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Espagne. Les élections du 20 décembre ont bouleversé le paysage politique mais..
par Antoine (Montpellier)
Publie le lundi 15 février 2016 par Antoine (Montpellier) - Open-Publishing3 commentaires
Mais ce bouleversement est placé sous le signe de l’incertitude. Las partis du régime (la droite du PP et les socialistes du PSOE) sont déstabilisés mais Podemos, malgré sa percée, est à la croisée des chemins... C’est l’ingouvernabilité du pays qui prévaut.
(Extraits)
Les Espagnols se retrouvent, suite à l’élection législative du 20 décembre, devant l’inédit d’une « ingouvernabilité » qui, à l’heure où ces lignes sont écrites, menace de déboucher sur… de nouvelles élections générales.
Le total des voix du PP (droite libérale-conservatrice) et du PSOE (socialistes) s’élève à près de 12 millions 800 000 (nous arrondissons les chiffres), soit 51% des exprimés alors que, 4 ans auparavant, ces chiffres s’établissaient à 17 millions 900 000 voix, soit 73% (83,7% en 2008) ! Coïncidence : pour un corps électoral relativement stable, le différentiel de – 5 123 854 de voix PP + PSOE obtenues entre 2011 et 2015, correspond quasi exactement au total des voix de Podemos et des coalitions auxquelles il participait (5 189 333 voix, soit 20,7%). L’onde de choc du mouvement des Indigné-es de 2011 (15-M) est toujours là qui vient de briser ce qui faisait l’ordinaire du régime né en 78 : sa capacité, via le rituel des élections, à fixer très massivement sur les deux partis fonctionnellement abonnés à cette tâche le consensus populaire nécessaire à sa perpétuation.
Un hémicycle sans boussole
Face aux 123 député-es du PP, aux 90 du PSOE, aux 40 de Ciudadanos (parti libéral anti-indépendantiste), Podemos et ses alliés pèsent 69 député-es. Pour le PP, avec la perte de 63 député-es, c’est la majorité absolue (176 député-es) qui s’envole et l’obligation qui lui est faite de passer des alliances. D’où les efforts désespérés pour créer le front uni antiPodemos avec le PSOE, voire avec Ciudadanos, permettant de reconstituer une majorité parlementaire.
Podemos/PSOE, je t’aime, moi non plus…
Messages
1. Espagne. Les élections du 20 décembre ont bouleversé le paysage politique mais.., 15 février 2016, 19:24, par Olivier
Podemos va encore progresser ,surtout chez les jeunes.A quand un tel mouvement en France ? Le NPA aurait du l’être , mais il faut pour cela une véritable implantation dans la jeunesse et le monde du travail .
2. Espagne. Les élections du 20 décembre ont bouleversé le paysage politique mais.., 15 février 2016, 20:06, par JO
Eh oui ! Notre toile d’araignée ici en France tissée avant la guerre avec le Front Populaire et après la guerre s’est trouvée au cours des ans réduite à une peau de chagrin ! Les héros sont fatigués ou disparus , les médias officiels corrompus ont pris le dessus ! Les masses dans la rue se sont estompées et bien sûr nos droits aux médias de grandes écoutes également ! Au prétexte que l’opposition ce n’est pas le Mouvement Révolutionnaire et Progressiste mais les convoitises des deux partis pro-capitalistes qui se renvoient la balle de temps à autre ! Stupidité mais avalée par nos citoyens goulument réduit aux écoutes audio-visuelles qui assurent ne pas pouvoir mentir aussi honteusement ! Enfin espérons toujours, après la pluie le beau temps ! Et que l’Espagne nous montrera le chemin ?
3. Espagne. Les élections du 20 décembre ont bouleversé le paysage politique mais.., 16 février 2016, 13:11, par Antoine (Montpellier)
Le texte intégral de ce billet est désormais accessible sur le site national du NPA : https://npa2009.org/idees/international/etat-espagnol-2015-annee-electorale-2016-relance-des-mouvements-sociaux