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Civile ET pénale c’est maintenant : amnistie du mouvement social !
par CNT Moselle
Publie le lundi 13 mai 2013 par CNT Moselle - Open-Publishing4 commentaires
Le 23 Mars 2013, un militant de la CNT Moselle a été condamné à près de 40 000€ de dommage et intérêt à la SNCF pour avoir bloqué la gare de Metz le 30 Mars 2006 dans le cadre du mouvement dit "anti CPE" aux côtés de 800 autres personnes, dont des militant-e-s socialistes aujourd’hui élus.
Cette condamnation fait suite à l’accentuation de la répression de l’ensemble du mouvement social à travers la France.
Afin de peser sur le débat parlementaire qui abordera cette question le Jeudi 16 Mai, une manifestation est convoqué le mercredi 15 mai à 17H30 Rue Serpenoise à Metz (colonne Merten) par : CNT, CGT Arcelor Florange, Collectif Jeune CGT Florange, NPA, AL, FA, FASE, MJCF....
Venez nombreux et nombreuses car cette bataille ne fait que commencer !
Messages
1. Tract CNT, 13 mai 2013, 18:38
Défendre ses conditions de travail, d’étude et de vie n’est pas un délit !
De nos camarades de Continental à ces enseignant-e-s refusant les mutations forcées suite au mouvement contre la casse des retraites de 2003, des inculpés de Tarnac à ces milliers de personnes réprimées durant le mouvement contre le CPE, contre la privatisation déguisée des universités (LMD, LRU,…), ou encore une fois contre une énième attaque contre nos retraites en 2010, nous sommes nombreux-euses à nous être opposés à toutes les politiques de démolition sociale, racistes et autoritaires.
Depuis des années nos mobilisations se heurtent à la politique des gouvernements. Aux justes revendications des classes populaires s’est opposée la matraque comme seule réponse. Pressions hiérarchiques dans le public, comme licenciements dans le privé, retenues sur salaires, procès en diffamation, gardes à vue, mais aussi peines de prisons et lourdes amendes se sont alors abattus sur tou-te-s ces jeunes et tou-te-s ces travailleurs-euses qui se sont dressés contre le patronat et le gouvernement.
Qu’ils ou elles soient militant-e-s, syndicalistes, politiques ou associatifs-ves, avec ou sans étiquettes, nombreux et nombreuses sont ceux et celles qui furent harcelé-e-s ou injustement condamné-e-s pour avoir résisté. Du temps de l’UMP, le PS et François HOLLANDE appelaient à se mobiliser et s’opposaient, dans les hémicycles feutrés du Palais Bourbon ou du Luxembourg.
Aujourd’hui, de nombreux procès se déroulent toujours à l’encontre du mouvement social sans que François HOLLANDE ni le gouvernement socialiste ne réagissent. Le 23 Mars 2013, un militant de la CNT a été condamné à 40 000 € de dommage et intérêt pour avoir bloqué la gare de Metz avec 800 autres personnes, dont des militant-e-s socialistes aujourd’hui élus, durant le mouvement anti-CPE de 2006 !
Que dire pour les camarades de Goodyear, de PSA, d’Arcelor qui subissent au quotidien les mesquineries et vexations patronales ? Que dire pour les antifascistes réprimés qui s’opposent dans la rue, en se mettant en danger physiquement, aux nervis de l’extrême droite ? De quel côté est le gouvernement socialiste ? Celui du Peuple et du sprogrès social ou celui de la Réaction et du Capital ?
À l’heure où la triple crise économique, sociale et écologique que nous connaissons s’approfondit et s’accélère nous savons que nous devrons nous organiser pour défendre nos conditions de vie, d’étude et de travail, , pour lutter contre les licenciements, l’austérité et la montée de l’extrême droite.
Nous exigeons de François HOLLANDE et de son gouvernement qu’ils amnistient, CIVILEMENT ET PÉNALEMENT, pour tous les faits commis depuis le 1er janvier 2002 jusqu’à ce jour, tous ceux et celles qui ont été condamné-e-s pour leur participation aux mobilisations sociales et qu’ils en finissent avec les politiques répressives. Pour ce faire, l’occasion leur en est donnée. Ce n’est que dans ce cadre que le projet de loi qui sera étudié à l’Assemblée Nationale ce jeudi 16 mai pourrait avoir du sens.
