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De violents affrontements éclatent au Bangladesh après l’effondrement d’un bâtiment

par léo

Publie le vendredi 26 avril 2013 par léo - Open-Publishing
6 commentaires

Par Julia SIEGER (vidéo) News Wires (texte)

la Police bangladaise a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc vendredi, alors que les manifestants ont attaqué des usines et brisés des véhicules lors d’un rassemblement de masse par les travailleurs du vêtement sur la mort de près de 300 ouvriers et ouvrières.

La police a utilisé des balles en caoutchouc après que des manifestants, dont certains étaient armés de bâtons de bambou, des routes bloquées par des barrages et des usines forcées à Gazipur, juste en dehors de la capitale du Bangladesh Dacca, de fermer pour la journée.

"La situation est très volatile. Des centaines de milliers de travailleurs ont rejoint les protestations. Nous avons tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour les disperser," M. Asaduzzaman, un officier de la salle de contrôle de la police, a déclaré.

Mustafizur Rahman, le chef adjoint de la police de Gazipur, dit que les travailleurs avaient attaqué des usines, des véhicules brisées, des pneus brûlés sur les routes et a essayé de commerces en bordure de route torche en marge de la manifestation.

"Ils réclament l’arrestation et l’exécution des propriétaires des usines et le bâtiment s’est effondré à Savar," at-il déclaré.

Près de 300 personnes sont jusqu’à présent connus pour être mort après qu’un bâtiment de huit étages se soit effondré mercredi matin à Savar, une ville située en périphérie de Dacca. Les sauveteurs s’attendent toutefois le péage à augmenter fortement.

Il s’agit de la dernière catastrophe s’abattre sur l’industrie du vêtement au Bangladesh après un incendie dans une usine de confection de vêtements pour Wal-Mart et d’autres labels occidentaux en Novembre. Les survivants ont déclaré que le bâtiment a développé des fissures mardi soir, déclenchant une évacuation des quelque 3000 travailleurs du vêtement qui y travaillent, mais qu’ils avaient reçu l’ordre de revenir à des lignes de production.

La Chaîne de télévision locale Somoy dit que les protestations des travailleurs aussi répandre à plusieurs quartiers de la capitale, y compris à Mirpur, abrite des dizaines d’usines de confection.

Messages

  • Le terrorisme patronal a frappé durement
    Un jour de deuil pour le mouvement ouvrier international
    Un jour de colère

    Le bilan des victimes c’est accru d’heure en heure depuis 2 jours.

    Pour l’instant c’est 304 morts , c’est une tragédie qui concerne le mouvement ouvrier mondial par son ampleur.

    Les patrons faisaient travailler dans cet immeuble 3000 personnes dans une série d’ateliers à chaque étage. L’immeuble qui s’est effondré comptait neuf étages, et abritait cinq entreprises textiles, employant plusieurs milliers d’ouvriers, surtout des femmes, pour des salaires de 40 à 50 dollars par mois.

    Les fissures apparus dans l’immeuble depuis un moment avaient été dénoncées ne suscitant aucune mesure d’évacuation des patrons, ni de réparations . Et quand celles-ci avaient été vraiment très grandes ils ont exigé des travailleurs de continuer de travailler dedans.

    La classe ouvrière solidaire se précipite au secours des victimes
    la police les tabasse

    Dés l’effondrement des milliers d’ouvriers volontaires se sont précipités pour sauver les rescapés et faire des chaines humaines évacuant les blessés, les morts, dégageant les décombres.

    Cette solidarité s’est produite alors que l’intervention de l’état a constitué pour l’essentiel à la mobilisation de policiers anti-émeutes et au grenadage des manifestants et des rassemblements.

    Le bilan monstrueux a suscité une immense colère et des centaines de milliers de travailleurs sont sortis dans la rue et dans plusieurs cas ont pourchassés les policiers accusés d’avoir laissé faire .

    Des dizaines de milliers d’ouvriers ont attaqué des usines, fait fermer des usines textiles qui voulaient continuer de produire sans respect de ce qui se passait, renversé les véhicules rencontrés, détruit les échoppes croisées en exigeant l’arrestation et l’exécution des patrons.

    La responsabilité des commanditaires a été dénoncée et leur jugement demandé (les marques européennes, américaines, japonaises, chinoises, etc, sont visées).

    Ce drame du au terrorisme patronal est un terrible jour pour les travailleurs du monde entier. L’identification des commanditaires français des patrons locaux doit être facilitée et leur mise à disposition judiciaire pour qu’ils répondent de leurs actes face aux travailleurs de Dacca exigée.

    C’est un jour de deuil international pour les travailleurs mais aussi un jour de colère, l’exigence que les commanditaires européens répondent de leurs actes devant les travailleurs du Bangladesh.

