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Fin de la démocratie vue par Platon, fichu “coquin” aristocrate (zaz)

par Ocséna, contre le système-ENA

Publie le samedi 8 février 2014 par Ocséna, contre le système-ENA - Open-Publishing
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Fin de la démocratie vue par Platon, fichu “coquin”, très sale aristocrate antique ! (zaz)

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1

La curiosité de Platon, son intérêt immédiat sans doute,

c’est que Platon ne voyait pas comme venant de l’extérieur les menaces contre la démocratie, que par ailleurs c’est vrai il n’aimait pas. Platon voit le mal tueur de la démo comme autogénéré directement de l’intérieur, comme une maladie : ce sont les éminentes qualités mêmes de liberté, de libre expression, d’individualité absolue qui sont le péril à coup sûr garanti dans la demeure. Vous connaissez en gros revisité par nous le cycle automatique du destin selon lui : tyrannie, lutte contre la tyrannie, régime éclairé, démocratie, petits bordels individuels, grand bordel anarchique, progressivement total, chute de la démocratie en conséquence, retour du pouvoir fort tyrannique et dictatorial.

Ce schéma qui paraissait inexorablement incontournable dans les temps antiques et moins anciens a pu paraitre scientifiquement vacciné à une époque 20e plus récente. La dérive totalitaire, les diverses dérives totalitaires, semblent mais peut-être à tort nous prémunir désormais contre les plus graves ennuis déjà connus et expérimentés.

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2

On en conclut que, somme toute, tout va quand même pas mal aujourd’hui.

Vous pouvez donc laisser votre cannette de bière demi-vide sur le banc à côté de votre résidu de sandwich, vos papiers sales à vos pieds dans le métro. Vous pouvez élire des gens en fait cooptés entre copains dans tel ou tel parti et les appeler vos élus. Vous pouvez garder le même maire pendant 20 ans qui engraisse de trop, vous pouvez tolérer la corruption généralisée de tout ce qui est décentralisé.

Mieux ! vous pouvez réciter l’antienne gravée dans le marbre de Carrare que la liberté d’expression journalistique est un principe sacro-sacré, ça permet à tous les groupes de pression financeurs des journaux de gouverner de fait par l’influence et l’opinion préfabriquée à la place de ceux que vous avez (naïvement voire stupidement il est vrai) choisis légalement et légitimement, ça permet à la presse-télé de saboter lentement les esprits, l’économie, et de réinventer et promouvoir le bien utile chômage manipulé préparateur d’un avenir plus subtilement étudié.

Ca permet de se débarrasser de toute autorité (odieuse de mémoire ancestrale !), ca permet à Closer de prendre en toute commodité et sans aucune sanction, la nuit, de près, à l’infrarouge, le président en slip fleuri, ca permet la discussion sociale musclée dans la rue, ca permet à tous les politiques de bavasser à la télé, ca permet à un certain nombre de probables cinglés répertoriés, dument autorisés à l”Assemblée, de débiter mille ahurissantes billevesées.

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3

Ca permet d’avoir en haut au plus haut un aimable artiste, un saint laïque, un dévoué kamikaze

assurément hautement méritant, mais démuni, haï confortablement par toute la société. François Hollande n’a par routine plus une seule personne pour lui, à l’exception et encore ! de Julie Gayet mais de cela on ne peut pas même en jurer.

Tout le monde est en place les syndicats contre le travail du dimanche, les gardiens de la culture dans les musées
pour la promo de la culture, la leur, sur la chaussée, les dentistes sont en grève, les spécialistes qui ne gagnent pas assez, la justice peinarde prend le terrain laissé quelque peu vide par son militantisme.

En attendant mars qui ne servira bien sûr heureusement à rien, on s’amuse tous entre nous comme des petits fous dans les deux camps opposés grâce à l’invention précieuse et très mouvementée de la “théorie du genre” qui nous manquait à tous pour ce triste mois de février pluvieux.

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Ocséna

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