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Communiqué du MNLA suite aux échanges avec la délégation des Nations Unies
par MNLA
Publie le dimanche 28 avril 2013 par MNLA - Open-Publishing3 commentaires
Samedi, 27 Avril 2013 13:50 - Mouvement National de Libération de l’Azawad
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MNLA
Unité – Liberté - Justice
Communiqué du MNLA suite aux échanges avec la délégation des Nations Unies

Suite à l’audience du Dimanche 31 Mars 2013 accordée à Kidal par le Bureau politique du MNLA présidé par son Secrétaire Général à une délégation des Nations Unies, une importante délégation de cette Institution conduite par le Chef du Bureau des Nations Unies au Mali, Monsieur David GRESSLY, est revenue pour s’entretenir avec le MNLA pour aborder les points relatifs à l’amorce du dialogue avec les autorités maliennes de la transition. Cette audience a eu lieu en présence des membres du Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA), organe exécutif du MNLA.
Les points ci-après ont été abordés par les deux parties après des analyses :
1.Dialogue : les deux parties ont convenu de la nécessité du démarrage du dialogue entre le MNLA et les autorités de la transition du Mali.
Le MNLA a rappelé sa disponibilité à négocier avec les autorités maliennes pour avoir une issue politique conforme aux aspirations des populations de l’Azawad. Il a rappelé que ce dialogue nécessite un engagement sincère des autorités maliennes de la transition à travers l’élaboration d’une feuille de route entre elles et le MNLA. Il a rappelé que ce dialogue se ferait dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale du Mali, dans lequel l’Azawad constituerait une entité à part entière.
Le MNLA a présenté à la délégation onusienne les préalables pour l’amorce des négociations avec le Mali, notamment l’instauration d’un pacte de non-agression entre le Mali et le MNLA.
La délégation onusienne et le MNLA ont convenu de la nécessité et de l’urgence d’enclencher le processus de négociation à travers une rencontre préliminaire entre les représentants du gouvernement malien et le MNLA pour proposer un accord cadre sous forme d’une feuille de route dans lequel seront définis les préalables et les modalités des négociations. La date et le lieu seront proposés par les Nations unies aux deux parties.
Le MNLA souhaite que ces négociations démarrent sous l’égide de l’ONU et les garanties de la communauté internationale, de la Suisse et des médiateurs de la CEDEAO avec la participation de certains pays pour leur engagement et leur implication dans la recherche d’une solution politique, notamment la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie et particulièrement le Tchad pour ses sacrifices déjà consentis sur le territoire de l’Azawad dans le cadre de la lutte contre les narcoterroristes et surtout pour les relations positives que son armée a su acquérir et consolider avec les populations de l’Azawad.
L’engagement et les sacrifices consentis par la France dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, ses efforts et sa démarche politique et diplomatique dans la recherche de solution politique ainsi que son acceptation par les autorités maliennes et surtout par le MNLA qui y place espoir et confiance, justifient le rôle prépondérant de premier rang qu’elle doit jouer dans la recherche d’une solution politique pour le règlement définitif qui oppose l’Azawad au pouvoir central de Bamako depuis plus de 52 ans.
Le MNLA souhaite aussi une plus grande implication des Etats Unis d’Amérique (USA) aux cotés de l’Organisation des Nations Unies, de l’Union africaine, de l’Union Européenne, de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
2.L’organisation des élections : la délégation onusienne a fait observer l’importance d’organiser des élections afin de permettre l’instauration de l’ordre constitutionnel et d’un gouvernement légitime au Mali. Le MNLA a estimé que la priorité qui constitue aussi le préalable à ce processus est l’élaboration d’une feuille de route entre les deux parties afin d’amorcer la recherche d’une solution négociée et durable.
Enfin, le MNLA a salué l’initiative de Monsieur David GRESSLY relative à l’ouverture de bureaux des Nations Unies dans l’ensemble des régions de l’Azawad.
Enfin, la délégation s’est entretenue successivement avec le coordinateur des chefs de tribus et de fraction de l’Adrar des Iforhas, Monsieur Intalla Ag ATTAHER et les organisations de la société civile de l’Azawad qui ont réitéré leur soutien au MNLA qu’ils déclarent représentant légitime des populations de l’Azawad.
