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Etranges similitudes dans les voies et moyens !

par COBAMIO

Publie le mercredi 19 février 2014 par COBAMIO - Open-Publishing
5 commentaires

Réflexion d’un camarade !

18 février 2014

À visionner : http://www.dailymotion.com/video/x1cgp5c_melenchon-et-besancenot-proposent-une-manifestation-nationale_news

Les grandes manœuvres de recomposition politique à la gauche du PS (et BIEN ENTENDU en secret avec le PS ) sont lancées. A peine les municipales entamées, voilà la campagne des européennes mise sur les rails par les partisans copains et coquins de l’Europe "sociale"

La rencontre JL Mélenchon (PG) O. Besancenot (NPA), (ou les retrouvailles "trotskistes") et leur appel à radicaliser les mobilisations de rue, (titre de l’AFP : " front commun ", formule hybride de front de gauche et programme commun), serait-ce déjà le lancement d’alliances d’un nouveau type concoctées par JL. Mélenchon, qui n’en doutons pas usurpera le sigle Front de Gauche pour l’accoler désormais avec ceux des NPA, EELV et autres chapelles trotskistes et vertes, ou une tentative d’électrochoc du PCF ?

L’intervention de JL. Mélenchon dimanche soir sur BFM en dit long sur ses intentions à moyen et long terme. La voici résumée sur le site de RTL :

"Le Parti de gauche (PG) a réclamé, ce dimanche, au PCF de Pierre Laurent la fin des alliances avec les socialistes lors des élections suivant les municipales. Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon est las des "contradictions" stratégiques de son partenaire communiste. Dans une résolution adoptée à 97%, ce dimanche 16 février, lors d’un conseil national du parti, le PG a réclamé aux communistes "des signaux clairs" sur ses stratégies futures, en particulier "un engagement" "à présenter des listes autonomes aux élections cantonales et régionales de 2015".

Le Parti de gauche est en bisbille avec son partenaire communiste sur la stratégie à adopter vis-à-vis du PS aux municipales : le PG prône une autonomie radicale par rapport au PS au premier tour, tandis que le PCF a préféré le cas par cas, avec des alliances avec le PS (notamment à Paris ou Marseille), ou des listes "d’autonomie" avec le PG.

S’engager de manière autonome dans la campagne européenne

"On ne veut pas que cette stratégie à géométrie variable se reproduise à l’avenir", a affirmé Eric Coquerel, secrétaire national. "Il y a un problème de contradiction. On ne veut plus qu’à l’avenir on se retrouve dans la situation des municipales." Une contradiction qui, pour Jean-Luc Mélenchon, altère les relations de confiance entre les deux principales formations du Front de gauche.

"Je suis devenu un peu méfiant et moins naïf" vis-à-vis des communistes, a-t-il déclaré sur BFM-TV/RMC/Le Point dimanche soir. A Paris, "je ne m’attendais pas que les communistes nous abandonnent pour partir avec les socialistes", a-t-il confié, ajoutant : "Ils me lâchent dans une série de villes (...) donc je fais ce que je peux".

Dans sa résolution, le PG a aussi fait le constat que "du fait des contradictions générées par le PCF", "ce n’est pas possible pour le moment" de "démarrer la campagne européenne avec l’ensemble du Front de gauche sans attendre la fin des municipales". Dès lors, et donc sans attendre le PCF, il a appelé "toutes les forces du FG" et "d’autres partis engagés nationalement ou localement avec (lui) sur des listes autonomes aux municipales à s’engager dès maintenant dans la campagne européenne".

Un appel du pied à Joly et Mamère

Est-ce la fin du "Front de gauche" ? "Non", a assuré M. Mélenchon, espérant que les communistes veuillent "faire des listes ’Front de gauche’" aux européennes. Il n’empêche que le PG se tourne vers d’autres, avec un nouvel appel du pied, dans la résolution adoptée, aux personnalités écologistes comme Eva Joly ou Noël Mamère, ou à la "gauche du PS".

La situation entre le PG et le PCF, difficile ces derniers mois, s’est encore tendue la semaine dernière après la publication de l’affiche de campagne de la candidate PS à Paris, Anne Hidalgo. Alors que les deux partenaires s’étaient mis d’accord pour que le PCF n’utilise pas le logo "Front de gauche" sur les affiches avec le PS "dans les villes significatives politiquement dont Paris, Nantes, et celles incluant des ministres PS", l’affiche de Mme Hidalgo arborait le logo Front de gauche. "Pierre Laurent aurait pu dire publiquement ’on regrette’. Or il n’y a eu aucune expression publique", a regretté Eric Coquerel. Sollicité par l’AFP, le PCF n’a pas réagi dimanche."

En tout cas le PCF, avec ses alliances municipales à géométrie variable, son refus de rupture avec la gauche gouvernementale, et son ventre mou, offre à JL. Mélenchon et O. Besancenot, l’occasion dont ils rêvaient et sur un plateau d’argent : c’est-à-dire s’acoquiner pour l’avenir proche.

