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« Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?
Publie le dimanche 13 décembre 2015 par Open-Publishing13 commentaires
« Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?
Veni Vidi Sensi
Nous sommes de plus en plus nombreux à faire le choix de la pêche à la ligne les dimanches où tout le monde se rend à l’isoloir, dépités par un monde politique qui ne nous semble plus vraiment adapté à la volonté populaire. Ayant eu la chance de co-écrire l’épisode de Doxa sur la démocratie (malheureusement plus actuel encore qu’à sa sortie), je ne vais pas cacher mes positions abstentionnistes en la matière.
Mais s’abstenir, aujourd’hui, c’est se heurter à plusieurs critiques plus ou moins étayées de ceux qui continuent à croire à l’utilité de leur bulletin. Je ne m’étendrai pas sur l’argument du « ton abstention fait monter le FN », déjà maintes fois démonté, en premier lieu par les actes de la classe politique actuelle. Il est en revanche une répartie totalement stupide contre laquelle mon expérience d’historien peut vous fournir des arguments : le fameux « mais enfin, des gens sont morts pour ça… Donc il faut voter ! » Déconstruisons cette idée.
Voter : est-ce encore un acte engagé ?
Les morts sont tous des braves types…
Le premier argument, particulièrement puissant, est également à haut potentiel trollesque. Supposons en effet que des gens soient bien morts pour le droit de vote et restons dans le vague sur cette affirmation pour l’instant. Soit. Mais quelle cause n’a pas vu de gens mourir pour elle ? Par égard pour les légionnaires romains morts à Teutobourg, devons-nous reformer l’Empire ? Puisque de jeunes allemands, nazis convaincus, ont sacrifié leur vie pour défendre Berlin assiégée, nous devrions un certain respect à leurs idées ?
Autres personnes mourant pour leurs idées. Reste à savoir qui a raison parmi elles.
Autres personnes mourant pour leurs idées. Reste à savoir qui a raison parmi elles.
Le procédé peut vite tourner au ridicule : dans le cas d’une guerre, par définition, des gens sont morts pour des causes diamétralement opposées. À laquelle doit-on le respect ? Que dire, d’ailleurs, de ceux qui ont courageusement sacrifié leur vie contre l’idée même de démocratie ? Car si des gens sont morts pour le vote, d’autres sont également morts contre : qu’en dire alors ? Mourir pour des idées, nombreux sont ceux qui l’ont fait. Il est peu certains que tous soient aussi respectables à nos yeux : je ne suis pas de ceux qui loueront l’héroïsme de Dominique Venner, qui s’est suicidé en plein Notre-Dame pour protester contre le mariage pour tous, la décrépitude des valeurs de la France et autres idées du même acabit. Si, véritablement, toute cause pour laquelle on meurt, devrions nous alors, en toute logique, honorer la mémoire de ceux qui se sacrifient pour les sombres desseins de Daesh ? Cela me semblerait, pour le moins, peu souhaitable.
En tant qu’historien, on est vite obligé d’accepter de mettre de côté ses propres convictions lorsqu’on analyse le passé : c’est un sujet récurrent ici. Cela signifie également de comprendre que le mal a pu, par le passé, être fait par des gens qui croyaient en toute sincérité faire le bien, et donc sortir de ce manichéisme que je reproche tant à Henri Guillemin. Or, faire cela, c’est comprendre que bien des gens ont sacrifié en toute sincérité leur vie pour des idéaux que nous ne pouvons en aucun cas cautionner. Que des gens soient morts pour une cause n’est donc pas gage d’honorabilité. Sur un plan purement logique, l’argument selon lequel « des gens sont morts pour que tu votes » ne tient pas. Qu’en est-il sur le plan historique ?
Des gens sont morts pour le vote : pendant la Révolution ?
