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Fin des négociations sur le Nouveau contrat antisocial PSA

par La CGT PSA

Publie le vendredi 11 octobre 2013 par La CGT PSA - Open-Publishing

La CGT appelle les salariés à s’opposer au recul social.

La réunion des 10 et 11 octobre 2013, en dépit d’adaptations à la marge, n’a pas modifié le déséquilibre de l’accord proposé.

On ne qualifiera pas d’avancées ce qui ne sont que des moindres reculs sur
tel ou tel point particulier.

La CGT dénonce un contrat antisocial qui réduit la paie, réduit les droits et menace la vie des salariés par la mobilité et la flexibilité aggravée, sans apporter le moindre garantie sérieuse en matière de maintien de l’activité et programme la baisse de l’emploi en CDI.

 Le contra
t antisocial réduit no
s paies
Gel des salaires, disparition de la PEG (prime d’ancienneté après 20 ans), amputation de la major
ation du samedi,
réduction de l’indemnisation chômage, travail gratuit dans la zone de modulation...

 Le contrat antisocial réduit nos droits
La direction kidnappe 6 des 11 jo
urs RTT des salariés en horaire
de journée, pour les positionner à
sa guise, quand la production est
au chômage. Elle impose de nouvelles règles restrictives tant
pour l’utilisation que pour le paiement des autres jours.
L’accord réduit l’assurance contre les aléas de carrière (ACCAC) et supprime la subrogation des
indemnités de la Sécurité sociale en ca
s de maladie ou d’accident.

 Le contrat antisocial menace nos vies par la mobilité obligatoire
Le contrat antisocial valide les clauses de mobilité des contrats de travail, qui n’étaient jusqu’à
présent pas applicables du fait de la jurisprudence.
Les sala
riés embauchés après 200
0, avec des clauses de mobilité nationale
ne pourront donc refusés ni des mutations obligatoire
s
dans les zones de mobilité régionales, ni les prêts forcés pa
r
tout
en France.

 Le contrat antisocial menace nos vies par la
flexibilité aggravée du temps de travail

 Over time :

Quand on vient au travail, on ne sait pas à quelle heure on va sortir
 !

 Allongement d’horaire et chômage à l’heure (variation en + ou en - de la durée de la journée)

 Semaines à rallonge avec 15 samedis o
bligatoires par an. Possibilité
ouverte du travail obligatoire
les samedis après midi et jours fériés.

 Décalage imposée d’une semaine de congé d’été.

 Aucune garantie sérieuse ni d’activité ni d’emploi

 Le million de voiture produite en France n’est pas un engagement mais une « 
prévision qui
reste dépe
n
dante de la validité des hypothèses d
e marchés
 ». Sans parler des perspectives de
l’usine de production à Rennes qui
sont revues en baisse sensible
.

 M. Varin a précisé que le maintien des sites ne concerne pas les « 
déménagements
 » et ne signifie pas le maintien de toutes les lignes de produ
ction. Il a indiqué qu’en deçà de 250 000 véhicules sur un site, le passage en « monoflux » sera examiné. Or les prévisions de production de Mulhouse (190 à 230 000) et de Poissy (240 à 270 000) mettent ces 2 sites dans la ligne de
mire.

 L’investissement
annoncé de 500 millions € par an au cours des 3 prochaines années signifie
une baisse de moitié par rapport à la moyenne des 5 dernières années. A titre d’exemple cette
réduction de l’investissement se traduit par
 :
o
l’abandon du projet de production de la
nouvelle boite de vitesse DCT (automatique à
double e
m
brayage) qui devait être produite à Valenciennes et qui sera finalement sous-traitée et délocalisée.
o
Le non renouvellement de la C3 à Poissy, usine dont l’activité sera réduite aux véhicules
pr
e
mium de
segment B.
, avec un risque de conséquences importantes en matière
d’emploi.
o
La production des véhicules de segment B (hors p
remium) sera donc délocalisée.

 Dans l’accord la direction ne prend aucun enga
gement ni sur l’emploi ni sur le
nombre
d’embauches en CDI

 L’intégration du contrat de génération au sein du nouveau contrat soc
ial est une prise en otage
de nos anciens puisque la direction conditionne leur cessation anticipée d’activité à
l’acceptation par les sy
n
dicats d’
un recul soci
al sans précédent
pour ceux qui restent.

La fin des discussions entre la direction et les organisations syndicales
ne veut pas dire que « 
les c
a-
rottes sont cuites
 ».

L’accord ne pourra en effet être signé qu’après la réunion du CC
E qui se tiendra le
24 o
c
tobre.

De nombreux salariés attendaient la fin des discussions pour se faire une opinion définitive.
Il
s
sont
a
u
jourd’hui fixé
s
.

La CGT appelle donc les salariés :

 à s’exprimer en signant la « 
prise de position
 » que la CGT
fera
circuler
la semaine prochaine
dans tous les sites
.

 et à partic
iper massivement à une
journée d’action et de débrayage le 16 oc
tobre.

Déclaration CGT