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Deux ans et demi après l’« affaire », Leonarda est serveuse au Kosovo
Publie le mercredi 16 mars 2016 par Open-Publishing4 commentaires

Le prénom reste associé à la mobilisation de la jeunesse contre François Hollande. Quatre syllabes synonymes d’une affaire qui a empoisonné le début du quinquennat.
Celui de Leonarda, une adolescente interpellée en octobre 2013 lors d’une sortie scolaire pour être expulsée vers le Kosovo, d’où son père, en situation irrégulière, est originaire. A l’époque, le sort de la jeune Rom scandalise une partie de la gauche, indignée que les autorités françaises puissent traiter ainsi une collégienne. La jeunesse s’en émeut aussi. Et se mobilise. Des lycéens manifestent pour réclamer son retour en France. Un rapport administratif est établi pour vérifier la conformité des conditions de son arrestation avec la loi. Le lendemain de la remise de ce document au ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls, le président de la République en personne prend la parole. Pour Hollande, l’administration n’a commis aucune faute en arrêtant l’adolescente. Pour calmer la jeunesse, il propose tout de même un traitement de faveur à la collégienne : « Si elle le demande, un accueil lui sera réservé, et à elle seule. »
Elle n’a pas renoncé à son rêve de vivre en France
Mais Leonarda ne l’entend pas de cette oreille. Non, elle n’a pas l’intention de venir en France sans sa famille. Elle répond vertement au chef de l’Etat, depuis Mitrovica, au Kosovo. « J’ai pas envie de quitter ma famille. Un jour ou l’autre, je rentre en France », tonne-t-elle à la télévision. En délicatesse avec une partie de sa famille politique qui le juge « inhumain », Hollande essuie en outre les foudres de la droite qui s’insurge du manque d’autorité du président dans cette « affaire ».
Leonarda, elle, vit désormais au Kosovo. Mais elle n’a pas renoncé à son souhait de retrouver la France. « Pour le moment, mes parents sont en contact avec des assistantes sociales et l’ambassade pour trouver une solution, écrit-elle sur le réseau social Facebook. La vie est dure ici. Mon père est malade. La maison n’est pas beaucoup chauffée. » Aujourd’hui âgée de 17 ans, elle ne va plus à l’école. « Car je dois travailler », nous confie-t-elle. Elle est serveuse dans un restaurant de Mitrovica. Trois fois par semaine, elle suit tout de même des cours de français, pour se remettre à niveau. « Parce que je veux revenir en France », insiste Leonarda, qui n’a toujours pas digéré ce qui lui est arrivé : « J’en veux encore à Hollande. Il a gâché ma vie. »
Messages
1. Deux ans et demi après l’« affaire », Leonarda est serveuse au Kosovo, 16 mars 2016, 14:18, par Claude Denais
Peut-être faudrait-il inciter les organisations de jeunesse à inclure la défense de son cas lors des manifestations du 17 et du 31 mars ? Voilà une belle perspective de mobilisation ! Sans oublier le nécessaire retour en France de son père, si attachant, et si attaché à la France !
2. Deux ans et demi après l’« affaire », Leonarda est serveuse au Kosovo, 16 mars 2016, 14:58, par Correktor
Mon père est malade. La maison n’est pas beaucoup chauffée. Ce con là est passé à Direct énergie.
3. Deux ans et demi après l’« affaire », Leonarda est serveuse au Kosovo, 16 mars 2016, 17:04
Et s’il reste de la place sur les banderoles, on pourrait rajouter Remi Fraisse aussi dont un policier à Rouen disait "il l’avait mérité".
4. Deux ans et demi après l’« affaire », Leonarda est serveuse au Kosovo, 17 mars 2016, 00:05
Pour avoir visité le Kosovo il y a moins de deux ans , pas envie d’y retourner .
Pristina à voir à pas vraiment à revoir.
Leonarda est jeune , ses parents n’ont pas été très malins dans cette affaire .