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Florange : des Idées et des Hommes

par Boris Rannou

Publie le mercredi 17 avril 2013 par Boris Rannou - Open-Publishing
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Du blog de Boris Rannou

Hier soir sur france 5 il y’avait ceci :

La promesse de Florange

Si vous en avez l’occasion, regardez ce reportage. Pour les autres, voici le résumé : c’est l’histoire d’un mec, qui est en campagne présidentielle. C’est l’histoire d’un mec qui veut tout faire pour gagner. Y compris mentir, trahir, cracher sur le peuple ; mais toujours avec le sourire.
Au début il y’a le site Lorrain de l’acier, Florange, qui est repris par le géant de l’acier mondial Mittal. On arrive ainsi à Arcelor-Mittal. Entité toute puissante, fleuron d’excellence de l’industrie Française qui s’associe à...un prédateur. Comment est-ce que les politiques, les élus locaux, les responsables syndicaux aussi, ont pu laisser entrer le loup dans la bergerie ?
Ils étaient forcément au courant des pratiques de Lakshmi Mittal.
Le Bernard Tapie indien. Une ordure pareille ne pouvait rien donner de bon.

UN ETE EN PENTE DOUCE : la douce musique du capital

Florange accède ainsi à une structure beaucoup plus importante grâce à Mittal. Seulement lui n’est pas venu pour redonner un second souffle à l’usine, il est venu en carnassier. LE but de Mittal est simple : on fait tourner une usine jusqu’à ses capacités maximum, et quand l’offre diminue, on ferme et on en rachète une autre. Mais on ne ferme pas tout à fait : on laisse le site en friche à l’exception de quelques activités rentables, afin que les concurents ne puissent s’installer là.

Ce qui est encore plus terrible, c’est le déroulé des opérations : Mittal veut fermer Florange, mais il ne négociera pas en personne avec les syndicats, il s’adressera directement aux plus hautes instances de l’Etat. Dès lors, l’avenir qui se décide est il encore celui des travailleurs, ou n’est-ce plus qu’une question d’enjeux économiques ?

Hollande promet en post-campagne qu’il n’y aura pas de fermeture à Florange. Mittal décide de fermer. Montebourg propose une solution de reprise grâce à un entrepreneur Russe ou Français. Une expertise indique que le site est viable en totalité et sera donc vendu en l’état.

Mais Mittal ne veut pas vendre entièrement, Il ne veut pas de la concurrence . Les négociations échouent, Montebourg est très remonté, car c’est un affront personnel à cet instant là. Et plus encore que le sort des familles, c’est ce combat dans lequel il s’engage, qui l’intéresse. Pourquoi ? parce que lorsque les ouvriers débarquent à Paris pour faire pression sur les négociations, il n’est même pas foutu de leur trouver un hôtel où dormir, non il dorment sous des tentes face au ministère du budget.

Montebourg dit alors : "ce sera la nationalisation partielle dans ce cas !, jusqu’à ce qu’on trouve un repreneur !" le dossier est bouclé, il n’ya plus qu’à comme on dit. Seulement qui gouverne aujourd’hui ? La république Française ou ses actionnaires ? Réponse au prochain chapitre.

MENSONGE TRAHISON LACHETE : Florange ou la cause perdue du PS

Ils y croient dur comme fer nos ouvriers, et M.Montebourg les accompagnent. Une autre solution est alors envisagée : le projet Ulcos :on modernise l’équipement et le site pourra survivre, mais amputé de la partie qui ne gagne pas d’argent, qui ne fait pas de profit, qui n’est pas assez rentable pour les hyènes capitalistes. Et ces deux nuits froides commencent alors pour les Arcelor : face à Bercy, ils sont suspendus à l’attente d’un message venant des négociations, mais personne ne leur répond.

48 h plus tard, ils retourne à Florange. J.M. Ayrault annonce à la télévision : "Le site de Florange ne sera pas nationalisé, le site de Florange sera démantelé au profit des actionnaires de Mittal, vos familles vivront maintenant dans la pauvreté et la misère, nous n’en avons rien à foutre. Nous sommes l’UMPS et signons les contrats nous même afin de satisfaire au maximum les élites financières de ce pays. Merci, bonsoir"
Enfin ça c’est ce qu’il fallait lire entre les lignes...

Alors quid du PS ? Quid de ce parti SOCIALISTE :

"Le terme de socialisme désigne un ensemble très divers de courants de pensée et de mouvances politiques1 prônant une organisation sociale et économique allant dans le sens d’une plus grande justice, celle-ci supposant une égalité des conditions, ou du moins une réduction des inégalités2." wikipédia. ( ça marche aussi avec le Larousse, le Robert, le Littré...).

Alors ? Que s’est-il passé ? Où est le Parti des travailleurs ? Le parti de Jaurès de Léon Blum ? Où sont ces hommes et ces femmes qui avaient un idéal ? On m’a souvent parlé de la trahison de Mitterand en 83, sous le gouvernement Mauroy, qui a ordonné une politique de rigueur. Mais là ? Ca n’a rien à voir avec ça, puisqu’on à déjà cette politique de rigueur . Non, on est en face d’hommes et de femmes qui se réclament du socialisme et trahissent les travailleurs, les ouvriers, les petits, les sans-grades. Des hommes et des femmes qui n’ont plus l’amour de la France, mais servent seulement les puissants. Ceux qui détiennent le capital.

