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Critique radicale de la faillite intellectuelle du PS

par jcc

Publie le samedi 18 janvier 2014 par jcc - Open-Publishing
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on trouve ici cet extrait :
"Car Hollande annonce son intention de réduire les impôts des entreprises tout en coupant (sans précisions) les dépenses pour compenser ce coût, déclarant "il nous faut agir sur l’offre", et encore un peu plus loin, déclarant que "c’est l’offre qui crée la demande".

Oh punaise. Voilà qui fait écho, presque mot pour mot, à cette théorie fallacieuse aujourd’hui abandonnée connue sous le nom de la Loi de Say – l’affirmation selon laquelle une demande trop faible ne peut se produire parce que les gens doivent bien dépenser leur argent dans quelque chose. Cela n’est simplement pas vrai, et ça l’est encore moins, dans les faits, au début de 2014. Toutes les preuves attestent du fait que la France déborde de ressources productives, à la fois en main-d’œuvre et en capital, qui restent assises à ne rien faire parce que la demande est inadaptée. Pour s’en convaincre, un seul regard à l’inflation suffit, puisqu’elle baisse rapidement. En effet, la France et l’Europe toute entière se rapprochent dangereusement d’une déflation à la japonaise.

Que veut donc dire le fait qu’Hollande ait choisi particulièrement ce moment-là pour adopter cette doctrine qui a perdu de sa crédibilité ?

Comme je l’ai dit, c’est le signe de l’échec du centre gauche français. Pendant quatre ans, l’Europe a été sous la coupe de la fièvre de l’austérité, avec des résultats largement désastreux ; il est révélateur que le léger rebond actuel soit annoncé comme si c’était un triomphe politique. Etant donnée la dureté infligée par ces mesures, l’on se serait attendu à ce que les politiques de centre gauche réclament avec acharnement un changement de cap. Pourtant, partout en Europe le centre gauche a, au mieux (comme en Grande Bretagne par exemple) fait de faibles critiques, à demi-mots, et le plus souvent s’est contenté de grincer des dents et de se soumettre.

Lorsque Hollande a pris la tête de la seconde économie de la zone euro, certains d’entre nous avons espéré qu’il pourrait faire une différence. Au lieu de ça, il est tombé dans le grincement de dents habituel – une posture qui se transforme aujourd’hui en effondrement intellectuel. Et la seconde dépression de l’Europe continue, encore et encore."

Voilà qui ne colle pas avec les économistes des plateaux télé, ni avec tous ces politologues de cour, version Attila ou Hallali qui viennent si souvent nous vendre leur catéchisme d’oligarque.

Il n’en est pas encore à descendre dans la rue et chanter l’Internationale, mais le prix Nobel d’économie, l’ américain Paul Krugman a bien compris que notre président Hollande est un gros mou qui a retourné sa veste, depuis déjà longtemps sans doute.

Pour notre malheur à tous !

De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées ! Aux armes citoyens !

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