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Dette publique et campagne présidentielle

par Ian

Publie le vendredi 20 janvier 2012 par Ian - Open-Publishing
10 commentaires

La question de la dette publique va prendre une importance capitale dans la campagne présidentielle. Qui veut faire payer la dette aux travailleurs, qui veut la faire payer en prenant sur les profits, qui demande son annulation ? Petit tour d’horizons des différents candidats à la présidentielle - en s’appuyant sur les éléments de programme en ligne sur les sites de campagne principalement, parfois aussi sur le site de l’organisation ou sur des déclarations publiques - sur ce point qui révèle bien des choses. En effet, l’appréciation de la dette publique et de ce qu’il faut en faire est souvent révélatrice de choses bien plus profondes chez les politiques, cette question est traversée par les différents profils, solutions de repli nationaliste, solutions de soumission aux intérêts de la bourgeoisie, logique de rupture... Afin d’organiser un peu l’analyse, les différents candidats sont rangés par grandes catégories liée à leurs réponses à la dette, cela ne signifie évidemment pas qu’au sein d’une même catégorie, leurs partis soient tous à mettre dans le même sac.

Par souci d’économie de place, la suite sur : http://red-and-rude.blogspot.com/20...

Messages

  • Comment sommes-nous passés, d’une société où, malgré toutes les imperfections humaines et sociales, l’économie travaillait pour l’homme, à une société où l’homme travaille pour l’économie et l’économie pour la finance ?

    Au centre de ce changement de nature, il y a, en France, la loi du 3 janvier 1973. Cette loi à peu près inconnue du grand public a en effet bouleversé l’organisation de la finance, et ses rapports avec l’État, garant de l’intérêt général. En effet, cette loi, directement inspirée du système américain de la FED (réserve fédérale américaine), interdit à la Banque centrale de faire des avances au Trésor. Dit autrement, de prêter directement à l’État de l’argent à taux zéro ou à un taux équivalent à celui qui prévaut lorsque la Banque centrale prête de l’argent aux banques.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/loi-1973-prets-etats-banques-privees-interdiction-banques-centrales-argent-taux-zero-jean-luc-schaffhauser-269187.htm

  • La dette publique,l’érection présidentielle rien à battre.

    Vos sympathiques députés européens-nes (conservateurs et sociaux démocrates) ont voté l’augmentation d’une de leurs indemnités de 1500€ en 2010 et 1500€ en mars 2011 augmentant de façon substentielle les frais de fonctionnement du parlement, c’est pas la crise pour tous-tes.

    Le type des sacrifices pour la fRance s’est augmenté de 172%, il a multiplié le budget de l’élysée par 4, la dette est passée entre 2007 et 2011 de 1150 milliards€ à 1800 milliards d’€ et il veut faire encore des économies sur les retraites, les minima sociaux, travaillez gratuitement et vous vous réinsèrerez...

    Et maintenant vous allez déposer votre petit bulletin pour un radis rose qui déclarait en pleine bérézina contre la casse des retraites : "IL Y A DES SYNDICATS QU’IL FAUT CASSER". Un triste sire qui n’a rien non plus à proposer au niveau du social que le programme de la CFDT.

    Tant va la cruche à l’eau qu’un jour, elle se casse et CELA NE SE DECRETE PAS.

    C EST DANS LA RUE QUCA SE PASSE.

  • La dette, la dette, la dette... Je demeure perplexe. Plus le temps passe (et plus je "fréquente" sur la dette), plus je me demande si nous ne sommes pas tombés dans un piège grossier, poussés dans le dos par les clubs. La meilleure défense n’est pas forcément Attac (et la meilleure attaque n’est pas forcément la Défense...). Nous nous attardons à décortiquer des mécanismes financiers pour finalement dire "aux gens" que c’est une vilaine dette (ce que "les gens" savent intuitivement). Ce faisant, nous jouons sur le terrain de l’ennemi qui peut très bien se sortir de ce mauvais pas (comme il le fait en Argentine). Le déficit budgétaire, à la rigueur, serait intéressant à éplucher et permettrait de déboucher sur des offensives multiples sur "salaires - temps de travail - contrôle des comptes", en attendant une bonne occasion d’offensive générale. Entre prendre sur les profits et couper les robinets du profit et de la consommation, il n’y a pas photo. Comment peut-on oublier l’Histoire et que c’est au niveau des robinets de ça se joue !

