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France-Internationale : c’est la lutte initiale !

par Yann Bourhis

Publie le dimanche 6 octobre 2013 par Yann Bourhis - Open-Publishing
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La nouvelle bastille, ce sont les médias. Il est légitime et stratégique de faire converger toutes les luttes progressistes vers la prise d’un grand média public : nous payons la redevance, nous sommes les proprios !
Si nous ne voulons plus merdoyer dans des manif-défaites et continuer à nourrir la bête immonde à cause de ces multiples frustrations, il faut se décider maintenant ! Confions la direction à un groupe des personnalités respectées et de médias indépendants qui relaient déjà les luttes sociales : Le monde diplo, fakir, G.Filloche, D.Mermet,....avec demande de referendum sur l’indépendance des médias pour une validation démocratique.
Il est urgentissime de réagir, le système actuel tombe, il faut pas laisser le vide et la frustration arriver au pouvoir !

Messages

  • A la fin des années 1990, une télé pirate avait été créée à Paris (je ne me souviens plus de son nom) et son siège et antenne avaient été installés au dernier étage d’un immeuble rue Avron, dans le 20 ième arrt de Paris, dans un immeuble qui avait été réquisitionné par le Droit au logement (DAL) pour des familles une ou deux années auparavant.

    Cette télé se voulait alternative, autogérée, sociale, voulant donner la parole aux opprimés de la société et relayer les luttes en cours.

    Mais elle n’a pas tenu très longtemps, non pas en raison d’une fermeture administrative imposée par la loi, mais par le bordel généralisé généré par de nombreuses personnes qui venaient à tout moment dans le local, même en pleine émission, et exigeaient de passer à l’antenne immédiatement, au motif qu’elles avaient des nouvelles urgentes et importantes à diffuser. Losque les personnes à l’intérieur du local refusaient d’ouvrir, pour assurer un minimum de silence pour le bon déroulement de l’émission en cours, les gens fracassaient la porte et entraient par la force.

    Les créateurs de cette télé, qui avaient déjà une bonne expérience des radios libres militantes, n’ont pas pu faire face à ces militants autoproclamés révolutionnaires et anti-autoritaires (et refusant à ce titre la moindre organisation impliquant un minimum de discipline, avec des contraintes nécessaires) ont représenté un obstacle majeur dès la création de cette télé en empêchant le bon déroulement des émissions.

    Lorsqu’il y avait des débats, cela donnait des émissions inaudibles, où la minorité qui s’était invitée de force prenait tous les temps de paroles, ne respectait aucune règle de modération, insultait même en direct les autres alors que tous étaient du même côté, c’est-à-dire celui des luttes sociales contre le capital ! C’était lamentable !

    A la fin, beaucoup des fondateurs étaient partis ou avaient baissé les bras, et les émissions se réduisaient en fait à un défilé de militants avec des appels à soutien pour une multitudes de luttes, entrecoupés de nombreuses coupures d’antenne dues à des problèmes techniques dont plus personne ne se souciait à la fin ...

    C’est pas le Capital, ni l’Etat, ni la police qui sont venus à bout de cette télé qui aurait due être un formidable outil de communication, c’est nous-mêmes qui l’avons tuée (c’est-à-dire les militants) !