Accueil > EDF/GDF FUSION OU NON ? SIGNEZ LA PETITION CONTRE

EDF/GDF FUSION OU NON ? SIGNEZ LA PETITION CONTRE

Publie le samedi 3 juin 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

Une grande incertitude règne sur le projet de loi supprimant l’interdiction faite à l’Etat de réduire sa part dans Gaz de France en dessous des 70%, préalable indispensable à la fusion avec Suez, alors que la majorité parlementaire est très prudente sur ce dossier.

Il n’est pas certain que le texte, sur lequel le Conseil d’Etat doit encore donner son avis, puisse être soumis au conseil des ministres du 14 juin comme envisagé un temps, sources proches du dossier.

Un report d’une semaine risque de rendre difficile l’obtention d’un créneau dans le calendrier parlementaire car la session ordinaire s’achève le 30 juin. Une session extraordinaire de quelques jours seulement est prévue.

Or, le ministre de l’Economie et des Finances, Thierry Breton, a répété qu’il souhaitait que le projet de loi soit examiné "avant le début de l’automne", le 21 septembre. Un tel calendrier permettrait une fusion effective fin 2006.

A l’issue du rapprochement, l’Etat, qui a actuellement environ 80% du capital de GDF, verra sa part tomber juste au-dessus de la minorité de la blocage.

Selon une source industrielle, le gouvernement a voulu accélérer le processus pour éviter une offre éventuelle d’Enel, qui a manifesté son intérêt à la mi-février forçant Paris à annoncer une fusion entre Suez et GDF. Le groupe italien a conclu un accord de financement de 50 milliards d’euros avec les banques qui expire le 30 juin.

La tâche du Premier ministre Dominique de Villepin et de Thierry Breton est compliquée du fait de la division de la majorité UMP à l’Assemblée nationale et des inquiétudes relatives à la forte hausse des prix de l’énergie.

Des députés, dont le président de la Commission des finances, Pierre Méhaignerie, ont relayé la colère des petites et moyennes entreprises qui ont vu leur facture exploser.

Conscient de ces problèmes, le chef du gouvernement a annoncé jeudi sa décision de les consulter plus largement. "Parce qu’il s’agit d’un choix qui touche aux services publics, je souhaite que nous organisions dans les trois prochaines semaines un débat avec le Parlement", a-t-il dit lors de sa conférence de presse mensuelle, à Chartres.

Selon des sources proches du dossier, il s’agit de permettre d’aborder largement le dossier de l’énergie afin de "déminer le terrain", avant l’examen du projet de loi sur Gaz de France.

Le président du groupe socialiste de l’Assemblée, Jean-Marc Ayrault, a indiqué vendredi que le débat avait été fixé au 14 juin. Il a réitéré son opposition au projet de fusion.

Messages