L’histoire du droit de vote est une chose longue et complexe, essayons donc de la centrer sur le suffrage universel. Masculin, la plupart du temps (ce qui, en soit, remet en question la notion même d’universel, mais passons : les choses vont être assez compliquées ainsi). Le suffrage universel, même limité aux hommes, n’était déjà pas en soi quelque chose de logique. Les Révolutionnaire de 1789 étaient loin de le privilégier. L’idée était à l’époque que l’exercice de la politique, et par extension, le vote, nécessitait une certaine éducation. Et quel meilleur moyen de vérifier que quelqu’un est assez instruit que d’étudier ses revenus ? On considérait à l’époque, et ce serait le cas pour plus de cinquante ans, que la richesse était synonyme de responsabilité, et donc de compétences. Fort heureusement, de nos jours, les choses ont bien changé : les riches ne sont plus les seuls à voter (ils sont par contre les seuls à être élus, mais n’entrons pas dans les détails inutiles !).
En août 1792, cependant, le peuple parisien légèrement remonté par le manifeste de Brunswick craint une trahison de Louis XVI et le renverse. En urgence, il est donc décidé de mettre en place un nouveau régime, républicain cette fois-ci. Une nouvelle assemblée doit être chargée d’en préparer la constitution : la Convention, et il est décidé de l’élire au suffrage universel masculin début septembre. C’est une véritable révolution dans la mesure où, neuf mois plus tôt, venait d’entrer en vigueur une constitution mettant en place un régime de monarchie constitutionnelle où ne votaient que les plus riches.
N’idéalisons néanmoins pas ces élections : elles se déroulent en effet dans un climat de tensions extrêmes, avec une population parisienne aux abois et des armées d’invasion en approche, et la participation y reste terriblement basse (11% environ) : c’est une constante de la période, quel que soit le type de suffrage. Rapidement dominée par les Montagnards (pour simplifier à l’extrême en attendant d’en parler plus largement : les forces de gauches liées à la population parisienne, notamment représentées par Robespierre, Danton, Marat…), la Convention se met à rédiger un texte constitutionnel : la Constitution de l’an I.
La Constitution de l’an I est probablement le texte constitutionnel le plus démocratique de la France. Elle ne fut jamais appliquée. (Lire en ligne)
La Constitution de l’an I est probablement le texte constitutionnel le plus démocratique de la France. Elle ne fut jamais appliquée. (Lire en ligne)
Ce texte, promulgué à l’été 1793, est sans aucun doute possible la constitution la plus démocratique qu’ait connue la France : suffrage universel masculin, maillage assez fort d’assemblées locales ayant un impact sur la préparation des lois, exécutif faible, nombre de droits garantis et, surtout, droit (et devoir) d’insurrection contre le pouvoir si celui-ci outrepasse ses droits. Oui : alors que notre loi actuelle nous force à demander l’autorisation pour manifester notre mécontentement, les Montagnards voulaient donner au peuple le devoir de se rebeller contre un gouvernement trop pressant.
Cette constitution ne fut néanmoins jamais appliquée : la France était alors en guerre tant intérieure qu’extérieure, ce qui nécessitait des actions rapides totalement contradictoires avec la mise en place d’un régime si ambitieux. Le texte fut donc repoussé, en attente de la paix. La chute de Robespierre, en juillet 1794, et de fait, la fin des Montagnards, scella le sort de cette Constitution. Si des gens ont pu mourir, à cette époque, pour le suffrage universel, ce seraient donc Robespierre et ses alliés. Mais leur combat était bien plus vaste et impliquait de profondes modifications sociales, bien éloignées du simple « choix du meilleur candidat parmi une liste déterminée ».
Dans tous les cas, la chute de Robespierre marqua l’émergence d’une nouvelle force hétéroclite, les Thermidoriens, plus modérés, et qui œuvrèrent à la mise en place du Directoire, régime conçu par et pour la bourgeoisie, avec retour du suffrage censitaire et création de l’ancêtre de notre Sénat, le Conseil des Anciens, à l’origine d’une aberration démocratique dont nous parlerons un jour.
Après la Révolution : le suffrage pour tous, c’est bien pratique
L’arrivée de Napoléon Bonaparte au pouvoir en 1799 vit le retour du suffrage universel (masculin) : le Premier Consul et futur Empereur avait bien compris l’intérêt d’une voix populaire judicieusement guidée, et eut recours (comme ensuite son neveu) au plébiscite pour affirmer sa politique autoritaire. Il expérimentait là quelque chose qui se vérifie de nos jours encore : associé à une bonne propagande ou, du moins, à de bons réseaux d’influence, le suffrage universel est un moyen radical de donner une fausse légitimité au pouvoir. Du reste, les institutions démocratiques de l’Empire ayant un pouvoir plus que limité, les votes n’avaient en temps normal qu’un impact réduit.