Pour leur faire entendre raison et les rappeler à ce qu’ils nous doivent :
MANIFESTATION Place de la république (Colonne Merten) MERCREDI 15 MAI à partir de 17 h 30
Nous avons demandé à être reçu par le Préfet en personne, venez soutenir notre délégation !
Signataires : CNT, CGT Florange et Arcelor Mittal, FASE, AL, FA, NPA, JC
2. Civile ET pénale c’est maintenant : amnistie du mouvement social !, 14 mai 2013, 12:51
Contrôle social, répression policière, justice complice, pour que l’ordre capitaliste se perpétue, pour une exploitation sans entraves.
http://alsace.alternativelibertaire.org/spip.php?article463
3. Civile ET pénale c’est maintenant : amnistie du mouvement social !, 14 mai 2013, 15:44, par CNT Relations Médias
Un syndicaliste condamné pour l’exemple à 40 000 euros !
Pas d’amnistie de pacotille !
Ironie du sort, c’est au moment de la discussion du projet de loi d’amnistie du mouvement social à l’Assemblée nationale qu’un syndicaliste de la CNT est condamné à une peine pour l’exemple pour des faits remontant au mouvement anti-CPE du printemps 2006.
Souvenons-nous. Jeudi 30 mars 2006, alors que la Coordination nationale étudiante (CNE) appelle à une nouvelle journée d’action nationale aux côtés des salariés du privé, plus de 800 étudiants grévistes de l’université de Metz, réunis en assemblée générale, entreprennent d’occuper la gare SNCF. Facs occupées, intérêts économiques bloqués, piquets de grève dans tous les secteurs d’activité, le mouvement social a alors raison du gouvernement UMP en obtenant l’abrogation du CPE quelques jours plus tard.
Depuis plus de dix ans, les autorités accélèrent la répression du mouvement social. Ici, c’est une unique interpellation dans une action de masse : celle d’un étudiant, militant de la section universitaire de la CNT, tout désigné comme « meneur ». Déjà condamné au pénal, notre camarade est ensuite conduit à un procès en intérêts civils et condamné à nouveau le 23 mars 2013 à verser à la SNCF près de 40 000 euros d’indemnités pour les pertes occasionnées par l’occupation des voies.
Cette condamnation, au-delà d’être injuste dans la mesure où elle fait porter à un seul individu (peut-être pas si pioché au hasard… !?) la responsabilité d’une décision collective mise en œuvre par 800 personnes, est également un signal fort envoyé au mouvement social : il ne s’agit pas seulement de la condamnation de notre camarade qui nous révolte, mais bien la répression et la condamnation du mouvement social dès lors qu’il combat les intérêts du capital !
La condamnation de notre camarade à Metz n’est pas isolée : de nombreux autres étudiant.es, individu.es et syndicalistes de diverses organisations ont été condamné.es à de lourdes peines ailleurs en France pour avoir combattu les réformes de la droite ces dernières années dans un contexte de crise où la finance semble être amnistiée de tout par les États.
Alors que le Parti socialiste et ses députés étudieront ce jeudi 16 mai un projet d’amnistie du mouvement social, nous tenons à leur rappeler qu’ils ont participé activement à la lutte contre le CPE, tout comme certain.es de leurs militant.es, aujourd’hui élu.es, étaient à nos côtés sur les rails le 31 mars 2006 (avec en perspective les élections présidentielles du printemps 2007).
Une véritable loi d’amnistie n’aurait donc de sens qu’en couvrant l’ensemble des condamnations civiles comme pénales pour les luttes sociales depuis le 1er janvier 2002. Mesdames et messieurs, il est temps d’assumer vos responsabilités !
Avec l’ensemble des organisations mobilisées lors des luttes sociales de ces dernières années, la CNT entend renforcer son action et sa solidarité envers les militant.es condamné.es qui ont su défendre la légitimité des classes populaires à lutter pour l’amélioration de leurs conditions et la préservation de leurs acquis sociaux.
« Mon adversaire, c’est la finance » disait-il. Nous verrons bien.
Le Bureau Confédéral
4. Civile ET pénale c’est maintenant : amnistie du mouvement social !, 16 mai 2013, 09:28, par a girard
rassemblement à 14h30 devant la préfecture de Metz pour l’amnistie sociale à l’initiative de la cgt, syndicat unitaire et engagé dans cette bataille pour tous...elle !