Dieudonné, Soral, et les autres... : le MRAP portera systématiquement plainte contre les paroles et les gestes antisémites

Le MRAP sera de tous les combats judiciaires contre Dieudonné, Soral et
plus généralement tous ceux et celles qui exprimeront d’une manière ou
d’une autre – par la parole, les gestes ou les actes – des incitations à
la haine et à la violence antisémites. Le MRAP réclamera à l’encontre du
multirécidiviste une condamnation à de lourdes amendes, seule sanction
de nature à toucher celui qui a parfaitement intégré « le système » et
qui aujourd’hui prospère sur la diffusion d’une idéologie antisémite.

Le MRAP reste cependant dubitatif quant aux chances de succès d‘une
procédure administrative qui aurait pour objet d’interdire les
spectacles de Dieudonné. Quelle que soient
les issues de telles interdictions, elles n’empêcheront pas l’antisémite
de prospérer dans les réseaux de la cyber-haine, comme il le fait depuis
dix ans, s’il ne rencontre pas les sanctions pénales qui s’imposent.

Le MRAP rappelle aussi que les débordements antisémites de Dieudonné
profitent d’un contexte favorable. Les discours raciaux et identitaires
qui font flores dans certains cercles politiques, parfois au plus haut
niveau, ainsi que dans certains milieux communautaristes favorisent la
greffe antisémite de Dieudonné.

Ainsi, à l’instar des poursuites qu’il a décidé de mener contre
Dieudonné pour les propos qu’il a tenus sur les chambres à gaz, à
l’encontre de Patrick Cohen, journaliste à « France Inter », le MRAP
entend également poursuivre tous les gestes dits « de la quenelle » qui
auront été effectués sur des lieux symbolisant l’extermination des Juifs
d’Europe, ou devant des synagogues, ou encore sur des lieux qui ne
laissent aucun doute sur leur signification antisémite.

Le MRAP déposera plainte entre les mains du Procureur contre Alain Soral
pour le « salut de la Quenelle » qu’il a effectué devant les stèles du
Mémorial de la Shoah, à Berlin. Il déposera plainte contre X contre les
auteurs des mêmes gestes, photographiés à proximité du Mémorial de la
Shoah à Paris, au « Mémorial des camps de la mort », à Marseille, devant
la « Crèche israélite de Paris », devant une « Maison de retraite
israélite » ou encore devant l’école juive de Toulouse où ont été
assassinés un enseignant et trois enfants juifs .