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Fralib. Le pot de thé fait plier le pot de fer
Le démarrage de la SCOP pourrait être imminent, un accord important ayant été conclu hier, sous la pression des salariés avec le groupe Unilever. Trois années de combat qui ont fini par payer.
Trois années de luttes et d’orages, de déception, de découragement parfois, mais aussi de grande détermination. Trois années, depuis l’abandon par la société Fralib et le groupe Unilever de cet outil de travail performant qu’est la société de production de thé et de tisanes aromatisées du Gémenos, aux alentours de Marseille.
Trois années qui se sont soldées hier par un accord de toute première importance conclu à Rueil Malmaison, dans la banlieue parisienne entre les dirigeants du groupe et les salariés CGT. Ces derniers s’étaient toujours juré d’obtenir de la multinationale de l’agro-alimentaire qu’elle assume toutes ses responsabilités après sa décision de fermer l’entreprise et qu’elle consente enfin, après les multiples rebondissements devant les tribunaux, à s’asseoir autour d’une table de négociations. C’est depuis hier chose faite et les porteurs de projet d’une coopérative de production peuvent s’enorgueillir d’avoir arraché une très grande partie de ce qu’ils réclamaient depuis des mois pour pouvoir remettre les machines en marche et assurer leur propre production.
Ce qu’a lâché Unilever
Il n’ y aurait donc plus d’obstacle au plan de relance de l’activité des salariés, la multinationale ayant consenti « un soutien financier au démarrage et au développement de leur plan alternatif », grâce à une série de « mesures contribuant au développement commercial » de la SCOP. Ce que les salariés n’avaient cessé de réclamer depuis les premières heures de la conception de leur projet. L’in de leurs chevaux de bataille était aussi de faire accepter par Unilever la cession de la marque Eléphant. A l’heure où nous écrivons ces lignes, ce n’est pas une chose acquise, les négociations s’étant poursuivies tard dans la soirée. Mais cependant, ils ont obtenu de la multinationale, « la recherche de débouchés de production, la construction d’une marque, le renforcement de l’appareil commercial et administratif, ainsi qu’une étude de marché et une contribution conséquente au fonds de roulement ». Cela ressemble comme deux gouttes d’eau à ces volumes de production que les salariés voulaient arracher à Unilever. Mais l’accord va encore plus loin et prévoit « la remise en état, au développement et à la diversification de l’outil de travail ».
Si les engagements sont tenus par Unilever, et on peut compter sur les salariés pour qu’ils le soient, les thés et tisanes naturels de la SCOP T.I seront bientôt sur le marché. Chapeau !
La Marseillaise, le 27 mai 2014
Messages
1. FRALIB, 27 mai 2014, 18:28, par PierreP
Enfin un peu de soleil rouge dans nos vies de prolétaires. Une victoire comme cela ça fait chaud au cœur ; comme quoi le combat, l’unité et la solidarité paient.
Un exemple à suivre.
PS : on attend les adresses des endroits où on pourra trouver leur production.
"C’est la lutte finale, groupons-nous et demain ...".
2. FRALIB, 27 mai 2014, 20:06, par Arteaud Hervé
Promis, je me mets au thé rouge.
Hervé
3. FRALIB, 27 mai 2014, 20:20, par gigi10
Je rêve !
On va lacher la casquette Ricard pour se mettre au Lipton ?
ma fois, on assumera s’il le faut
Un de la cégete