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Festival d’Avignon et Anarchisme ?

Publie le lundi 7 juillet 2003 par Open-Publishing
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Un anarchiste menacé ?

Etre anarchiste à vingt ans mène à tout, même à devenir le « bras gauche
 » du député maire UMP d’une petite ville de province.

Alors que le mouvement des intermittents du spectacle entre dans une
période critique et que le Festival d’Avignon risque d’être annulé, les
boutiquiers de toutes les espèces se mobilisent pour sauver cette grande
foire cultureuse et surtout commerciale afin de préserver leur
gagne-pain. On exhorte donc les intermittents à préserver l’économie en
ne faisant grève que lorsqu’ils ne travaillent pas. On lance également
des appels incantatoires au gouvernement pour qu’il ne valide pas le
protocole d’accord du 27 juin ou, du moins, qu’il reporte cette décision
de quelques mois. Le sort des intermittents n’a pourtant, on l’aura
compris, que peu d’importance pour les petits commerçants d’Avignon et
les petits notables/patrons du théâtre, il s’agit d’arrêter « l’incendie ».

Hier s’est tenue une conférence de presse rassemblant la député maire
d’Avignon Marie-José Roig (UMP), les directeurs des festivals In et Off
et les petits patrons des théâtres permanents d’Avignon ; tous ont
supplié le gouvernement de sauver leurs finances. Mme Roig a pris la
défense des « vrais intermittents » et a dénoncé les « casseurs » (les
grévistes qui bloquent les spectacles).
Plusieurs petits entrepreneurs théâtreux ont déclaré recevoir des menaces
anonymes (par mail et téléphone) du type « vous ne jouerez pas ! ». M.
Gérard Gélas, patron du Chêne noir a ainsi déclaré : « Je confirme, on
reçoit des menaces. Et je sais qu’il existe sur Avignon des spécialistes
de l’intervention musclée. Ceux que l’on a pu voir à Gênes et à Vienne
(?). (…) J’en appelle au premier ministre car je crains de grandes
violences dans notre cité ».
Gérard Gélas, l’anarchiste de 68… qu’il ait retourné sa veste, qu’il se
couche superbement pour mieux se gaver de subventions, qu’en petit patron
il profite au mieux des plus précaires, qu’il soit le bon petit valet du
MEDEF local, qu’il salisse Ferré et Artaud, qu’il se croit le centre du
monde et la cible de tous les complots (grâce aux infos de ces amis RG),
qu’il tienne des discours de flic de concert avec un député UMP, qu’il
confirme sans cesse dans quel camps il se trouve, tout cela ne nous
intéresse qu’assez peu, tant d’autres le font.
Mais Gérard Gélas, s’il veut bien se salir les mains, ne veut pas avoir
l’air d’une crapule à la solde du patronat ; alors il fait de son mieux
pour garder une image qui lui va fort mal, celle du révolté, de
l’impertinent, n’hésitant pas à se revendiquer publiquement de
l’anarchisme et du drapeau noir !

Cette situation dure depuis trop longtemps.
Nous aimerions oublier Gérard Gélas mais il ne cesse d’ouvrir sa gueule,
c’est énervant.
Chacune de ses déclarations est une nouvelle déclaration de guerre au
prolétariat, c’est agaçant.
IL NOUS ENERVE.
Serons- nous obligés de répondre à ses provocations ?

Nous préférons laisser à Gérard Gélas le « patron libertaire » une
dernière porte de sortie. Nous nous engageons donc à ne lancer aucune
offensive à son encontre, ou à les interrompre immédiatement, s’il
satisfait à ces quelques légitimes revendications :
- la fermeture totale du théâtre du Chêne noir jusqu’au retrait du
protocole d’accord du 27 juin.
- le passage de tous les salariés précaires du Chêne noir en CDI.
- le versement d’une somme de 50 000 euros en soutien aux efforts du
camps des exploités dans la guerre sociale. (pour les modalités pratiques
de ce versement nous contacterons Gérard ultérieurement).
- L’annonce dans un communiqué de presse de l’acceptation des points
précédents.

A bientôt !

Avignon, 6 juillet 2003

Groupe Y’EN A PAS UN SUR CENT

pasunsurcent@freesurf.fr

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