    « Mourn not, protest »

    Un cri de colère partagé par les ouvriers bengalis « Mourn not, protest » (Ne portez pas le deuil, protestez !).

    France, puis Afrique du Nord, puis Bangladesh,
    la ruée vers la maltraitance des travailleurs

    Ce drame du au terrorisme patronal est un terrible jour pour les travailleurs du monde entier. L’importance de l’événement ne doit pas être considérée comme un événement exotique mais il s’inscrit dans la chasse patronale permanente et internationale pour avoir des travailleurs qui coutent le moins cher possible. Dans ces jeux de massacre, feue la crise su textile français à rebondi d’Europe vers l’Afrique du nord (Tunisie’, Maroc, Egypte) avant de rebondir à cause de travailleurs insuffisamment dociles vers la Chine, et après les puissants mouvements de travailleurs de ce pays vers le Bangladesh, la Birmanie et le Cambodge où les travailleurs de ces pays se battent pour leurs conditions de travail, les salaires, le respect.

    Ces combats sont les nôtres et le drame ne peut être mis au compte de la question du prix du développement . Il est mis au compte de ceux qui s’en sont mis plein la poche des conditions effroyables faites à nos camarades du Bangladesh.

    Identifier les donneurs d’ordre français,
    les envoyer répondre de leurs actes devant les travailleurs de Dacca !

    L’identification des commanditaires français des patrons locaux doit être facilitée et leur mise à disposition exigée pour qu’ils répondent de leurs actes face aux travailleurs de Dacca.

    • Nous en sommes à 351 morts et plus de 1200 blessés.

      Il reste encore entre plusieurs dizaines à 900 disparus suivant les sources.

      2300 ouvriers et ouvrières survivants ont été arrachés aux linceuls de pierre du patronat bengali.

      Cette tragédie doit être prise en compte dans tout le prolétariat du monde, particulierement dans les états comme l’Espagne, la Grande-Bretagne et la France où sont planqués les commanditaires du terrorisme patronal qui a sévit à Dacca, les vrais profiteurs de cette horreur, ceux qui ont estimé que les ouvriers en France, puis en Afrique du Nord, puis en Chine se défendaient trop et coutaient trop chers.

      Les travailleurs bengalis se débattent avec ces fauves maintenant nés sur nos rivages et tirant les ficelles à partie de l’Europe, trouvant des patrons bengalis pour accomplir leurs tâches mortifères.

      4500 usines sont maintenant pratiquement à l’arrêt au Bangladesh sous le coup des grèves et de la rage de la classe ouvrière de ce pays.

      Le patronat du secteur a décrété fériés samedi et dimanche . Les syndicats ont lancé un appel à la grève pour dimanche afin d’exiger de meilleures conditions de travail.

      Ne laissons pas seuls les ouvriers bengalis (20% du textile français) face à nos ennemis communs, face au terrorisme patronal international.

    • Par curiosité, je suis allé sur le site de la CGT. Peut-être n’ai-je pas bien cherché, mais je n’ai rien trouvé.

      Un "oubli" ?

      La direction de la CGT considèrerait-elle ce crime de masse du patroant comme un fait divers ?

    • la compagnie est large de ce point de vue et comprend tout le mouvement ouvrier, organisations et militants.

      Faire tourner l’info et comprendre que la bataille et la colère de ces travailleurs ne doit pas rester isolée, c’est le boulot de chacun.

      Il n’est pas interdit de faire parvenir des messages de solidarité aux organisations ouvrières du secteur .

    • ... et de demander au gouvernement Hollande de se tenir prêt à livrer aux travailleurs bengalis les commanditaires français qui auraient profité de ces conditions de travail épouvantables, pour qu’ils s’expliquent et rendent des comptes...

      Juste comme ça...

    • 376 martyrs du terrorisme patronal au dernier bilan.

      On en sait plus sur l’enquête sur les commanditaires .

      Ceux qui ont reconnu être avoir été des commanditaires :


       Textile Audit Company (Espagne)
       Mango (Espagne)
       Primark (Grande Bretagne)
       Bon Marché (anglais)
       Corte Ingles (Espagne)
       Joe Fresh (Canada) marque vendue dans les supermarchés Loblaw

      Ceux qui ne l’ont pas reconnu mais dont les vêtements auraient été photographiés dans les décombres par des journalistes ou présents sur une liste fournie par la Fédération des ouvriers du textile et de l’industrie au Bangladesh qui auraient constaté les étiquettes in situ :

       "Tex" la marque maison des fringues de Carrefour
       C & A groupe belgo-allemand
       United Colors of Benetton"