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Cure d’amaigrissement en vue chez BNP Paribas en Italie
par Olivier Tosseri
Publie le lundi 17 octobre 2016 par Olivier Tosseri - Open-PublishingBNL, la filiale italienne de BNP Paribas, envisage la suppression de 700 emplois et la fermeture de 100 agences d’ici à 2020.
Avant de nommer, il y a près d’un an, Andrea Munari à la tête de la Banca Nazionale del Lavoro (BNL), le directeur général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, annonçait « vouloir quelqu’un qui soit prêt à de nouveaux défis ». Le plus grand d’entre eux reste, pour la filiale italien de BNP Paribas, celui du redressement de la rentabilité. Cela passe par un prochain plan industriel qui prévoit, de sources syndicales, la suppression de 700 emplois et la fermeture de 100 agences d’ici à 2020,comme l’a révélé mercredi l’agence Reuters. Interrogé par « Les Echos », BNP Paribas n’a pas fait de commentaire.
Seules 100 nouvelles embauches ou stabilisations de contrat seront envisagées. Cela représentera donc une réduction d’environ 5 % des effectifs, essentiellement par l’intermédiaire de départs anticipés à la retraite, et de 10 % des agences. C’est la réponse aux mauvais résultats de l’an dernier, qui avait vu BNL afficher une perte avant impôt de 28 millions d’euros, contre un bénéfice de 23 millions en 2014. Au premier trimestre 2016, la banque a encore essuyé une perte avant impôt de 8 millions, avant d’afficher un résultat bénéficiaire de 65 millions au deuxième trimestre.
Les syndicats rencontreront la direction le 18 octobre prochain. Celle-ci espère trouver un accord d’ici au mois de décembre. Mais les négociations s’annoncent tendues. « Ce plan industriel est irrecevable et inique, selon Joseph Fremder, secrétaire national du syndicat Unisin. Il frappe les plus jeunes en bloquant les progressions de carrière et en réduisant de 30 % la part variable des rémunérations du personnel et 12 jours de congé non rémunérés sur deux ans. Alors que les 6 top-managers ont perçu 6 millions d’euros en 2014. Cela ne porte pas à une vraie relance de la banque. »
Numérisation
La réorganisation engagée par Andrea Munari vise à rendre « plus rapides les réponses à la clientèle » avec une augmentation des investissements dédiés à la numérisation et la mise en avant de la banque en ligne Hello Bank !. BNL poursuivra surtout le recentrage entrepris ces dernières années des activités sur « les meilleurs segments des entreprises et des PME » dans le but de réduire le coût du risque. La filiale italienne représente en effet environ 40 % des provisions pour créances douteuses du groupe.
Au-delà de la Péninsule, BNP Paribas a engagé une réduction progressive de ses réseaux d’agences sur l’ensemble de ses marchés domestiques. La France, où la banque compte le plus grand nombre de guichets, est la première concernée. Entre 2012 et fin 2015, 191 agences ont été supprimées, ramenant le maillage du groupe à 2.009 points de vente. En Belgique, 149 agences ont été fermées sur la même période. Et en Italie, 78 guichets BNL avaient déjà baissé le rideau depuis 2012.
Olivier Tosseri, Les Echos
Correspondant à Rome
ySa OlivierTosseri