    • 200 % d’accord.

      C’est sans doute important de savoir comment marche "leur dette" MAIS ce n’est pas notre tâche de populariser cette explication.

      L’erreur serait de comparer (comme je l’ai vu souvent) la dette et le cancer. Pour traiter un cancer il faudrait savoir comment il "fonctionne" - à supposer que ce soit juste (moi je crois que des tas de cancers aujourd’hui sont soignés sans qu’on sache comme ils fonctionnent) on n’est pas là pour soigner ....le capitalisme....

       ;-)

      LL

    • Peut-être que "les gens savent intuitivement" qu’il s’agit d’une "mauvaise dette", mais autour de moi, chez les collègues, le bourrage de crâne sur les dépense publiques trop importantes fonctionne quand même partiellement, et je trouve important de déculpabiliser les travailleurs quant à la légitimité de revendiquer (des SP, des augmentations de salaire direct, la défense du salaire indirect...). Et je pense, comme dit à la fin de ce texte, que ça passe par expliquer que le déficit (et donc a fortiori la dette) est due à 100% à la bourgeoisie (dumping social, intérêts...).

    • Pourquoi ne pourrait-on pas faire d’explication, d’éducation populaire en expliquant ce qu’est cette dette, sa légitimité, comment on se fait embobiner par les médias et les discours politiques( de droite et de gauche), comment fonctionne la BCE, pourquoi les différents traités sont des arnaques, etc ?

      Partout des groupes s’organisent pour se renseigner sur toutes ces données et sur ce qu’on veut nous faire avaler. Je trouve ça très bien , même si c’est Attac qui s’en charge .... n’ayant pour l’instant pas vu, entendu, de groupe politique, de parti, esquisser un début de phrase allant dans ce sens. le peuple est sans doute trop c...?

    • Expliquer fait partie de notre tâche quotidienne, bien sûr. Mais expliquer ce qu’est une dette "bancaire" (d’État ou de ménage) et donc la création monétaire ne débouche pas naturellement sur des actions immédiates. Le déficit, lui, est tout proche de notre schématèque mentale : les dépenses et les recettes, pourquoi ces dépenses-là, pourquoi pas ces recettes-là, etc. Ne s’agit-il pas, avant tout, de créer et d’entretenir l’agitation antisystème, de la délimiter pour permettre des actions collectives (ouvertes). Les collectifs "dette" actuels, si j’en juge par leurs propres discours, sont bien incapables d’agiter quoi que ce soit et, d’une certaine manière, nous détournent de nos objectifs.

    • Le message disant qu’aucun groupe politique n’a equissé un mot d’explication sur la dette est pour le moins exagéré, la phase et le NPA ont sorti un 4p, j’ai vu un tract de la CNT là-dessus, Poutou en parle souvent dans ses itw...

    • Je ne vois pas trop comment lutter contre quelque chose qu’on ne comprend pas ou dont on ne perçoit qu’évasivement les tenants et aboutissants.

      Lors du TCE, c’est ce qui s’est passé : des groupes se sont constitués pour essayer ce comprendre ce que voulait dire cette arnaque. Chouard , Attac nous ont beaucoup aidés par leurs interventions, leurs conférences, leurs explications. Jusqu’à ce 53% de "non".
      Cela ne nous a pas jetés dans la rue ( et comme toi je le déplore) mais à une prise de conscience de ce qui se tramait.

      Aucun parti, aucun syndicat ne nous a alors exhortés à manifester, à prendre les armes alors .... ils étaient bien trop déçus de ce "non ".

      J’ai bien peur que ce soit pareil aujourd’hui. Beaucoup de critiques, beaucoup de polémiques ... Pour quel résultat ?

      Laissez-nous au moins essayer de comprendre pourquoi nous nous battrons. Nous ne sommes pas des veaux.

      C’est vrai, il y a eu un "4 pages" du NPA ...What else ?