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Dirigeants des syndicats, rompez avec le gouvernement, cessez toute « concertation », grève générale

Publie le lundi 19 novembre 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

Dirigeants des syndicats, rompez avec le gouvernement, cessez toute « concertation », appelez à la grève générale !

Pas un centime d’augmentation du SMIC, la hausse de dizaines de produits alimentaires de première nécessité, de l’essence, du gaz, des loyers ; l’instauration de franchises réduisant l’accès aux soins ;

l’annonce du passage à 41 annuités pour percevoir une retraite complète ; des dizaines de milliers de suppressions de postes dans la Fonction publique ; la chasse aux sans papiers qui ont toujours le défaut d’être pauvres : voilà la note que présente le gouvernement aux prolétaires, à ceux qui produisent toutes les richesses, qui assurent tous les services, qui effectuent toutes les tâches.

Maintien de la retraite à 15 ans pour les militaires, exonérations de charges patronales, suppressions des droits de succession, cadeaux fiscaux en tous genres, concessions aux futurs médecins, grande compréhension pour les patrons pêcheurs, sollicitude appuyée pour les flics de toutes catégories : voilà le complément de la politique réactionnaire du gouvernement UMP.

Attaqués sur les retraites, traités de nantis par un bourgeois qui s’augmente de 200 %, les cheminots, les travailleurs de la RATP, les gaziers et électriciens ont refusé de se laisser faire, de laisser pleuvoir les coups sans se défendre. La grève est légitime.

Universités cotées donc financées, filières « non rentables » à fermer, mainmise patronale, droits d’inscription à la hausse : la loi Pécresse dite d’autonomie s’en prend au droit aux études du plus grand nombre ; elle applique contre les étudiants, la même politique de privatisation, de baisse des services rendus à la population que Sarkozy entend imposer, au compte de ses amis capitalistes. La grève des étudiants est légitime.
Par milliers, les salariés des services publics feront grève et manifesteront le 20 novembre contre le budget du gouvernement, contre les réductions d’emplois et l’austérité salariale.

Les directions des syndicats pactisent

Le 18 octobre, en distillant leur appel en ordre dispersé, les directions des syndicats de la SNCF, de la RATP, d’EDF et GDF, des sections de la FSU ont appuyé sur le bouton de la journée d’action de 24 heures. À une très forte majorité, les travailleurs ont répondu présents, non parce qu’ils jugent efficaces les journées d’action, mais parce qu’ils tenaient à manifester leur opposition à la politique du gouvernement. Dès lors, les dirigeants de la CGT, de FO, de la CFDT, de SUD ne pouvaient plus utiliser le prétexte si commode des « travailleurs ne sont pas mobilisés »…
Face à la détermination des travailleurs des transports et de l’énergie, les directions nationales des syndicats lancent un mot d’ordre de « grèves reconductibles à compter du 14 novembre ». Cet appel piège la mobilisation parce qu’elle l’émiette, site par site, profession par profession. Contre la politique nationale du gouvernement, la responsabilité des syndicats est au contraire de faire donner le poids national des travailleurs unis. En outre, la revendication de défense des 37,5 annuités est largement noyée, quand elle n’est pas « oubliée », dans les plateformes.

Pire, la direction de la CGT, qui est le syndicat majoritaire à la SNCF, à la RATP, à EDF GDF, apporte une aide énorme à Sarkozy-Bertrand, la veille du démarrage de la « grève reconductible ». Thibault écrit au gouvernement et déclare publiquement qu’il accepte des « négociations » entreprise par entreprise. Diviser les travailleurs pour que règne Sarkozy. La presse titre sur « la main tendue de la CGT au gouvernement ». « Négocier » quoi ? Bertrand a été parfaitement clair : pas question de revenir sur les 40 ans de cotisation, les décotes, l’indexation sur les prix et plus sur les salaires. Alors ?

Bas les pattes devant les régimes spéciaux ! 37,5 anuités pour tous !

Par dizaines de milliers les cheminots, les travailleurs de la RATP, d’EDF et GDF sont en grève et rejettent l’attaque contre les retraites. Ils affrontent le gouvernement. Pendant ce temps, « à toute heure du jour et de la nuit » aux dires du ministre Bertrand, les dirigeants discutent avec les ennemis jurés des cheminots. Fort du recul de la direction CGT acceptant le cadre de la « réforme des retraites » et la discussion des moyens de la faire passer boîte par boîte, Sarkozy exige la reddition pure et simple : la fin de la grève.

Les dirigeants des syndicats essaient de faire jouer à la journée d’action de la fonction publique le rôle d’un enterrement de première classe de la grève des travailleurs de la SNCF, de la RATP, d’EDF GDF. Il faut faire entendre dans les assemblées générales les revendications ouvrières et la voie pour les obtenir :

Les syndicats à notre service ! Dirigeants, rompez toute discussion avec le gouvernement ! Il n’y a rien à négocier dans ses « réformes ».

Organisez la mobilisation de tout le prolétariat contre la politique réactionnaire de Sarkozy : grève générale pour le vaincre !

18 novembre 2007 - Révolution Socialiste

www.revolution-socialiste.info

Messages

  • allez donc sur le site de france2 et écoutez chérèque au JT de ce soir, qui flingue la CGT et les grévistes et vous changerez de discours vis à vis de la CGT qui elle n’a pas appelé à reprendre le travail et qui ne tient pas le discours de fillon contrairement à la CFDT !!

    camarades de la CFDT en luttes rendez votre carte à ce syndicat qui vous tape dessus dans les médias et soyons tous solidaires !!!

    c’est la base qui décide !!!

