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Contre la vie chère, contre la hausse des prix, contre la crise, seules nos luttes vont compter !

par La CGT Martinique

Publie le dimanche 16 mars 2014 par La CGT Martinique - Open-Publishing

Vie chère, hausse des prix, inflation, c’est le sempiternel écho quotidien que nous renvoi la crise de l’économie capitaliste qui nous étrangle.

L’Insee nous annonce cette semaine, que l’année 2013 a été marquée par le renforcement de la tendance à l’augmentation des prix.

En 2013, l’Insee nous apprend que globalement les prix de l’alimentation concernant la consommation courante des ménages a été en hausse, cette évolution annuelle est de + 1,6 %. Dans le détail ces hausses on retrouve celle des produits frais (+ 1,9 %), des produits manufacturés (+ 0,1 %), du super carburant, du gazole et de l’électricité en hausse (respectivement + 0,7 %, + 1,6 % et + 2,3 %) ; seul le prix de la bouteille de gaz diminue de 1,6 %, quant aux services ils ont progressé de + 1,1 % sur un an, les « autres services » qui ont accrue de (+1,5 %), ou encore du tabac (+ 1,3 %) sur un mois et (+ 3,7 %) sur un an.

Quand on additionne à cette envolée des prix des produits de consommation courante à l’autre information que nous fournissait l’Insee il y 15 jours sur l’augmentation du taux de chômage qui a atteint 5,1% sur un an, alors on est à même de comprendre les chiffres récents de la pauvreté galopante en Martinique qui ont été récemment révélés.

En effet le COMPAS (Centre d’observation et de mesure des politiques d’action sociale) dont les études sont reconnues, indiquait que rien qu’à Fort de France 12.253 foyers vivent sous le seuil de pauvreté. Soit un taux de pauvreté de 34%, chiffre qui place la « Ville Capitale » en tête de peloton des villes les plus pauvres de France.

Cette tendance est confirmée par l’enquête INSEE/INED de 2012 qui informe que, 35 % des séniors ressentent un vécu de pauvreté « tel qu’ils ont du mal à pouvoir s’en sortir sans faire de dette » contre seulement 12 % en France.
Conséquence également sur la santé des plus jeunes de Martinique, selon le rapport de la « Conférence nationale Contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale » depuis les années 2000, le taux de mortalité infantile est deux fois et demie plus élevé qu’en France.

Mi bèl bakannal !

Et pendant ce temps là…..

Juste à coté de cette catastrophe qui se joue pour des milliers de familles pauvre en détresse, la richesse s’accumule, car il y ceux qui vivent aisément, ceux qui font la course en tête des grands revenus et des patrimoines.
Selon le magazine « Challenges » : cinq familles martiniquaises font partie du classement. Des 500 fortunes de France. On y retrouve Bernard Hayot 275 millions d’euros (Groupe Bernard Hayot), Charles Ho Hio Hen 200 millions d’euros (Groupe Ho Hio Hen), Jean Huyghues Despointes 130 millions d’euros (Groupe Huyghues Despointes), Robert Parfait 100 millions d’euros (Groupe Yves Parfait), ainsi que Patrick et Patrice Fabre 300 millions d’euros (Groupe Fabre Domergue).

Et se sont ceux là même qui usent de grandes manœuvres, pour faire supporter les effets de ta crise aux travailleurs, par le truchement de la hausse des prix d’une part et dans leurs entreprises, la répression pour faire accepter les licenciements massifs aux salariés.

Chacun se rend compte que la crise, ce sont les prix qui grimpent ce sont les licenciements, c’est le chômage qui croit dans des proportions importantes. Pour les travailleurs cette politique de ceux qui contrôle et dirigent tout, se traduit par les privations, les difficultés nouvelles et en fin de compte par la misère dans les foyers ouvriers pour des milliers de gens.

Face à cette situation, le mot d’ordre est : ne pas se garder les mains liées. C’est donc dès maintenant que tous les travailleurs doivent faire front. Aux conséquences de la crise, ils doivent répondre en prenant l’offensive contre la hausse des prix et les licenciements.

S’il n’y a aucune force qui s’oppose à eux, les patrons peuvent en toute impunité continuer à licencier et maintenir les salaires au niveau de misère actuel. En Martinique, chaque année, plus d’un millier de travailleurs se retrouvent licenciés sans que cela provoque la moindre réaction dans les milieux politiques. C’est lamentable et honteux.

Alors que les travailleurs organisent leur camp, qu’ils engagent la lutte pour interdire les licenciements, pour imposer la répartition du travail entre tous sans diminution de salaires, ainsi que l’échelle mobile des salaires, voilà ce qui devient vital pour la classe ouvrière si elle ne veut pas continuer à faire les frais de la crise.

http://www.cgt-martinique.fr/Accueil%20textes%206.asp#I0003a77f