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ECOLE PUBLIQUE : LA TRAHISON HISTORIQUE DE LA FSU

Publie le jeudi 4 avril 2013 par Open-Publishing
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Alors qu’elle a refusé de s’associer aux syndicats CNT, FO, SUD, CGT, qui luttent contre cette loi Peillon qui démantèle le service public d’éducation et attaque le statut de fonctionnaire, la FSU essaie de redorer son blason en appelant, seule, les enseignants à faire une promenade parisienne de weekend, qu’elle intitule "manifestation nationale"...

Voici le texte qui est censé déclencher l’envie de lutter :

Manifestation nationale à Paris pour l’Éducation
Les élèves et les jeunes ont besoin d’une vraie refondation du système éducatif. L’avenir de chaque jeune, de notre société, la nécessité de relever les défis qui s’imposent qu’ils soient économiques, écologiques ou culturels impose d’investir aujourd’hui dans l’Education.

Il s’agit d’assurer la réussite de tous les élèves, d’élever le niveau de qualification, d’augmenter le taux de diplômés de l’enseignement supérieur et de mettre fin aux sorties sans qualification. Il est temps d’assurer une amélioration des conditions de travail et de rémunération des personnels, de mettre un terme à la crise de recrutement, en rupture avec les politiques éducatives précédentes.

Cela doit se faire avec les personnels et l’ensemble de la communauté éducative s’appuyant sur leurs expériences, leurs savoir-faire, la connaissance de leurs métiers et de l’utilité de leurs missions.

DONC :
La FSU évoque la crise du recrutement, mais ne dit rien de précis sur :
 les salaires,
 la campagne de dénigrement des enseignants orchestrée par la droite et désormais par la gauche,
 la déqualification des enseignants programmée par les nouveaux concours,
 la mise en cause du statut de la fonction publique d’Etat, contenue dans la loi Peillon,
 l’affaiblissement des programmes, la mise en cause des redoublements parce "trop couteux", la mise en cause du bac comme examen anonyme et national.
’ l’école de la validation des "compétences" et la fin de la transmission des connaissances  : l’école du soclede Peillon est basée sur une pédagogie qui s’inspire du management d’entreprise.

La FSU se borne à exiger que la population obtienne plus de diplômes, rejoignant la doxa de l’union européenne...(50% auront la licence, même si la licence n’a plus aucun contenu culturel).

Pourquoi cette trahison de la direction de la FSU ?

La tâche des ensiegnants serait-elle désormais d’occuper la jeunesse, à tout prix, alors qu’il devient exceptionnel pour un enseignant de réussir à enseigner dans une classe, dans un contexte où chômage et la pauvreté explosent en France ?

La direction de FSU aurait-elle fait le pari de la connivence avec la gauche (PS et FdG qui s’est abstenu pour laisser passer la loi Peillon) pour apporter sa contribution à la tentative d’établir la paix sociale alors que l’injustice sociale s’accroît ?
Peillon, Chatel ont la même politique educative... la FSU combattait les régressions de droite, et admet aujourd’hui les mêmes régressions de gauche.

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