De plus en plus d’officiers de police dans les cafés narguilé. !!!

De plus en plus d’officiers de police dans les cafés narguilé. Petit problème : ils ne consomment pas, mais viennent verbaliser patrons et clients. Jusqu’à plusieurs fois par jour.

Hier, soir à l’Oasis du désert. 2 policiers viennent de s’installer au comptoir. Photo : DR, StreetReporters.

Près de la place de la République, hier soir à Paris. Il est 21h30, l’Oasis du Désert, tenu par Patrice Druyer accueille quelques clients. Que se passe-t-il ? Ils fument du narguilé : Musique, fumée, thé… C’est alors que 2, puis 15 policiers entrent dans le salon. Ils expliquent calmement qu’ils exercent un contrôle dans le cadre de l’application de l’interdiction de fumer dans les bars, cafés et restaurants en vigueur depuis le 1er janvier. 7 clients se feront contrôler et verbaliser. Le patron sera convoqué au tribunal dans les jours qui viennent.

15 policiers dans un bar à chicha, c’est de plus en plus commun.
« Mardi soir, j’en ai même eu 30 dans le bar. Il y avait la BAC, La PUP, les chiens », nous confie le gérant d’un café narguilé près de la place de Clichy. Tarick el Hamri, qui a ouvert il y a un an et demi le Dar Diaffa près de Nation, est désespéré : « Depuis lundi, la police revient chez nous tous les soirs. Alors, on joue avec le fait que la soirée est privée. Mais c’est clair qu’ils nous mettent de plus en plus la pression ». Tarick veut alerter les médias et a entamé depuis hier une grève de la faim.

Selon le syndicat des professionnels du narguilé, 20% des gérants d’établissements auraient jeté l’éponge, épuisés par les contrôles de police depuis le 1er janvier. A en croire les gérants d’établissements de Paris et de la banlieue, ce serait peut-être la moitié des 800 cafés qui auraient rangé leur tablier. Patrice Druyer : « Avec une recette de 10 ou 30 euros par jour, qu’est-ce que vous voulez que les collègues fassent ? »

StreetReporters

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