Sous la Restauration, de 1814 à 1830, le suffrage redevint censitaire et limité à ceux qui pouvaient payer l’énorme somme (pour l’époque) de 300 francs. Il est intéressant de voir qu’à l’époque, les plus fervents défenseurs d’un suffrage très élargi furent… ceux qui étaient plus royalistes que le roi, et lui reprochaient sa modération. Ils avaient bien compris, en effet, que les populations paysannes (représentant la majorité du pays) étaient facilement soumises aux notables et aux clergés locaux, et qu’il était donc très facile de profiter d’elles. C’est ainsi qu’au début du régime, les ultra-royalistes purent réellement troller en proposant un abaissement du cens à 50 francs, dépassant de loin les attentes de la gauche de l’époque.
Cet usage fut par la suite constant : lorsque le suffrage universel (toujours masculin) fut adopté pour la Deuxième République, en 1848, les élections virent une victoire massive des conservateurs (souvent à tendance royaliste) puisque, pour la première fois, les campagnes pouvaient parler. Alors que les populations ouvrières de Paris étaient très politisées, les populations paysannes se sont majoritairement contentées de suivre l’avis de notables, comme ceux-ci s’y attendaient. Quelques années plus tard, lorsqu’il transforma la République en Empire, Napoléon III comprit également l’utilité du suffrage universel habilement dirigé. Ce fut le début des grandes campagnes politiques visant à assurer la popularité d’un individu pour défendre sa politique, mais aussi du renforcement de méthodes plus ouvertement douteuses, comme le principe de la « candidature officielle ».
Désigner le candidat ayant la faveur du pouvoir et lui donner plus de moyens a longtemps été une pratique courante.
Désigner le candidat ayant la faveur du pouvoir et lui donner plus de moyens a longtemps été une pratique courante.
En 1870, le choix du suffrage universel pour la IIIe République s’imposa à nouveau, sauf pour l’élection du Président de la République. La gauche craignait en effet que cela ne serve qu’à encourager l’émergence d’un nouveau dictateur ayant fait l’objet d’une promotion soignée. C’est avec connaissance de ce passé qu’il faut lire les doutes de la gauche qui protesta, dans les années 1960, contre le rétablissement du suffrage universel à l’élection présidentielle par un De Gaulle qui rappelait par certains aspects Louis-Napoléon Bonaparte.
Dès la Troisième République, néanmoins, la plus grande partie de la classe politique, royalistes inclus, avait saisi l’utilité du suffrage universel. Non seulement la population est manipulable (c’était encore plus vrai à l’époque où le vote n’était pas secret), mais en plus, en élisant ses représentants, elle devient responsable de leur politique, et a donc beaucoup moins de raisons de se rebeller. Ceux qui ont voté Hollande en 2012 en savent quelque chose…
La route vers le suffrage universel a-t-elle tué ?
Le suffrage universel (masculin) a donc été adopté pour la première fois en 1848. Cette révolution, peu connue, mérite qu’on s’y attarde (et on le fera probablement dans un prochain VVS) : elle fut en effet très rapide, et le sang ne fut que peu versé. Le fait que la garde nationale soit restée neutre durant les événements a certainement joué, et le nombre de morts de la Révolution de 1848 est bien inférieur à celui des gens qui furent tués sur les barricades quelques mois plus tard, lorsque le gouvernement conservateur revint sur sa politique sociale. Cette fois-ci, donc, les gens ne moururent pas tant pour le suffrage universel qu’à cause de ceux qu’ils avaient élus grâce à lui. Paradoxe…
Les journées de juin 1848 (vues, ici, par Horace Vernet) ont vu bien plus de gens mourir pour leurs droits sociaux que n’avaient péri de gens pour le suffrage universel, quelques mois plus tôt.
