : « Avant de faire avancer le pays, vous devez vaincre intellectuellement ces individus nostalgiques qui traînent les pieds. Si Sarkozy succède à Chirac, peut-être que la France connaîtra un essor. Il serait regrettable que l’Allemagne continue de régresser ». Répondant à cette invitation, Angela Merkel révèle enfin ses solutions. Elle met en avant l’un de ses conseillers, l’ex-juge à la Cour constitutionnelle Paul Kirchhof, et l’équipe de l’Initiative Neue Soziale Marktwirtschaft (l’Initiative pour la nouvelle économie sociale de marché) [9].
Elle annonce la suppression de la progressivité de l’impôt sur le revenu : le taux sera le même pour ceux qui n’ont que le nécessaire et ceux qui vivent dans le superflu. Le chancelier sortant, Gerhard Schröder critique durement ce projet lors d’un débat télévisé. L’avance de la CDU est pulvérisée. En définitive, la CDU obtient 35 % des suffrages et le SPD 34 %, le reste se dispersant entre petites formations. Les Allemands ne veulent plus de Schröder, mais pas plus de Merkel. À l’issue de longues et pénibles tractations, une Grande coalition est constituée : Angela Merkel est chancelière, mais elle doit céder la moitié des ministères à son opposition.
Elle impose la participation d’un contingent allemand à la force multinationale commandée par les États-Unis en Afghanistan. Puis, lors de l’intervention israélienne au Liban, elle impose un déploiement naval allemand au sein de la FINUL en déclarant : « Si la raison d’être de l’Allemagne est de garantir le droit à l’existence d’Israël, nous ne pouvons pas dire, maintenant que cette existence est menacée, que nous ne faisons rien ».
Depuis le 1er janvier 2007, Madame Merkel préside l’Union européenne. Elle ne fait pas mystère de son intention de contraindre la France et les Pays-Bas à accepter l’équivalent du projet de Traité constitutionnel qu’ils ont rejeté par référendum ; ni de son intention de relancer le PROJET DE FUSION ENTRE LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE NORD-AMERICAINE ET LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE EUROPEENNE POUR CREER UN « GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE », selon l’ancienne formule de Sir Leon Brittan. > >
Enquête réalisée avec l’aide de la rédaction d’Horizons & Débats.
[1] Frankfürter Allgemeine Zeitung, 22 décembre 1999.
[2] « L’Institut américain de l’entreprise à la Maison-Blanche », Réseau Voltaire, 21 juin 2004.
[3] « Europe and NATO : Saving the Alliance » par Jeffrey Gedmin in Present Dangers. Crisis and Opportunity in American Foreign and Defense Policy sous la direction de Robert Kagan et William Kristol, Encounter Books, 2000.
[4] « La démocratie forcée » par Paul Labarique, Réseau Voltaire, 25 janvier 2005.
[5] « L’Institut Aspen élève les requins du business », Réseau Voltaire, 2 septembre 2004.
[6] « John Bolton et le désarmement par la guerre », Réseau Voltaire, 30 novembre 2004.
[7] « Selling America, Short » par Jeffrey Gedmin et Craig Kennedy, The National Interest n°74, Hiver 2003.
[8] « Schroeder Doesn’t Speak for All Germans » par Angela Merkel, The Washington Post, 20 février 2003.
[9] Ce think tank se réclame de l’économie sociale de marché mise en place par le chancelier Ludwig Erhard dans les années 1963-66 en s’appuyant sur le Plan Marshall.
http://www.voltairenet.org/article144629.html
6. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 13 mai 2008, 17:59
Lolita doit etre contente de son ptit effet avec cet article de m...
1. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 13 mai 2008, 21:43
Ou j’ai pas suivi, ou je ne vois pas ce que la Lolita vient foutre là-dedans.
Quand à savoir si Angela M. est, ou n’est pas, Hitler... Je penses qu’elle est elle même, autant que ceux qu’elle représente... Et ça suffit à me faire poser des questions et à m’inquiéter de ses faits et gestes.
Quand à savoir si Chavez a eu raison ou tort, je ne me sent pas qualifié pour juger à sa place sur l’opportunité du propos.
Ce qui est certain c’est que mettre un peu la merde chez l’ennemi.
Et AM est pour moi, et pour les Vénézuéliens, une ennemie redoutable parce que les Peuples d’Amérique latine ne considèrent pas les dirigeants des pays européens comme leurs ennemis, (Au contraire des Yankees), alors qu’ils sont en réalité les larbins de leurs bourreaux de l’Ecole des Amériques.
Alors ce type de language c’est certainement plus mobilisateur, surtout au Vénézuela et en AL, que les ronds de jambes et la langue de bois du monde politique actuel.
Et sincèrement, il en a rien à foutre Chavez de ce que pensent le Nouvel obs’, Lolita, et moi-même ; et les autres...
Ce qu’il cherche c’est à mobiliser les masses dans son pays contre ses détracteurs et accessoirement contre les assassins étatsuniens et leur IVème flotte qu’ils viennent de réactiver. En allant droit au fait.
Et Dieu sait si ceux-ci sont nombreux, menteurs, voleurs, et prolifiques.
Et que si il se retrouve asassiné comme Alliende c’est pas les rigolos qui se permettent de le juger qui pourront y changer grand -chose.
Et Viva Chavez !!!
G.L.
2. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 13 mai 2008, 22:47
t’as pas suivi :)
(mais c’est vraiment pas grave !)
3. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 14 mai 2008, 13:01
Exact, dans le colimateur de l’Empire, Chavez a pris la place de Fidel (600 attentats déjoués). Quand le sang coulera (jamais j’espère), les pisses vinaigre européens jubileront !
CN46400
7. Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler, 13 mai 2008, 23:57, par Patrick
1- Titre de l’article du nouvel obs en ligne
« Chavez voit en Merkel une héritière d’Hitler » [...]
comprendre Merkel = dictateur
2- Ce qu’a dit Chavez
"Elle vient de la droite allemande, celle qui a soutenu Hitler"
comprendre : Merkel issue de la famille politique qui a soutenu et financé le national-socialisme.
Peut-être faudra-t-il, un jour apprendre aux journalistes à lire. Ou à ne plus collaborer.