Mais à ce point ! L’injustice de Florange, c’est la lumière crue de notre monde : bouffé par la soif de profit, pourri de l’intérieur par un gouvernement élu au suffrage universel. Que reste-t-il de la démocratie alors ? Puisque le nom même du parti socialiste n’a plus rien de socialiste, pour qui avons nous voté ? Pour qui ? Un équipe plus discrète que la précédente mais qui continue son travail de sape du monde ouvrier. Qui continue de détruire l’économie réelle à la mesure de l’appétit des riches.

POUR UN NOUVEAU PARTI SOCIALISTE

Il est nécessaire que chacun comprenne que le changement c’est maintenant. C’est maintenant, que l’on doit foutre dehors cette bande d’incapable. C’est maintenant que les ministres qui luttent encore socialement : Montebourg, Hamon, Duflot, doivent prendre leur responsabilité et quitter ce gouvernement de la honte.

Il faut refonder un véritable parti socialiste, sous l’égide de JL Mélenchon, qui portera haut et fier les couleurs du socialisme. Cette équipe en place n’a plus le droit de s’appeler socialiste. Elle trahit chaque jour la confiance que le peuple a placé en elle, et use d’artifices pathétiques pour masquer sa vraie politique (le mariage homo contre la guerre au Mali).

Alors dehors les pseudo-socialistes ! Dehors ! Mittal devait être nationalisé, et lorsqu’on se retrouve à une table de négociation et qu’on se fait dessus parce que l’autre en face menace 20000 emplois en France, on n’est pas digne de représenter les Français.

Il faut se lever et lui rappeler qu’il parle au président de la République Française. Lui expliquer que Florange va être nationalisé. Que ses 20000 emplois sont 20000 emplois français, et qu’on peut aisément reprendre, reclasser, organiser un pays non plus dans une logique de profit mais de bien-être commun, de bien pour tous, d’égalité de liberté et de fraternité.
Les plus haut revenus doivent être plafonner. Les profits dépassant un certain taux de rendement réinvestis aussitôt dans l’économie réelle. L’argent est là : il suffit d’une volonté politique pour le partager équitablement.

Une volonté Socialiste.

Révolutionnairement Vôtre ;

Boris Rannou

Portfolio

Messages

  • Depuis Mitterrand, ses casseroles, et le tournant de la rigueur de 1983, ça se saurait si les Sosses étaient de gauche, qui plus est radicale voire révolutionnaire...

    Faut arrêter de nous prendre pour des billes, surtout à grand coup de Méluche en cartouchière. Le Jean-Luc, il nous fait sa coquette face à la divulgation publique des patrimoines, à laquelle il se refuse (allez savoir pourquoi ?), invoquant dans son blog jusqu’à une infamie, le bougre, rien que ça. Le peuple est voyeuriste quand il demande la transparence, alors qu’il ne lui demande que d’obéir, lui, le doigt sur la couture du pantalon, comme le 22/04/2012 où il a fait voter Hollande. Celui-là même qui fait crever tous les prolos les uns après les autres, qui bastonne les assiégés de NDDL, qui n’a rien renégocié du TSCG, casse les conventions collectives, expulse plus qu’Hortefeu, radie à tout va, réduit, compresse, tout ce qui lui passe sous la plume, etc.
    "Mon ennemi c’est la finance !" qu’il disait. Une semaine plus tard, à la City c’était du :"I’m not dangerous." devant tous les banksters réunis.
    Ils sont du même sérail, celui de la bourgeoisie, la grande ou la petite ; il n’y a rien à en attendre de bon. Si le vote était utile, il y a longtemps qu’ils l’auraient interdit. C’est d’ailleurs Adolphe (oui, nous aussi nous avons le nôtre), Adolphe Thiers, le boucher de la Commune, qui a rétabli le droit de vote ; c’est dire s’il le craignait...

    Il y a une bonne analyse de la situation actuelle sur ce lien. Je n’en partage pas la conclusion, mais le constat, oui.

    J’ai vu aussi ce docu sur la 5. Manichéen au possible. Un grand méchant, Mittal, et un brave soldat (télégénique) qui va perdre mais se bat quand même. Du David contre Goliath, c’est simple, c’est bon pour l’audience, tout le monde comprend. Pas une seule fois le mot "capitalisme" n’a été lâché. Une fois le mot "marché" et une fois le mot "dividende" ont été prononcé. Jamais "profit", jamais "actionnaire", jamais "dérégulation". Du patos à la truelle, mais surtout pas de fond. Les effets mais pas les causes, classique.
    Seul le point de vue CFDT a eu droit de citer. Rien sur la CGT, FO et d’autres...
    Conclusion du docu : c’est Ayrault le méchant qui prend la méchante décision (Hollande était à la pêche ?), contre le gentil syndicaliste, tandis que le méga méchant Mittal se frotte les mains.
    Conclusion subliminale : on peut rien faire ma bonne dame, ils sont vraiment puissants, pensez donc, même le Président ils le tiennent par les cou***.
    Mais non, je blague, il n’en a plus depuis longtemps.