Les journées de juin 1848 (vues, ici, par Horace Vernet) ont vu bien plus de gens mourir pour leurs droits sociaux que n’avaient péri de gens pour le suffrage universel, quelques mois plus tôt.
De même, lorsque le 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte fit son coup d’État, bien peu nombreux furent ceux qui, dans les classes populaires, se dressèrent pour soutenir une République qui les avait totalement déçu. Le passage à l’Empire autoritaire se fit dans une douceur, certes relative, mais assez nette pour être soulignée. Ceux qui critiquent les abstentionnistes devraient d’ailleurs se souvenir de cette leçon : ce n’est pas l’irresponsabilité de ceux qui détournèrent le regard qui est en faute, mais celle de ceux qui les avaient déçus.
Il serait néanmoins malhonnête de dire que personne n’est mort pour le suffrage universel. Jusqu’à 1848, plusieurs émeutes, parfois violentes, tentèrent d’établir une République abolissant le suffrage censitaire, et toutes échouèrent dans le sang (l’une d’elles est d’ailleurs mise en scène de façon spectaculaire dans Les Misérables, de Victor Hugo : le soulèvement de 1832). Mais cela ne doit pas cacher que le suffrage universel fut finalement l’œuvre des élites, qui, très vite, l’adaptèrent à leurs besoins.
L’isoloir a été une conquête longuement attendue par les forces de gauche, protestant contre les pressions dans les bureaux de vote.
L’isoloir a été une conquête longuement attendue par les forces de gauche, protestant contre les pressions dans les bureaux de vote.
Il y eut néanmoins des luttes pour en tirer le meilleur : la conquête de l’isoloir en fait partie. Il faut ainsi souligner le courage des ouvriers qui bravèrent sous la Troisième République le regard de leurs collègues pour voter contre le candidat officiel, au risque de se faire démolir ensuite par des hommes à la solde du patron. Ce n’est en effet qu’en 1913 que le bulletin secret fut enfin acquis.
De même, la lutte pour le suffrage des femmes doit être retenue (on y retrouvera d’ailleurs une longue obstruction de ce cher Sénat). Néanmoins, ces luttes concernaient plus l’égalité des droits que le suffrage lui-même et, pour le coup, ce combat pour l’égalité est loin de s’être arrêté avec la loi de 1945, n’en déplaise à ceux qui croient qu’avec le droit de vote, la parité totale fut atteinte. Il n’en reste pas moins que, du fait de cette longue lutte, les femmes abstentionnistes d’aujourd’hui peuvent se voir reprocher de faire honte à la mémoire des suffragettes en plus de celle de « ceux qui sont morts pour le vote ».
Repenser le vote, aujourd’hui
Les schémas décrits plus hauts sont encore vrais aujourd’hui : le suffrage universel est une arme merveilleuse pour un pouvoir politique et économique qui peut facilement guider la ligne directrice des médias. La grand’messe du 20 heures a remplacé celle du dimanche, mais les moyens d’influence sont toujours aussi forts. Ils sont même renforcés par le jeu des sondages, dont il est aisé de comprendre l’utilité politique. Les expériences en psychologie permettent en effet de voir à quel point ce genre de « classement » peut jouer un rôle. De même, des études récentes nous prouvent qu’un simple changement du référencement des articles par Google peut changer jusqu’à 20 % des intentions de vote. Tout cela ne peut que nous appeler à une méfiance renforcée, dans la mesure où nous ne choisissons jamais ceux pour qui nous aurons la possibilité de voter.
Ceux qui se sont battus pour le droit de vote n’espéraient certainement pas un système aussi facilement détourné : ils auraient certainement été les premiers à le critiquer et vouloir le pousser plus loin. Or, qu’est-ce que l’abstention, sinon contester un système de vote qui ne remplit pas ses objectifs ? En appeler à la mémoire des morts est illusoire, dans un cas comme dans l’autre, car ils sont morts, et nul ne saura jamais quel comportement ils auraient attendu de nous… S’ils en avaient attendu un.
Que ce soit pour s’abstenir ou pour voter, les arguments de fond existent et gagneraient à être utilisés. Celui, purement émotionnel, du respect dû aux morts, me semble en revanche totalement fallacieux. Chers votants, s’il vous plaît : si c’est là votre seul argument, abstenez-vous (de l’utiliser, tout du moins).