Non seulement les dirigeants nationaux du PCF vont trahir les travailleurs en persistant dans l’adhésion au mot d’ordre d’Europe "sociale", mais avec cette nouvelle association Jean-Luc-l’Olivier-Joly-Mamère, il deviendra par la force des choses (abstention record et vote FN aux Européennes) une force politique totalement reléguée au second plan…

Si seulement ceci pouvait être un autre électrochoc !

Si le PCF part seul, soyons certains que son score aux européennes équivaudra au KO de Marie-Georges Buffet aux présidentielles. Il est donc devenu pour les Européennes, l’obligé de la pression de JL. Mélenchon, qui le tient par la barbichette !

Toute cette recomposition anticommuniste en marche, est le résultat des seuls abandons théoriques du PCF et de son incapacité à imaginer un Front Populaire de lutte anticapitaliste pour notre pays.

C’est pourquoi les : Mélenchon, Besancenot, Joly, Cohn Bendit et Co vont s’engouffrer dans le vide politique laissé par les "communistes". Ils développeront l’illusion d’un rassemblement populaire de mécontents, d’une radicalité de la palabre, sans véritable programme révolutionnaire.

Au siège du Parti de Gauche où a eu lieu la rencontre Mélenchon/Besancenot, une affiche du PG pour les Européennes ne passe pas inaperçue. Son mot d’ordre : Ensemble jusqu’à la 6ème République - NON A L’EUROPE AMERICAINE ! Ce qui veut bien dire en langage décodé OUI à la République capitaliste, OUI à l’Europe "sociale", OUI à la République social-capitaliste européenne...

Quand on pense que tout un pan de l’histoire héroïque du PCF a consisté justement à stigmatiser l’impérialisme américain et ce dès la libération de 1945. Imaginons ce qui fut un travail politique titanesque car tous les partis atlantistes de l’époque ne se référaient qu’aux USA et vantaient les mérites de leur débarquement et de notre "libération" par leurs Gis.

Voilà que maintenant, ce sont les Mélenchon et consorts qui prennent le relais pour des objectifs bien différents. Toujours dans la même intention de détourner l’opinion publique des vrais enjeux. Car aujourd’hui, le bon mot d’ordre communiste, ce n’est pas Non à l’Europe américaine mais c’est NON A L’EUROPE ALLEMANDE* SAUVONS LA PAIX !

Tout cela montre l’immense tâche à accomplir. Notre rôle premier sera de convaincre toutes celles et ceux, militants-es, sympathisants-es et électeurs-trices communistes et au-delà, qui ont rompu courageusement avec l’alliance avec les socialistes aux municipales et bravé ainsi les consignes de la direction, pour les faire réfléchir à la question européenne, aux faux débats, aux vérités tronquées… pour qu’ils-elles rejettent avec la même détermination qu’en 2005 et avec le même sens des responsabilités, toutes les illusions sur l’Europe sociale et anti-américaine des socialo-trotskistes… pour qu’ils-elles rallient l’appel au boycott de ces élections impérialistes, négations des droits et conquêtes sociales nationales, arrachés par la classe ouvrière avec son courage, sa sueur et son sang.

Dernière remarque : le PS au sortir de l’Union de la Gauche a progressivement remplacé son partenaire traditionnel le PCF par les Verts. Jean-Luc Mélenchon dans le cadre du Front de Gauche ne s’apprête-t-il pas à remplacer son partenaire le PCF cofondateur du Front de Gauche par les Verts et le NPA ?

Etranges similitudes dans les voies et moyens !

Messages

  • bravo à l’unité entre le NPA et le PG... Il faut l’étendre à toute la gauche de la gauche et pourquoi pas, un nouveau front de gauche unitaire qui devienne enfin, comme en Grèce, la véritable alternative au capitalisme, qu’il soit FN, PS ou UMP.

  • marrant cet article , on dirait du people , mais sur le fond on en a rien à foutre de savoir qui fait cocu l’autre du PCF et du PG qui veut élargir le mariage à deux au NPA et à EEV , puisque au second tour des municipales tout ce beau monde se rassemblera pour appeler à voter pour la liste de "gauche" qui sera arrivée en tête ...TOUS ENSEMBLE , TOUS ENSEMBLE , les cocus comme les baisés ...

  • Mais bien sûr qu’on veut une Europe sociale ! On sera plus forts avec les Grecs.
    Que les traités européens soient d’essence libérale, c’est une chose. Mais dire que les politiques des gouvernements (dont le nôtre) soient dictées par l’Europe en est une autre, et c’est faux. L’Europe à bon dos. C’est bien commode de se défausser sur l’Europe pour justifier sa propre politique libérale.

    Et quand on voit comment la France a transposé les directives européennes sur la santé au travail, ou sur la qualité de l’air, il n’y a pas de quoi se hausser le col. Sous couvert d’antilibéralisme, on voit renaître un chauvinisme décomplexé tout à fait puant.

    Sortir de l’euro, si on y est forcé, pourquoi pas. De toute façon si on se l’interdit par principe, on ruine toute possibilité d’établir un rapport de force envers les nations qui ne seraient pas d’accord avec un éventuel gouvernement (vraiment) de gauche en France.

    Mais en faire l’alpha et l’oméga de notre politique, pour tout dire c’est franchement suspect comme attitude. ça et le coup du complot trossskisss...