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Education Nationale : jeudi 5 décembre, c’est GREVE NATIONALE !

Publie le lundi 2 décembre 2013 par Open-Publishing
8 commentaires

Appel à la grève nationale dans l’unité le jeudi 5 décembre

Le 14 novembre, la Fédération des Services Publics CGT, la CGT Educ’action, la
FNEC-FP-FO, la Fédération SPS-FO, la Fédération SUD Éducation, la Fédération
SUD Collectivités Territoriales et la FAEN ont appelé à la grève nationale pour
obtenir la suspension immédiate de la mise en œuvre de la réforme, l’abrogation
du décret sur les rythmes scolaires . Les enseignants et
les agents et les fonctionnaires territoriaux étaient en grève et ont manifesté
massivement.

Pour toute réponse, le gouvernement envisage la casse du statut de fonctionnaire  : Peillon prétend :
– annualiser les obligations de services des enseignants du primaire assurant des fonctions de remplacement ou exerçant sur des postes fractionnés
– élargir l’abaissement des taux d’encadrement à l’ensemble des activités extra scolaires (moins d’éducateurs pour des groupes d’élèves plus nombreux).

Les personnels, le statut de la fonction publique, et les élèves feraient donc faire les frais de la réforme.

La "réforme" des rythmes, mise en place à la rentrée 2013 pour un peu plus de
20 % des écoliers, fait apparaître de grandes difficultés. Déjà de nombreuses
communes annoncent leur refus de la mettre en place en 2014.

En faisant glisser les missions d’enseignement de l’Éducation nationale vers les
communes, une telle "réforme" crée de graves inégalités d’accès au service public sur le territoire, et crée une confusion entre scolaire et périscolaire (locaux, activités…), en générant des conflits entre personnels (il s’agit d’un des objectifs de la "réforme").

Cette "réforme" va à l’encontre de l’intérêt des élèves et de celui de l’ensemble des acteurs concernés.
Même si l’ensemble de la classe poltique, (jusqu’au Front de Gauche !), a initialement porté, ou consenti à, cette "réforme", celle-ci a en réalité été mise en œuvre contre l’avis d’une majorité des personnels et de leurs organisations syndicales (La FSU a pris plus de temps que les autres organisations syndicales pour analyser cette réalité, la CFDT et l’UNSA continuent dans leur soutien servile -et aveugle- au ministre.
C’est immense échec pour Peillon, et pour ceux qui le soutiennent encore  : le ministre doit en tirer les conséquences, retirer son décret, et espérer se faire élire aux prochaines élections, dites "européennes"...

A l’intersyndicale du 20 novembre, au siège du SNUipp-FSU, les organisations
Fédération des Services Publics CGT, CGT Educ’action, FNEC-FP-FO, Fédération
SPS-FO, SUD-Éducation, Fédération SUD Collectivités Territoriales ont pris acte
positivement de la proposition du SNUipp d’appeler les enseignants du 1er degré
à la grève sur une plate-forme qui revendique notamment la suspension de la
réforme des rythmes.
Le ministre Peillon ne peut se prévaloir d’aucun consensus, il doit répondre au
personnel, il doit répondre à la grève.

Messages

  • Tous en grève le 5 ! Il faut la liquider, cette réforme qui veut mettre en place une Ecole à deux vitesses.

    • Il faut aussi "liquider" ce gouvernement " fauxsocialiste",mais en fait de droite qui veut détruire les services publics indipensables au pays...

    • Là ça concerne a priori le primaire mais le secondaire est aussi visé !

      En fait la réponse du ministre est la surenchère : vous ne voulez pas de la réforme alors je vais vous casser de toute façon .
      Au lieu de dialogue c’est une course en avant pour tout casser très vite : on met en avant les élèves mais en fait c’est le statut de la fonction publique qui est visé et tout le monde va trinquer : élèves avec des profs dont les conditions de travail s’aggravent , donc mise en cause de la qualité des cours , et directement , qualité du cadre scolaire avec absence de moyens plus mesures prises sans concertation avec les gens concernés .

    • Ras le bol d’entendre que quand ça plait pas c’est forcement des idées de droite

    • Depuis longtemps l’école est à 2 vitesses

    • Mais les enfants d’ouvriers/employés/chômeurs n’ont jamais été aussi peu nombreux dans les filières qui offrent les débouchés les plus rémunérateurs que depuis que la gôche de Jospin a mis l’élève au centre du système scolaire"

    • "Ras le bol d’entendre que quand ça plait pas c’est forcement des idées de droite"

      Votre texte ne me semble pas inspiré par le sens de la nuance, la capacité d’analyse est défaillante.

      Que cela plaise ou non, toutes les "réformes" dans l’éducation, toutes sans exception, et depuis plus de vingt ans, sont marquées par :

      – la non-reconnaissance du travail des enseignants (salaire misérable).
      – une obsession : casser le statut (jugé stupidement "archaique" parce que datant de 1950) pour obtenir plus de flexibilité patronale dans les emplois du temps (nombreuses tentatives de mise en place de l’’annualisation, de la polyvalence, du contrôle continu pour liquider le bac)
      – Une volonté de caporaliser : les enseignants sont, pour ainsi dire, les seuls salarié(e)s qui n’ont pas directement de supérieur hiérarchique sur le lieu de travail.
      – Une tendance à utiliser l’angoisse des familles et des élèves (rôle de certaines associations dites de "parents d’élèves") face à l’avenir économique et social, pour dénigrer, diviser, se défouler contre les enseignants et l’école qui ne "s’adapterait pas aux besoins des entreprises", en prétendant que le but de l’école ne serait plus l’instruction (ni même l’éducation) mais ...la "formation", afin d’améliorer l’"employabilité", voire le célèbrissime "capital humain". Dans cette logique patronale sans complexe, le chômage de masse résulterait d’une défaillance de la ..."formation" !
      – Une politique qui abaisse sans cesse l’exigence de transmission des connaissances (terme remplacé progressivement au cours des différentes "réformes" par "compétences" comme dans les ...entreprises !), sous la férule de certains courants pédagogiques qui se pensent parfois progressistes...et toujours anti-"élitistes".
      –  Une politique de recrutement qui abaisse désormais le niveau de qualification des concours, en concevant des CAPES bidons, en supprimant l’enseignement des lettres classiques (notre langue est ..gréco-latine !) en dénaturant le raisonnement dans l’enseignement des mathématiques, en instrumentalisant l’enseignement de l’histoire-géographie au service d’une propagande d’Etat (et du patronat pour gommer par exemple la collaboration économique avec le nazisme ou l’existence même de la Commune de Paris).
      Les CAPES sont dénués à 80%, désormais de la vérification des connaissances dans la discipline, et invitent à composer sur des épreuves "professionnelles"...destinées à des ...étudiants !
      – Cerise sur le gateau : les étudiants ne comprennent plus les cours en français, ne parviennent même plus à prendre des notes manuscrites lisibles et intelligibles (pour eux mêmes) ? —> Obligeons les professeurs à faire des cours ..en anglais (et/ou en ligne pour améliorer la qualité humaine de l’échange) ! Comme dans les écoles de commerce, qui vendent honnêtement leur soupe quotidienne...

      Alors idées de droite, ou de "gauche" ?

      ==> ... idées patronales, en tout cas, il n’ y a pas l’ombre d’un doute.

      Jeudi, tous et toutes en grève !
      Et encore merci pour la pertinence de votre commentaire.

    • Quand bien même une fille ou fils de "rien", décroche un diplome ou bien une embauche, sauf exception, il n’y a pas de place pour tout le monde.....