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Elle est noire, elle est zouloue sud-africaine, elle a 18 ans...

Publie le vendredi 21 août 2009 par Open-Publishing

Elle est noire, elle est zouloue sud-africaine, elle a 18 ans, elle vient de monter sur la plus haute marche du podium après avoir dominé le 800 m au championnat du monde d’athlétisme de Berlin, elle s’appelle Caster Semenya.

Le comité "Libérez-les !" lui apporte toute sa solidarité et tout son soutien !

Mais Caster ne rentrant dans les critères de beauté des occidentaux, la jeune athlète devra subir des tests de féminité car selon certains spécialistes, les experts blancs : « sa morphologie pouvant laisser croire qu’elle est hermaphrodite, et donc avantagée physiquement ». GRAVE !

72 ans après les JO de Berlin de 1937 où un fou voulait démontrer au monde que la « race blanche, la race arienne » était celle qui dominait les épreuves de par sa « supériorité de race », les choses ont changé mais les idéologies et les mentalités ont peu évolué.

En 2009, à Berlin, malgré toutes les atrocités liées à un racisme et à une haine sans limite, qui ont marqués l’Allemagne pour des siècles, et malgré la victoire héroïque contre l’apartheid en Afrique du Sud il y a 18 ans, en 1991 année de naissance de Caster, le racisme ordinaire est encore bien présent.

Caster Semenya qui vient de dire à Léonard Chuene, Président de la fédération d’athlétisme de l’Afrique du Sud, et nous comprenons la douleur de cette torture mentale « Personne n’a jamais dit que je n’étais pas une fille, mais pour les gens ici, je ne le suis pas. Je ne suis pas un garçon. Pourquoi est-ce que vous m’avez amenée ici ? Vous auriez dû me laisser chez moi dans mon village »

Il y a-t-il un Tommie SMITH ou un John CARLOS dans ce stade de Berlin pour lever le poing en solidarité avec Caster SEMAYA , comme en 1968 aux JO de Mexico pour dénoncer l’apartheid ? Ou l’appât du gain et la gloire ont-ils pris le pas sur les valeurs et la fraternité ?

Aucun progressiste ne peut considérer cette tentative raciste de déstabilisation d’une jeune athlète noire d’Afrique du Sud, mise sur une balance de l’apartheid entre homme et femme par des suspicieux experts xénophobes et des média aux ordres, comme une brève à traiter dans la rubrique des « chiens écrasés ».

Cette situation provoquée par les « battues » est d’une extrême gravité dans un contexte international tendu par la montée des idées d’extrême-droite, intégristes et xénophobes.

Ne rien dire, c’est laisser faire !

Le comité « Libérez-les ! »