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ÉTUDE :Standard and Poor’s évoque un baril à 250 dollars

Publie le mardi 8 août 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

ÉTUDE :Standard and Poor’s évoque un baril à 250 dollars

Le baril de pétrole atteindrait 250 dollars si une escalade du conflit au Proche-Orient conduisait l’Iran à bloquer le détroit d’Ormuz, passage stratégique pour les tankers dans le Golfe, a prédit hier l’agence de notation financière internationale Standard and Poor’s (SP).

Ce scénario part d’une propagation à l’Iran, du conflit au Liban entre Israël et le Hezbollah, qui pourrait résulter par exemple de raids aériens menés par Israël ou les États-Unis sur des sites nucléaires ou d’autres installations iraniennes, a expliqué SP dans une étude.

L’Iran bloquerait alors, pendant six mois, le détroit d’Ormuz, empêchant les tankers de venir chercher l’or noir de gros producteurs comme l’Arabie saoudite, le Koweït et les Émirats arabes unis. Cela réduit l’offre mondiale de brut de 20 %, faisant s’envoler les prix du pétrole.
Les puissances occidentales puiseraient abondamment dans leurs réserves stratégiques de pétrole, mais cela n’empêcherait pas les prix du brut de grimper à 250 dollars le baril, car le monde se retrouverait dépourvu de toute production supplémentaire, a estimé SP.

Face à cette envolée des prix, l’économie mondiale tomberait en récession, comme entre 1980 et 1982, a poursuivi l’agence, les États-Unis étant les plus touchés.
« C’est loin d’être le pire des scénarios et, au contraire, ce pourrait être le meilleur des cas », a prévenu SP, qui juge toutefois ce scénario « peu probable ».

Quelque 16 millions de barils de brut quittent chaque jour la région du Golfe via le détroit, soit près de 20 % de la production mondiale, et plus d’un tiers des exportations.
L’agence envisage trois autres scénarios. Le premier, celui d’un conflit contenu à Israël et au Liban, verrait les prix du pétrole retomber sous 70 dollars le baril d’ici à la fin de l’année et à 60 dollars d’ici à la fin de 2008, contre près de 77 dollars actuellement sur le marché de New York.

Le second, celui d’une suspension par l’Iran de ses exportations de pétrole sans blocage du détroit d’Ormuz, verrait les prix du pétrole bondir au-dessus de 100 dollars le baril, avant de s’installer autour de 95 dollars. D’ici à la fin de 2008, l’Iran se remettrait probablement à exporter et les prix retomberaient autour de 66 dollars.

Le dernier scénario envisage un embargo pétrolier contre les États-Unis imposé par l’Iran et les autres pays du Golfe, qui fournissent 17 % de leur brut aux Américains. Le Venezuela se joindrait probablement aux autres, ce qui enverrait temporairement les prix au-dessus de 90 dollars le baril. Mais l’embargo serait difficile à respecter, car des fuites interviendraient une fois le pétrole en mer, selon SP.

http://www.lorient-lejour.com.lb/pa...

Messages

  • bon, c’est le moment de sortir les vélos et de re-sortir les carioles et les chevaux !!!

    satya
    qui cherche un petit coin dans une ferme, un collectif bio pour y finir ses jours ;)

  • C’est la fin d’une époque, que celle du pétrole. Le monde est enfiévré. Une course pour la survie est engagée par les occidentaux d’un côté et les arabes de l’autre. Les uns se demandent comment les usines vont tourner, les armées fonctionner, les usagers vivre, et les autres voient une manne considérable leur échapper, plongeant pour longtemps leurs peuples dans une certaine misère, n’ayant pas atteint le niveau technologique de l’occident. D’où cette pagaille monstrueuse, ces chamailleries, ces radicalismes religieux, ces conflits auxquels nous assistons.
    Ici, on voit bien les limites du libéralisme, qui engendre des capitaux faramineux pour une poignée d’hommes, pendant que les peuples se disputent des miettes pour survivre. Un jour il faudra bien inverser la tendance, si on ne veut plus se taper dessus.