Kidal, le 25 Avril 2013
Pour le MNLA/CTEA,
Mossa Ag Attaher,
Porte parole du MNLA
Chargé de communication du CTEA

Messages
1. Communiqué du MNLA suite aux échanges avec la délégation des Nations Unies, 28 avril 2013, 16:16, par PrNIC
sauf mauvaise lecture , j’ai du mal à trouver une réaction du MNLA , suite au fait que Députés et Sénateurs de France ont décidé le 22 avril de la poursuite de la Guerre au Mali !
Pour les signataires dehttp://www.petitions24.net/stop_gue...
nos élus auraient du voter CONTRE , comme nous le leur avions demandé !
2. Communiqué du MNLA suite aux échanges avec la délégation des Nations Unies, 28 avril 2013, 18:05
Tiens bizarre : il est question dans le texte ci-dessus de "négociations avec les autorités..." " de dsicussions" etc, mais il n’est plus question des" tortures, viols, violences de la part des militaires maliens soutenus par l’opération française "Serval"" qui apparaissaient dans les textes antérieurs publiés sur Bella Ciao .. Il a la mémoire courte le MNLA ?
1. Communiqué du MNLA suite aux échanges avec la délégation des Nations Unies, 29 avril 2013, 08:37, par Solidaritat Azawad
Le MNLA fait ce qu’il peut, lui, il est sur le terrain, les populations de l’Azawad compte plus sur le MNLA que sur les beaux parleurs citoyens de l’état colonialiste français...
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A Paris, le MNLA oppose une fin de non recevoir aux exigences françaises : « Le désarmement du MNLA, il n’en est pas question »
25/04/2013 - 16:39
PARIS (SIWEL) — Hier mercredi, lors d’une conférence de presse à Paris, Mahamadou Djéri Maiga, Vice président du MNLA, a déclaré qu’il n’était « pas question de désarmer » et que le MNLA « ne veut pas entendre parler des élections tant que de véritables négociations n’auront pas été engagées avec Bamako ». « La France connaît notre position. Nous n’accepterons pas le désarmement sans un consensus entre le gouvernement malien et nous. Nous devons voir ce que nous allons obtenir demain et qui va garantir cela. La France dirige le Mali. Il faut mettre la pression sur Bamako » a encore précisé M. Maiga. Il a par ailleurs déclaré que « si le Mali accepte un Etat Fédérale pour l’Azawad, c’est une bonne solution ».
Mahamadou Djéri Maiga, Vice président du MNLA, lors d’un Débat sur France24 (PH/DR)
Mahamadou Djéri Maiga, Vice président du MNLA, lors d’un Débat sur France24 (PH/DR)
Pas question de désarmer
« Le désarmement du MNLA, il n’en est pas question. Est-ce qu’on a déjà vu un groupe armé désarmer tant qu’il n’y a pas eu négociations ? » a déclaré Mahamadou Djeri Maïga lors de la conférence de presse qu’il a donné, hier mercredi, à Paris. « Si l’armée malienne monte à Kidal, nous n’aurons pas d’autre choix que nous défendre. On n’a pas déposé les armes », averti Mahamadou Djeri Maïga.
Opposant une fin de non recevoir aux exigences françaises quant au désarmement du MNLA avant les élections théoriquement prévues pour juillet, le Vice-président du MNLA précise : « Alors que l’armée malienne menace de monter à Kidal, c’est une guerre qui est imminente, pas des élections ». Rappelons que dans une très longue mise au point rendu publique mardi par le MNLA, le mouvement révolutionnaire avait déjà prévenu que ses combattants se battraient jusqu’à la mort si les troupes maliennes venaient à pénétrer dans les zones sous leur contrôle.
Pas d’élections avant les négociations
Abordant la question des élections présidentielle et législatives, que la France voudrait faire organiser en juillet pour redonner une légitimité institutionnelle au Mali, « il n’en est pas question dans les conditions actuelles », précise M. Maïga, plaçant ainsi la France dans une position pour le moins inconfortable à cause du gênant statut de « putschiste » qui colle au gouvernement intérimaire de Bamako privé de toute légitimité après le coup d’Etat fomenté par le capitaine Sanogo en mars 2012.
