Accueil > Deuxième #NuitDebout à Paris

Deuxième #NuitDebout à Paris

par Aspaar

Publie le samedi 2 avril 2016 par Aspaar - Open-Publishing
2 commentaires

Deux mille Parisiens ont occupé la place de la République hier soir pour la deuxième "Nuit Debout", après la mobilisation la veille contre la loi Travail et l’évacuation des manifestants vendredi au petit matin.

Au delà de la contestation contre la loi El Khomri, de nombreux débats sur des sujets de société ont été organisés. "La loi travail a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de notre indignation (...). A la convergence des luttes sociales et écologistes puis de la mobilisation étudiante, notre mobilisation vise d’abord à rassembler et à libérer une parole citoyenne inaudible dans les cadres étriqués de la représentation politique traditionnelle.", expliquait la page Facebook de la "Nuit Debout".

Si les manifestants réclamaient au départ le retrait de la loi El Khomri, de nombreux débats et des discussions sur différents thèmes ont été organisés dès le début de la soirée : 35 heures, état d’urgence, politique étrangère ont fait partie des sujets abordés. Des tentes ont été installées pour accueillir ceux qui comptaient passer une seconde nuit sur la place.

« Comment rassembler ? Comment occuper la place jusqu’à lundi ? On fait quoi après ?... », se demande-t-on ce soir. Puis un Espagnol prend la parole, il dit avoir participé au mouvement des Indignés : « A mon avis, il faut qu’on s’organise. Je propose le modèle qu’on avait suivi à Madrid. » Assentiment général.
« J’ai discuté avec nos camarades de Podemos, ils ont commencé encore moins nombreux et étaient rapidement 5 000. Si on occupe toute la place, les autorités ne pourront plus nous déloger, sans être très violents », lance ensuite une femme à l’assistance, qui appelle à organiser des brigades dans le métro pour inciter des gens à participer.

Plusieurs grandes banderoles colorées en tissu apparaissent, représentant deux scènes avec des poissons. « Il y a la situation aujourd’hui avec des petits poissons désorganisés qui se font manger par un gros, mais aussi les petits poissons qui s’organisent pour chasser le gros », explique Corentin Vacheret, 25 ans, au chômage. La veille au soir, avec six autres personnes qu’il a rencontrées, ils ont décidé de fabriquer ces affiches, à partir d’un symbole « qui représente bien ce qu’on voudrait qu’il se réalise à travers ce mouvement, et qui tombait aussi bien pour le 1er avril ».

"On prend les choses en main"

Arthur, étudiant et stagiaire a revendiqué la volonté de "construire ce pour quoi on est d’accord, ensemble". Ce membre du collectif "Convergence des luttes" a souligné l’importance d’unir "les lycées, les salariés, les chômeurs, les réfugiés". "On prend les choses en main", a ajouté le jeune homme alors que "cela fait des années qu’il y a une ambiance moribonde en France". Selon lui, l’idée de la "Nuit Debout" a été reprise dans 22 villes en France.

Ces rassemblements sont la preuve que les gens sont en colère mais on ne sait pas ce que cela peut donner.

Portfolio

Messages