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Des paroles et des actes ou une circulaire inappliquée ?

par Le MRAP

Publie le mercredi 4 décembre 2013 par Le MRAP - Open-Publishing

La circulaire du 26 août 2012 prévoit de rechercher des solutions
alternatives aux bidonvilles et aux squats, principalement par
l’établissement d’un diagnostic global (autour des problématiques telles
que la situation administrative, l’état de santé, le logement, l’emploi,
la scolarisation, etc.) autant qu’individualisé (autour des
problématiques de chaque familles et de leur projet).

Le 2 décembre au matin à Lyon, les forces de l’ordre, intervenues pour
l’évacuation d’un immeuble, ont dispersé violemment, avec l’usage de gaz
lacrymogènes et de matraques, les familles et ceux qui leur apportaient
leur soutien.

Le 30 novembre à Villeurbanne, la police avait contraint les habitants
d’un squat à recevoir des familles qu’elle venait d’expulser de leur
lieu de vie en toute illégalité.

Le 28 novembre à Nantes, deux terrains avaient été évacués et les
personnes qui les occupaient ont été, là aussi, accompagnées par la
police vers des terrains déjà occupés par d’autres familles et y avaient
été installées de force.

Faut-il voir une convergence entre ces événements ?

Une nouvelle étape semble avoir été délibérément franchie dans le
harcèlement des familles roumaines qui se réfugient dans des squats ou
des bidonvilles.

Curieuse interprétation de la circulaire du 26 août 2012 qui prévoit la
recherche de solutions alternatives aux bidonvilles et aux squats, et
non le déplacement forcé de l’un à l’autre, imposant - autant aux
expulsés qu’à ceux qui sont contraints de les accueillir - un
inacceptable arbitraire policier.

Le MRAP dénonce cette politique inhumaine d’expulsions systématiques,
avec atteintes aux droits les plus élémentaires des personnes, qui
s’accompagne maintenant de violences policières.