« Tant qu’on ne se sera pas mis autour d’une table avec les représentants du gouvernement de Bamako et la communauté internationale pour nous apporter des garanties, tant que les réfugiés ne seront pas rentrés chez eux, on ne parlera pas d’élections”, a encore avancé M. Maïga.
Négociations et compromis : Un Etat fédéral pour lAzawad est une bonne solution
Le vice-président du MNLA a par ailleurs déclaré que « si le Mali accepte un Etat Fédérale pour l’Azawad, c’est une bonne solution ». « Les Français et les Tchadiens ne vont pas rester éternellement, c’est à nous de nous sécuriser. Les forces armées, les gendarmes et la police doivent être issues de la population de l’Azawad. Nous voulons nous autogérer », a-t-il insisté. Il a par ailleurs affirmé : « Nous acceptons l’intégrité territoriale du Mali mais dans le cadre d’une fédération. Tant qu’il n’y aura pas cela, la guerre continue ».
Au cours de cette conférence de presse, Mahamadou Djéri Maïga a par ailleurs déclaré que « Paris a un devoir moral de forcer le gouvernement malien intérimaire à venir à la table des négociations pour forger un accord dans le nord (…) assorti de garanties internationales ».
La France se trouve en effet dans une situation très inconfortable. Elle est à l’origine du découpage colonial, tracé à la règle, au moment des indépendances en Afrique ; un découpage arbitraire qui n’a tenu compte ni des peuples en présence, ni de leurs Histoires respectives. La France, qui apporte aujourd’hui son soutien à un gouvernement putschiste est finalement rattrapée par sa propre histoire coloniale et devra trouver le difficile compromis entre deux peuples qu’elle a forcé à être ensemble et qui, de toute évidence, sont dans l’impossibilité de cohabiter. Les récurrents soulèvements touaregs et les féroces répressions maliennes dirigées contre les civils ne peuvent plus êtres ni tues, ni éternellement « admises ».
Enfin, le vice-président du MNLA a affirmé que « Si la France veut régler le problème du Mali, il faut une solution politique. Les élections ne régleront pas le problème. ». « La France connaît notre position. Nous n’accepterons pas le désarmement sans un consensus entre le gouvernement malien et nous. Nous devons voir ce que nous allons obtenir demain et qui va garantir cela. La France dirige le Mali. Il faut mettre la pression sur Bamako ».
Les Etats voisins : L’Algérie, le Niger et les frontières
Présente à la conférence de presse donnée par M. Maiga, la correspondante du journal algérien « El Watan » a eu le malheur de demander au vice-président du MNLA « comment il expliquait que le monde entier n’était pas réceptif à la revendication d’indépendance de l’Azawad ». Mahamadou Djéri Maiga lui a alors assené cette cinglante réponse : « L’Algérie est hostile à l’indépendance de l’Azawad, alors qu’elle a fait la guerre à la France pour sa propre indépendance, le Niger également. Or, les terroristes traversent ses frontières pour venir nous attaquer ».
Moussa Ag Assarid, l’ancien porte-parole du MNLA, a aussitôt tenté de rattraper l’accusation à peine voilée de M. Maiga : « le MNLA n’accuse pas l’Algérie » (…) « l’Algérie a reçu des représentants d’Ansar Dine avant qu’il ne verse dans le terrorisme » (…) « Le soutien de l’Algérie à Ansar Dine a été politique ». Cependant, l’ancien porte-parole du MNLA a été bien mal inspiré de contredire ainsi le vice-président du MNLA car Mahamadou Djéri Maiga a aussitôt réitéré son accusation en la clarifiant davantage : « L’Algérie a pris les armes pour se décoloniser. Nous aussi. L’Algérie a fait trop de mal, elle joue un double jeu » avant d’enfoncer le clou en déclarant : « Si l’armée française se retourne contre nous, ce serait une erreur monumentale. Nous ne sommes pas des terroristes. Nous faisons une guerre propre. Les terroristes bénéficient de la complicité de certains Etats pour franchir la frontière ».
http://www.siwel.info/A-paris-le-MN...