Messages
1. « Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, 13 décembre 2015, 12:17
Et surtout, je ne vois pas en quoi mourir pour une idéologie quelconque valide celle ci. On meurt très volontiers pour les pires daubes possible et imaginables, et l’argument à la culpabilisation est bon pour la poubelle.
1. « Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, 13 décembre 2015, 13:01
Très juste. D’ailleurs pour les 3 religions monothéistes, le martyr est, ou a été, un idéal de vie !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!Ce qui ne suffit pas de rejoindre les rangs des croyants.
2. « Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, 13 décembre 2015, 12:30
Merci pour cette belle leçon d’histoire sur le vote.
3. « Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, 13 décembre 2015, 13:05, par arnold
la vidéo est ici : https://www.youtube.com/watch?v=5vdvbEGzoIg
Nous ne manquerons pas de regarder :
Je ne vote pas. Pourquoi ? Peut-être parce que le système électoral lui-même ne me convient pas.
ici : https://www.youtube.com/watch?v=7F84bMZxcUk
4. « Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, 13 décembre 2015, 13:56, par 4556777
C’est assez extraordinaire qu’on en soit encore à savoir s’il faut ou non voter. Les absentionistes veulent quoi ? Le fascisme et ses pourris qui dirigent tout ? Le communisme ou se sont les médiocres et parfois les corrompus qui décident ? Le choix est assez large pour se déplacer .
1. « Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, 13 décembre 2015, 14:56, par alain chancogne dit A.C
non !
ya pas de listes de CONS !!
T’as pas pu en constituer, banane ?
Choix"large" ?
OUI mais pas mon cul pour permettre de me faire baiser, CITOYEN !!
:)
2. « Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, 13 décembre 2015, 15:01, par ollivier
"le choix est assez large pour se déplacer". Dans le genre n’importe naouak c’est le pompom !!!
3. « Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, 13 décembre 2015, 16:59
Le bon argument aurait plutôt été, vu de son côté anti-abstention : si on ne trouve pas son bonheur dans le choix proposé, on peut voter blanc.
Pour ce qui est de la largeur... Au 1er tour, choix large mais dans un jeu pipé (c’est étudié pour !). Au 2ème, choix étriqué entre les racistes assumés et ceux qui votent l’état d’urgence et s’en prennent aux militants, au droit de manifester etc. (et qui utilisent la peur, des islamistes, du FN, pour arranger leurs petites affaires)
Voter ou non dépend pour moi de la réponse à la question : dans quel cas (suite aux élections) le camp de l’émancipation des travailleurs se retrouvera-t-il dans la moins mauvaise situation ?
Je ne sais pas comment trouver la sortie, je ne sais pas d’où va émerger une ébauche de solution, mais ce que je sais c’est que si on continue comme ça avec cette fausse alternance construite sur la même politique répondant uniquement à l’intérêt des capitalistes, on va dans le mur (on va poursuivre la régression sociale jusqu’à un niveau catastrophique).
Et donc en ce qui me concerne c’est fini, je ne joue plus ce jeu. Car à force de voter pour le moins pire, je m’aperçois qu’il n’y aura bientôt plus que le pire. Et ceux qui pensent faire leur devoir en votant, que je respecte malgré la différence d’appréciation, je pense qu’ils ne font que reculer pour mieux sauter, ils ne font que retarder l’échéance. Il y a des réalités qu’il va bien falloir percuter de plein fouet un jour ou l’autre....
Oc
4. « Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, 13 décembre 2015, 18:20, par tché 66
Mourir pour des idées,l’idée est excellente,moi j’ai failli mourir de ne l’avoir pas eu. Car tous ceux qui l’avaient multitude accablante ,en hurlant à la mort me sont tombés dessus. Mourir pour des idées d’accord mais de mort lente, d’accord mais de mort lente.......etc BRASSENS.
5. « Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, 13 décembre 2015, 19:07, par 655543998
Effectivement il y a le vote blanc qui est un vrai signal de protestation.Chez les abstentionistes je pense que la majorité se fout de tout , tout en attendant tout de l’état (le boulot et même le bonheur). Et puis il y a LO ,NPA, le FDG tout de même.Ce n’est pas votre cas ,mais je suis sur que l’abstention est le plus sur moyen de laisser tout le pouvoir aux partis que vous dénoncez !Vous semblez assez lucide pour savoir que la révolution c’est pas pour demain. Des vrais révolutionnaires il n’y en a pas eu plus d’une douzaine.Ils ont fini en prison ,oubliés de tous ,quant ils ne se sont pas fait cracher dessus par les CHE de salon.
6. « Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, 13 décembre 2015, 21:40
LO ,NPA, le FDG
En dehors de l’encaissement des subsides de l’état aux partis politiques tu peux me dire qu’est-ce qu’ils ont réalisé de concret depuis 30 ans au moins ???
A part collecter des voix de militants et citoyens sincères au premier tour pour les refiler à ceux qui nous entubent au deuxième au nom du Front républicain ???
Alors soit "brave", (Gentil - NdA), comme on dit à Marseille. Rien ne t’empêche d’aller te faire entuber personnellement, mais tenter de convaincre les autres victimes de faire le trottoir avec toi c’est pas bien.
D’ailleurs regarde bien. Finalement il reste qui au résultat des courses : Quelques nazis, (Très peu) et des gogos qui les suivent et vont tomber de bien haut...
Quelques égarés qui viennent de découvrir qu’il existe des partis politiques...
Quelques autres égarés à la recherche du "père" protecteur et qui n’arrivent pas à le "tuer" même s’il est indigne.
Et ??? Et ???...
Et des ABSTENTIONNISTES. Plus de la moitié des inscrits du corps électoral.
Pourtant, lors du vote contre le Traité européen, tu sais celui contre lequel on a TOUS voté de l’Extrème Droite à l’Extrême gauche et que nos élus de tous bords nous ont volé à Versailles contre 8000 euros mensuels, il y en avait combien, d’abstentionnistes ?
Je vais te dire : Même pas 20%.
Alors t’as absolument raison, il y a plein des cocus dans le coup. je dirai même "tout le Monde", à part le 1% d’ordures qui mènent le bal et leurs mercenaires plus ou moins élus par une minorité.
Il y a NOUS, qui n’avons pas voté et qui savons que nous le sommes, cocus, et refusons de le rester tout en sachant aujourd’hui qu’aucun vote ne pourra changer les choses... Faudra certainement des moyens bien plus coercitifs.
Et LES AUTRES, ceux qui y sont allés voter, et qui en plus l’ignorent, qu’ils sont cocus, par manque d’éducation politique ou connerie pure et simple, ou bien ceux qui font semblant de ne rien voir par lâcheté ou lucre...
Et qui continuent à se faire enfiler. Et contribuent à faire enfiler les potes et les voisins.
A ton avis, qui est le mieux placé pour voir la vraie situation autour de lui ???
Et prendre éventuellement les mesures qui s’imposent ?
Je te laisse réfléchir à la question.
A moins que tu ne fasse partie du 1% en question ou de ses mercenaires tu devrais y répondre assez rapidement si tu as au moins un neurone dans le crâne.
G.L.
7. « Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, 14 décembre 2015, 09:07
"""LO ,NPA, le FDG
En dehors de l’encaissement des subsides de l’état aux partis politiques tu peux me dire qu’est-ce qu’ils ont réalisé de concret depuis 30 ans au moins ???
"""}
tu dois pas sortir beaucoup !! et ton fantasme de subsides pour LO,NPA quelle rigolade !!!
Trop d’electoralisme ? oui peut être,des erreurs oui, mais toujours du coté des travailleurs et expliquant que c ’est nos luttes,qui ferons la différence pas le vote !
je vote blanc,dommage qu’il ne soit pas comptabilisé.
8. « Des gens sont morts pour que tu votes ! » Est-ce si vrai ?, 14 décembre 2015, 13:08, par AC lautre
Ha ha je croyais que la "moutruche" était une espèce en voie de disparition ! Ben non en vl’a une, feu à volonté et on l’empaille !