    • pour nous c’est fait, 35 militants sur 46 de la CFDT Renault Douai ont rejoint SUD, marre de ces technocrates et de CHEREQUE

      Lionel

    • L’hémorragie continue à la CFDT. Bientôt Chérèques sera le seul militant de la CFDT. Pauv’ type.

      Dites : "le passage à 41 annuités pour percevoir une retraite complète" ça représente combien en pourcentage, par rapport à un salaire, parce que si c’est du 75 % par rapport à un smig, c’est trop la misère. Et en plus, avec la casse du Code du Travail, il n’y aura plus de smig, puisque Sarko va s’employer à tout dérèglementer. Donc, la retraite sera une vraie misère !

      Ils y ont pensé les antigrévistes ? A moins qu’il n’y ait dans leurs rangs que des fils à papa, pour voir la vie en rose.

      Il faudrait s’en inquiéter rapidement de la suppression du smig, car c’est un argument de poids pour faire bouger le privé, et les récalcitrants du public, qui risquent de ne plus être public, mais bien privé, si on n’y met pas toute notre volonté à faire capoter la politique de Sarko aux ordres.

      Avec ce que j’ai lu sur la casse du Code du Travail (de Etienne Chouard), il y a de quoi s’alarmer fortement, car l’Etat nous laissant tomber, préférant nous voir comme esclaves jetés en pature aux griffes du patronnat.

      Il faudra donc boycotter au maximum une liste d’entreprises-médef, et même boycotter nos banques. On n’a plus le choix, faut le faire.

      Que les idées affluent pour contrer la main de fer qui va s’abattre sur nous, si on ne fait rien.

  • Camarades,
    Je souscris entièrement à votre excellent article.
    Un cheminot retraité CGT. Jacques Tourtaux

  • silence total sur la demolition du code du travail !!!

    Faites circuler l’info dans les manifs,ne vous disperser pas sans en parler !!

    comme a Toulouse prenons nos affaires en mains ;
    Un appel pour une « assemblée générale populaire pour la convergence des luttes » est lancé à toulouse

    Une « assemblée générale populaire » après la manifestation de mardi ?

    Un appel pour une première « assemblée générale populaire pour la convergence des luttes » est lancé à Toulouse.

    Il s’agirait de réunir étudiants, précaires, cheminots, sans-papiers, salariés de la fonction publique autour d’une sono place Arnaud Bernard, mardi vers 17 heures, à l’issue de la manifestation qui devrait rassembler tous ces mécontentements.

    Pour combattre la politique libérale de ce gouvernement et le froid éventuel de ce mardi, il est prévu de servir de la soupe chaude à ceux qui répondront à cet appel.

    Un comité Inter luttes s’est réuni hier après-midi dimanche sous la Grande arche de l’université du Mirail. Parmi les 74 personnes présentes à ce comité, on pouvait compter entre autres des lycéens, des étudiants bien sûr, des fonctionnaires territoriaux, des fonctionnaires de l’enseignement, des salariés de petites entreprises, un syndicaliste CGT des impôts, des syndicalistes de la CNT, une danseuse ou un intérimaire du bâtiment.

    Assez de voir s’ajouter les unes aux autres les « revendications catégorielles » ! Assez de devoir respecter une organisation trop convenue des manifestations concoctées par les « bureaucraties syndicales » ! Les militants du comité Inter luttes rêvent de voir « se confronter les expériences » dans une sorte de grand élan spontané.

    Pour aider à la spontanéité, un comité d’organisation se charge de préparer une soupe géante à Arnaud Bernard pour ce rassemblement de mardi après-midi. « Ne serait-ce que parce que ça risque de cailler », explique très pratiquement un étudiant du Mirail. Et « parce qu’une soupe peut être plus fédératrice que n’importe quel mot d’ordre », ajoute une enseignante du syndicat Sud.

    Dès ce matin, cet appel devrait être distribué par tracts aux cheminots de la gare Matabiau et aux enseignants et divers fonctionnaires Toulousains.

     http://www.libetoulouse.fr/2007/200...

    Démolition accélérée du droit du travail, fragilisation programmée de tous les citoyens salariés, démocratie en danger : prise de conscience et réaction urgentes, tous ensemble.

    Par Étienne, lundi 19 novembre 2007 à 01:04 - Liens et documents - #87 - rss

    Bonjour mes amis,

    J’ai reçu et signalé la semaine dernière un document bouleversant que, à mon avis, vous ne devez surtout pas manquer :

    Nous sommes en train de perdre une à une, dans le plus grand secret, toutes les protections contre les abus de pouvoir que nos grands-parents ont fait inscrire depuis un siècle dans le droit du travail.

    Je retranscris intégralement ce document ci-dessous,
    et je le rends disponible ici au format pdf, d’une seule pièce, pour une impression soignée :

    http://etienne.chouard.free.fr/Europe/messages_recus/CASSE_DU_CODE_DU_TRAVAIL_L_analyse_de_Richard_Abauzit.pdf

    C’est un ancien inspecteur du travail, Richard Abauzit, qui a mis à profit le temps libre que la retraite lui a donné pour analyser en détail les incroyables « réformes » mises en œuvre par nos soi-disant « représentants » qui, manifestement, ne défendent plus du tout l’intérêt général mais autre chose.

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    http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2007/11/19/87-demolition-acceleree-du-droit-du-travail-democratie-en-danger