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Du "fondement" de la monarchie de droit divin

par Le Rouge-gorge

Publie le samedi 12 septembre 2015 par Le Rouge-gorge - Open-Publishing
6 commentaires

partition pour trôner
Plagiat musical d’Haendel sur Lully

Où l’on apprend le courage d’un roi face à l’adversité

God save the Queen : l’hymne national anglais d’origine française

L’équivalent anglais de "La Marseillaise" est plus ancien. L’hymne de la monarchie britannique a un point commun avec "La Marseillaise" : "God save the King" a été écrit et composé par des français dans des circonstances héroïques...

"Grand Dieu sauve le Roi" est un poème composé par la duchesse de Brinon et mis en musique par Jean-Baptiste Lully, pour célébrer, la guérison de Louis XIV, en 1686, atteint... d’une fistule anale.

Afin de le soigner, il fallait l’opérer, mais l’opération était à l’époque très risquée.

L’intervention consistait à ouvrir la plaie, afin de la nettoyer.

Aussi, Louis XIV retarda-t-il longtemps le moment de l’opération.

Après des mois de calvaire et de souffrance, le courage aidant, il se décida et l’intervention chirurgicale fut finalement réalisée. Comme l’infection reprenait, de nouvelles interventions furent nécessaires. Fin 1686, le roi fut déclaré guéri.

Madame de Brinon, supérieure de la maison royale à Saint-Cyr (fondée par Madame de Maintenon), se crut obligée de remercier Dieu en rédigeant un poème en honneur de son maître.

L’œuvre plut au roi, Lully la mit en musique.

Par la suite, lorsque le Roi-Soleil venait à la maison royale, les demoiselles lui chantaient "l’immortel cantique". Celui-ci serait peut-être tombé dans l’oubli à la mort de Louis XIV si Haendel ne l’avait entendu lors d’une visite à Versailles en 1714...

Le musicien allemand était alors le compositeur accrédité du roi d’Angleterre, Georges 1er. De retour à Londres, il sollicita un certain Carrey afin de lui traduire le poème, puis présenta l’œuvre au roi en signant la musique de son nom... sans y changer une note ! Le texte anglais suit fidèlement la version française, à un ou deux adjectifs près.
Le chant eut un immense succès et fut joué à toutes les célébrations officielles où le souverain était présent.

Comme le Royaume Uni n’a pas encore fait sa révolution, le "God Save the King" devint au XIXème siècle l’hymne national du royaume et continue d’être joué lors de visites royales comme chant de vassalisation pour des pays comme le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande..

C’est l’un des hymnes les plus connus au monde et a influencé de nombreux autres, celui du Liechtenstein ("Oben am jungen Rhein"), qui se chante sur le même air ou celui de la Suisse ("Rufst Du, mein Vaterland", basé sur la musique de Lully).

Il fut récupéré et réadapté par les groupes Queen ou les Sex Pistols (un tube)...

Les révolutionnaires le renommèrent "ode de la fistule", ils y voient "le fondement" de la monarchie de droit divin.

Pour l’écouter : https://www.youtube.com/watch?v=8FaEqFFAKRA

Paroles originales écrites par Mme de Brinon

Musique de Lully (1686)

Grand Dieu sauve le roi !

Longs jours à notre roi !

Vive le roi

A lui la victoire

Bonheur et gloire

Qu’il ait un règne heureux

Et l’appui des cieux !

Grand Dieu sauve le Roi

Grand Dieu venge le Roi

Vive le roi

Que toujours glorieux

Louis victorieux

Voye ses ennemis

Toujours soumis

Grand Dieu, sauve le Roi !

Grand Dieu, venge le Roi !

Vive le Roi !

Paroles de la version anglaise de Carrey

Musique de Haendel (1714)

God save our gracious King

Long life our noble King

God save the King !Send him victorious
Happy and glorious

Long to reign over us

God save the King !

Messages

  • Handel le social initiateur des mutuelles professionnelle vole Lully le larbin megalo... pas bien grave, Handel a embelli cette musique qui devait sonner trop francaise, pas assez italienne.

  • MDR  ;)

    Un roi est vraiment très confortablement assis sur son trône.

    De là que cette position lui procure des déplaisirs...

    De même pour une reine, ne soyons pas sexistes !!! LOL

    idem pour la Royal du PS...

    Que le bleu roi soit en plus un bleu du roi ... Nul le sait.

    Séb

  • Une très vaste majorité de Québécois sont en faveur de l’abolition de la monarchie britannique au Québec. D’année en année, les sondages le démontrent bien, et ce, depuis fort longtemps. Ceux qui pourraient changer cette situation coloniale nous disent cyniquement que c’est pratiquement impossible.

    Nos politiciens sont-ils des eunuques ? N’y a-t-il personne pour se lever et dire que cette situation inadmissible a assez duré. Il y a ici outrage à la volonté populaire. Les institutions monarchiques sont anti-démocratiques (des non-élus) et illégitimes (jamais ratifiées par le peuple ). La constitution la rend quasi impossible à réformer. Une véritable farce ! Elles équivalent à une dictature.

    Les représentants du peuple doivent se lever à l’Assemblée nationale, abjurer leur serment à la reine et abolir la monarchie britannique sur le champ, ici au Québec, le plus tôt possible. Je parie que la reine d’Angleterre nous redira qu’il nous revient à nous, Québécois, de décider de notre avenir politique. Elle a déjà accepté des situations semblables ailleurs dans le monde.

    Nous sommes fin prêts pour un changement de régime après 254 ans de celui-ci. Il restera à nos élus à proclamer la République du Québec.
    Élus, enfreignez ces vieux règlements imposés par le régime parlementaire monarchique britannique odieux pour notre peuple depuis si longtemps. Entrez en mode résistance pacifique et désobéissance civile. Soyez leader du peuple. Levez-vous et décrétez, s’il le faut. Et si cette attitude politique mène à une crise politique, eh bien, à la bonne heure et tant mieux. Il y a de bonnes chances qu’elle soit salutaire.

    Quant au gouvernement d’ Ottawa, il pourra toujours protester et convoquer la Cour suprême...Nous n’aurons, alors, plus d’allégeance ni obéissance envers ce pays voisin et ami...s’il le veut bien.

    Alain Raby

  • Aucun argument ne saurait faire naître certains avec des privilèges que d’autres n’auraient pas à Québec comme au Royaume Uni.

    Même si la révolution, c’est certain, ne s’exporte pas, l’échange des arguments, lui, peut se faire, et je n’ai, à ce jour, rencontré aucun argument me semblant sincère en faveur de la monarchie, qui ne soit intéressé.

    Cordialement.

    le Rouge-gorge