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Décision des Prud’hommes pour l’ex-"Conti" Xavier Mathieu le 10 janvier
Publie le mercredi 11 décembre 2013 par Open-PublishingLe conseil de Prud’hommes de Compiègne (Oise), saisi par l’ancien leader des salariés de l’usine Continental de Clairoix, Xavier Mathieu, pour "discrimination et entrave", se prononcera le 10 janvier, a-t-on appris mardi auprès du syndicaliste.
Xavier Mathieu, qui estime que la direction de Continental a refusé de le réintégrer, malgré une décision rendue le 14 février en ce sens par le tribunal administratif d’Amiens, avait saisi les Prud’hommes en référé.
L’audience prévue le 27 novembre avait été renvoyée devant un juge départiteur, un magistrat professionnel désigné pour trancher le dossier, l’employeur et le salarié ne s’étant pas mis d’accord.
Continental a annoncé le 5 décembre avoir proposé un poste d’agent de sécurité à Xavier Mathieu et à un autre ancien salarié protégé, Antonio Da Costa, "créés spécialement" sur le site de Clairoix, "désaffecté" depuis sa fermeture début 2010.
"La direction veut ainsi trouver des solutions afin de satisfaire les demandes des deux anciens salariés après que ceux-ci ont refusé des propositions de poste correspondant à leurs compétences professionnelles sur le site de Sarreguemines, en Moselle", avait écrit le groupe dans un communiqué.
"Continental a fait cette proposition trois jours avant l’audience, uniquement pour influencer le président du tribunal. C’est de la manipulation", a estimé Xavier Mathieu.
"On va quand même se pencher sur la proposition et l’étudier. Mais on maintient qu’il y a discrimination depuis février et que Continental refuse de me payer", a-t-il déclaré à l’AFP.
Le 14 février, le tribunal administratif d’Amiens avait condamné l’équipementier à réintégrer 22 salariés protégés, dont Xavier Mathieu, qui contestaient le motif économique de leurs licenciements.
Continental avait fermé son usine de pneus de Clairoix début 2010, après un âpre conflit social au printemps 2009, durant lequel la sous-préfecture de Compiègne (Oise) avait été saccagée.