France télévisions, vente à la découpe

Le directeur de l’information
de France télévisions
, Thierry
Thuillier,
a annoncé ce
jeudi à la rédaction AITV la fin imminente
de ses activités
,
courant
2014
,
un
redéploiement des personnels
et
un accès privilégié au plan de d
épart volontaire
,
en
cours d’élaboration.

L’ AITV
,
agence internationale d’images
,
a été créée à RFO en 198
5
pour fournir des
monitorings d’information à l’ensemble des télévisions francophones du continent
africain, à plus de 25 télévisions latino améri
ca
ines en langue espagnole et au
P
roche Orient en anglais. Depuis p
re
s
que
3
0 ans
, ce secteur
emploie d
onc une
équipe de journalistes
bilingues, spécialisés dans le traitement de l’information
inte
rnationale, africaine et proche orientale, soutenus
par un r
éseau de
correspondants
en Afrique, unique
à l’époque
dans l’audiovisuel public
français
.
Et c’est justement ce secteur, que d’un reve
rs de manche le directeur de l’i
nformation
de France télévisions entend supprimer, brutalement
,
dè
s le
début de l’année 20
14.
Il s’est déplacé hier jusqu’à Malakoff, ce qui est rare pour lui, pour annoncer cette
décision à la rédaction
choquée
par sa froideur et sa méconnaissance totale de ce
secteur. Il s’est dit convaincu que « 
la missi
on d’agence
n’a pas sa place à France
télévisions
 ». Il entend donc confier les missions de l’AITV « 
à ceux dont c’est le
métie
r
 », at

il affirmé
 : l’AFP vide
o
par exemple
, ou France 24.
Une intervention faite dans le mépris de la qualification de cette équipe de 28
journalistes
spécialisés,
bilingu
es,
menacés
...
Par ailleurs les liens tissés de très longue date entre les journalistes de l’AITV et les
télévisions africaines, constituent une richesse dont il serait dommage de se priver
dans l’audiovisuel
public, alors que l’actualité i
nternatio
nale est devenue l’affaire de
tous.

Cet arrêt de mort d’un secteur historique
aura des conséquences sociales graves.

Cette décision qui ne répond qu’à une logique de réduction des coûts de FTV est
donc inacceptable pour notre syndicat car elle témoigne d
’une stratégie de casse de
l’ex
RFO, sans recherche de solutions financières plus modérée
s
.
Pourquoi
l’ensemble de la diminution de la dotation de FTV
par l’Etat n’a jamais incité
Thierry
Thuillier à renoncer à des « 
coups
médiatiques » parfois très coûteu
x sur France 2
chaque fois qu’il l’estime nécessaire pour sa promotion
 ?
Une décisio
n qui
semble aussi de mauvais
e
augure pour les autres secteurs de
Malakoff qui
n’ont pas grand
intérêt
pour la direction de FTV
.
L’
objectif inavoué
serait
il de démantele
r
à
terme tout Malakoff
 ?

L
a Direction de FTV doit cesser de tr
aiter
les secteurs d’activités
, les productions
internes, déjà
rares, et les salariés de l’ex
RFO comme une simple variable
d’ajustement de sa dotation globale et comme une terre d’accueil po
u
r
placer dans
nos régions lointaines des cadres venus de l’Hexagone
.

Malakoff, le 13 septembre 2013